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La Caisse et le Fonds FTQ critiquent Bombardier

La Presse Canadienne|Publié le 17 juin 2020

La rémunération des cadres chez Bombardier et l'indemnité de départ d'Alain Bellemare suscitent la grogne.

La rémunération des cadres chez Bombardier suscite à nouveau une vague de mécontentement de la part d’investisseurs institutionnels, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le Fonds de solidarité FTQ, qui ont décidé de voter contre l’approche de l’entreprise sur cette question.

Dans le cadre de son assemblée annuelle, qui se tiendra jeudi, la société tiendra un vote consultatif non contraignant auprès de ses actionnaires. Les appuis sont toujours élevés, puisque la famille Beaudoin−Bombardier contrôle 50,9% des droits de vote alors qu’elle ne détient qu’une fraction du total des actions en circulation.

Néanmoins, le bas de laine des Québécois, le Fonds de solidarité FTQ, l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, le régime de retraite des fonctionnaires de la Californie, le fonds de retraite des enseignants californiens ainsi qu’une autre institution floridienne (Florida State Board of Administration), ont décidé de faire comme en 2017 en y allant d’une fronde.

L’indemnité de départ octroyée à l’ex−patron de Bombardier Alain Bellemare, qui pourrait atteindre 17,5 millions $ CAN, a notamment été pointée du doigt par la CDPQ, qui a souligné que ce traitement est «largement au−delà» de ce qui était prévu au moment de son embauche. Les primes non récurrentes consenties à M. Bellemare et à d’autres cadres de l’entreprise si la vente de Bombardier Transport à Alstom devait se concrétiser constituent des éléments «jugés excessifs» par la Caisse.

Ensemble, les investisseurs institutionnels détiennent au bas mot 64 millions d’actions de catégories A et B, ainsi que des obligations de Bombardier, selon les dernières informations disponibles. Il y a toutefois plus de 2,4 milliards de titres en circulation. 

Dans un courriel, un porte−parole de Bombardier, Olivier Marcil, a souligné que la compagnie respectait l’opinion «émise par certains investisseurs», a soulignant que la politique de rémunération avait en moyenne été appuyée à hauteur de 97% au cours des trois dernières années.