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La puce à la LeBron James de Nvidia, le CHIPS Act et les investissements japonais

lesaffaires.com|Publié le 22 novembre 2024

La puce à la LeBron James de Nvidia, le CHIPS Act et les investissements japonais

Le gouvernement américain va accorder 5G$US de prêts à taux préférentiels au géant taïwanais TSMC. (Photo: Getty Images)

Nvidia (NVDA, 141,87$US): une puce à la LeBron James!

La firme Wedbush croit que les derniers résultats trimestriels de Nvidia resteront dans les annales, notamment grâce à la sortie de la prochaine génération de puces Blackwell.

À (re)lire — Nvidia pulvérise les attentes au 3T et prévoit une croissance soutenue

Cette performance «pour les annales», comme le mentionne l’analyste Daniel Ives, contient 2G$US de revenus de plus que les prévisions en plus de 35G$US en ventes avec une amélioration séquentielle de 5G$US propulsée par les ventes de centres de données. L’analyste est tellement ébahi par ces résultats et cette croissance inédite pour l’entreprise qu’il croit qu’ils devraient être encadrés et exposés au Musée du Louvre!

Et pour en rajouter, Daniel Ives souligne que le lancement de la nouvelle génération de Blackwell, la «LeBron James» des puces, semble s’accélérer plus rapidement que prévu, et la demande sera vraisemblablement massive et plus élevée que ce à quoi le marché s’attend.

L’objectif de la direction pour le quatrième trimestre est de 37,5G$US pour les ventes (+/-2%), avec une possibilité d’atteindre la limite supérieure de la fourchette à 39G$. Il ajoute qu’il considère ces évaluations comme conservatrices, comme à l’habitude, et que la révolution de l’intelligence artificielle (IA) sera menée par Nvidia et Blackwell, ce qui implique une propulsion massive de la croissance de l’entreprise dès 2025.

Nvidia et son PDG Jensen Huang continuent de promettre peu, mais livrer gros, et l’analyste estime que l’entreprise est positionnée, grâce à ses processeurs graphiques et ses puces pour être le roi de la montagne. Il croit que le chemin pour atteindre une valorisation de 4000G$US est déjà tracé, et que le moment ressemble plus à 1995 (lancement d’internet) à 1999 (éclatement de la bulle technologique) pour le domaine de l’IA.

Par Charles Poulin, publié le 22 novembre 2024

GlobalFoundries obtient 1,5G$US via le CHIPS Act

Le département américain du Commerce a annoncé mercredi qu’il verserait 1,5 milliard de dollars américains d’aide à l’entreprise GlobalFoundries (GF) dans le cadre du CHIPS Act, alors que le président Joe Biden cherche à consolider sa politique avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Les fonds débloqués doivent participer au financement de trois usines de semi-conducteurs que le groupe souhaite développer ou relancer dans les États de New York et du Vermont (est), pour un investissement total de 13 milliards de dollars américains.

Un investissement qui devrait permettre de créer 9000 emplois dans la construction et 1000 emplois sur les sites, a précisé le département du Commerce.

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Tokyo investit massivement dans l’IA et les semi-conducteurs

Le Japon veut investir 64 milliards de dollars américains de fonds publics dans l’intelligence artificielle (IA) et les semi-conducteurs d’ici 2030 pour récupérer son statut de puissance technologique, un moyen aussi d’accompagner son vieillissement démographique et de se préparer à une éventuelle crise taïwanaise, selon les experts.

À la suite d’annonces du premier ministre Shigeru Ishiba, le gouvernement doit approuver cette semaine un plan de 64 milliards de dollars américains d’aides publiques aux technologies de pointe d’ici la fin de la décennie, pour appuyer le projet Rapidus de production de semi-conducteurs de la prochaine génération.

D’ores et déjà, les projets se multiplient.

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Washington va débloquer 6,6G$US pour une usine TSMC dans l’Arizona

Le gouvernement américain a annoncé qu’il versera jusqu’à 6,6 milliards de dollars américains (G$US) au géant taïwanais des semiconducteurs TSMC pour l’aider à développer une usine produisant des processeurs de nouvelle génération près de Phoenix, dans l’Arizona.

Cette subvention s’inscrit dans le CHIPS Act, une loi votée en 2022 à l’instigation du président américain Joe Biden pour renforcer cette industrie de pointe — mais que le président élu Donald Trump entend détricoter à son arrivée à la Maison-Blanche.

Washington vient ainsi participer au financement de la création de trois laboratoires de nouvelle génération annoncé en avril dernier pour un investissement total de 65G$US. Les nouvelles installations doivent permettre de produire des puces de nouvelle génération qui n’étaient jusqu’ici pas fabriquées aux États-Unis.

«Il s’agit de l’une des technologies les plus recherchées au monde. Actuellement les États-Unis ne fabriquent aucun type de puces de haute technologie. Je souhaite rappeler à tous que ce sont ces puces qui font tourner les intelligences artificielles ou l’ordinateur quantique. Elles sont dans les équipements militaires de pointe», a insisté la secrétaire au Commerce Gina Raimondo lors d’une conférence de presse en ligne.

Au-delà de la construction de trois nouveaux sites de fabrication, les investissements de TSMC près de Phoenix doivent permettre la création de « plusieurs dizaines de milliers d’emplois d’ici à la fin de la décennie », a assuré de son côté le président américain, cité dans un communiqué du département du Commerce.

Selon des responsables du gouvernement, les étapes d’ores et déjà réalisées par TSMC pourraient permettre le déboursement très rapide d’un premier milliard de dollars.

Les nouvelles installations devraient entamer leur production au début de l’année prochaine et permettre, à pleine capacité, la fabrication de «dizaines de millions de puces de nouvelle génération qui intégreront de nombreux produits, tels que les téléphones intelligents 5G et 6G, les véhicules autonomes, les ordinateurs de haute performance et l’IA», a détaillé le ministère.

Au-delà du financement direct de 6,6G$US, le gouvernement américain va accorder 5G$US de prêts à taux préférentiels au géant taïwanais, dans le cadre de l’enveloppe de 75G$US de prêts également intégrée dans le CHIPS Act.

La loi prévoyait jusqu’à 52G$US de financement du gouvernement fédéral pour renforcer l’ensemble de l’industrie des semiconducteurs sur le territoire américain.

Les fonds doivent permettre de soutenir la recherche et développement en la matière, alors qu’une bonne part de la chaîne d’approvisionnement actuelle des semiconducteurs, de leur fabrication à leur emballage, est concentrée dans une poignée de pays asiatiques, au premier rang desquels la Chine, Taïwan et la Corée du Sud.

Les Etats-Unis représentent actuellement moins de 10% de la production mondiale des semiconducteurs, selon la Maison-Blanche, et une part quasi nulle des semiconducteurs de haute précision.