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La COVID-19 met au repos forcé le plan de la Laurentienne

La Presse Canadienne|Publié le 07 avril 2020

Elle n’a pas fourni plus de détails sur les aspects du plan de transformation qui seront affectés.

Le plan de transformation de la Banque Laurentienne, dont certains effets se font toujours attendre, risque de prendre plus de temps à se concrétiser en raison de la pandémie de la COVID-19.

Dans sa présentation aux actionnaires dans le cadre de l’assemblée annuelle, mardi, le président et chef de la direction, François Desjardins, a évoqué un retard qui pourrait atteindre un an.

« (L’année) 2020 devrait être l’année au cours de laquelle nous allions terminer des initiatives majeures et nous concentrer sur la croissance, une année où le gros du travail prendrait fin, a-t-il fait valoir. Il est désormais raisonnable de s’attendre à ce que les initiatives de transformation soient ralenties ou retardées d’au moins 6 à 12 mois. »

Dans le cadre de son plan de transformation, la Laurentienne a mis fin aux services aux comptoirs pour convertir son réseau de succursales vers les services-conseils.

À l’instar d’autres entreprises, l’institution financière avait opté pour un format virtuel pour son assemblée annuelle afin de respecter les règles interdisant les rassemblements.

L’événement, qui s’est principalement déroulé en anglais, a toutefois été de courte durée. M. Desjardins et le président du conseil d’administration, Michael Mueller, n’ont pas effectué de présentation aux actionnaires. Leurs discours ont tout simplement été publiés sur le site de la banque établie à Montréal.

Une seule question a été posée au président de la banque, par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).

La Laurentienne a également décliné la demande d’entrevue avec M. Desjardins formulée par La Presse canadienne et n’a pas fourni plus de détails sur les aspects du plan de transformation qui seront affectés.

« Une mise à jour sera faite lors de la divulgation de nos résultats du deuxième trimestre (le 29 mai) », a répondu une porte-parole, Hélène Soulard, dans un courriel.

En décembre dernier, la Laurentienne avait déjà annoncé qu’elle reportait d’un an, soit à 2022, l’atteinte de certaines cibles de son plan de transformation, en justifiant ce retard par des négociations syndicales qui avaient été « difficiles et coûteuses ».

La seule banque syndiquée au pays avait alors décidé de se donner plus de temps pour afficher une croissance annuelle de son résultat ajusté par action oscillant entre 5 % et 10 %. Les cibles concernant le rendement des capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires ajusté, le ratio d’efficacité ajusté et le levier d’exploitation ajusté ont également été reportées.

Mardi après-midi, l’action de la Laurentienne prenait 5,1 %, ou 1,51 $, pour se négocier à 30,90 $, dans le cadre d’une séance où l’indice composé S&P/TSX du parquet torontois grimpait de 2 %.