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Les cours du pétrole ont terminé la séance de mercredi en forte hausse, malgré la remontée surprise des stocks américains de brut, les prix de l’or noir évoluant au diapason de Bourses bien remises après le décrochage de lundi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé en hausse de 4,15 %, ou 2,88 dollars, à 72,23 dollars à Londres.
À New York, le baril de WTI pour livraison en septembre a clôturé en hausse de 4,27 %, ou 2,88 dollars, à 70,30 dollars.
Le rapport hebdomadaire sur les stocks américains de brut a pourtant surpris mercredi en signalant une augmentation de réserves de 2,1 millions de barils (MB) à 439,7 MB pour la semaine close le 16 juillet, alors que les analystes anticipaient une baisse de 4,5 millions de barils.
Mais le marché n’a que brièvement réagi, le WTI décrochant d’une petite trentaine de cents avant de reprendre sa marche en avant.
« C’est la première hausse des stocks qu’on voit en deux mois et le marché regarde ailleurs », a constaté Matt Smith, analyste de ClipperData. Les réserves avaient effectivement baissé durant huit semaines consécutives, signes d’une demande nourrie de nature à orienter les cours à la hausse.
À bien y regarder, l’analyste a relevé que les stocks d’essence n’avaient pas augmenté, ce qui indique que la demande de carburant se maintient à un niveau élevé aux États-Unis. « Mais ce n’est pas une raison pour s’exciter sur ce rapport » et y voir des facteurs favorables à la hausse des prix, a-t-il tempéré.
La tendance aura bien davantage été dictée par les Bourses mondiales. Après un décrochage lundi consécutif à la flambée des nouveaux cas de coronavirus, qui avait déjà fait plonger l’or noir dans son sillage, les Bourses mondiales ont enchaîné mercredi une seconde journée de rebond, et le pétrole avec elles.
« Le brut remonte progressivement à son niveau d’avant le week-end », a observé Matt Smith.
Pour l’analyste, les opérateurs avaient aussi « peut-être réagi avec excès » juste après l’accord, annoncé dimanche, de l’OPEP et de ses alliés de l’OPEP+ sur un relèvement graduel de la production jusqu’en septembre 2022.
Depuis l’amorce d’une reprise économique post-coronavirus, l’organisation des pays producteurs et ses partenaires a « fait preuve de discipline » dans sa gestion des volumes de production, souligne Matt Smith.
« Donc il est improbable qu’ils se mettent à inonder le marché » après la conclusion de l’accord et se tiennent à leurs engagements, ce qui continuerait à soutenir les prix du brut.