L’activité de fusions et acquisitions a progressé en 2018 au pays
La Presse Canadienne|Publié le 31 janvier 2019Une progression de 20 pour cent au Canada par rapport à l'année précédente.
La valeur des transactions de fusions et acquisitions au Canada a progressé de 20 pour cent au Canada en 2018, par rapport à l’année précédente, tandis que le volume des transactions s’est accru de huit pour cent, a indiqué mercredi PwC Canada.
Le marché des fusions et acquisitions a profité de l’abondance du capital, de la croissance de l’économie et du faible taux de change, et n’a pas semblé se laisser intimider par «les hauts et les bas» des négociations commerciales et par l’incertitude des marchés au cours des derniers mois de l’année, a souligné la firme spécialisée en certification, en fiscalité, en conseils et en transactions.
Le volume de transactions a bondi de 87 pour cent dans le secteur des soins de santé, où l’activité a été essentiellement soutenue par la légalisation, en octobre, du cannabis récréatif. Dans ce groupe, PwC a évoqué l’ acquisition de MedReleaf aux mains d’Aurora Cannabis pour 2,1 milliards $ US et l’investissement de 4 milliards $ US de Constellation Brands dans Canopy Growth.
Le nombre de transactions a en outre progressé de 31 pour cent dans le secteur des services financiers, et il a gagné 29 pour cent dans celui des technologies, a précisé PwC.
Dans l’ensemble, 2395 transactions de fusions et acquisitions ont été dénombrées en 2018, comparativement à 2222 pour l’année précédente.
Le nombre de transactions dont la valeur était supérieure à un milliard $ US a grimpé à 45 l’an dernier, comparativement à 32 en 2017. La société Brookfield et ses filiales ont joué un rôle dans cinq de ces transactions en 2018 _ notamment dans la plus importante de l’exercice, qui a vu un groupe d’investisseurs dirigé par Brookfield Business Partners s’emparer d’activités de Johnson Controls International pour 13,2 milliards $ US.
Les résultats d’une enquête mondiale annuelle réalisée par PwC auprès des chefs d’entreprise montrent que les grands patrons canadiens sont moins optimistes en ce qui a trait à l’économie mondiale et ses perspectives de croissance. Face aux difficultés d’exploitation et aux préoccupations entourant le protectionnisme et le commerce, ils misent plutôt sur la croissance interne et l’efficacité opérationnelle pour alimenter leur croissance.
Malgré tout, l’intérêt pour les fusions et acquisitions est également à la hausse et 59 pour cent des chefs d’entreprise canadiens prévoient faire appel à de nouvelles fusions et acquisitions pour stimuler la croissance de leurs revenus dans les 12 prochains mois, comparativement à 44 pour cent en 2018.
«Malgré les vents contraires sur le plan géopolitique, les négociateurs canadiens ont adopté une perspective mondiale dans leurs prospections en 2018», a souligné dans un communiqué le chef national du groupe des transactions chez PcW Canada, Dave Planques. «Ils ont encore beaucoup d’argent à déployer et nous nous attendons à ce qu’ils maintiennent leur enthousiasme en 2019.»
«L’abondance du capital privé est bien réelle», a pour sa part indiqué Miriam Pozza, la chef du groupe des transactions au Québec de la firme. «Cela place les entreprises dans un contexte favorable pour soutenir leurs activités d’acquisitions. Dans cette réalité, malgré les appréhensions d’un ralentissement économique et les tensions commerciales actuelles, tout porte à croire que les entreprises québécoises et canadiennes continueront de se manifester acquéreurs de sociétés étrangères.»