La Bourse de Toronto à son plus bas niveau depuis février
La Presse Canadienne|Publié le 04 juin 2019«Les tensions et préoccupations commerciales continuent de placer un élément de prudence.»
La Bourse de Toronto a reculé lundi à son plus faible niveau depuis février, même si le cours de l’or a grimpé à un sommet de trois mois en raison des inquiétudes entourant le commerce mondial.
«Nous constatons que les tensions et préoccupations commerciales continuent de placer un élément de prudence dans l’ensemble des marchés boursiers», a souligné Craig Fehr, stratège des marchés canadiens pour la firme Edward Jones.
Les craintes liées au commerce chinois et mexicain n’ont pas disparu, mais le Nasdaq s’est retrouvé en territoire de correction lorsque le secteur influent de la technologie a été frappé par une nouvelle voulant que le département de la Justice puisse être en train d’explorer la possibilité de lancer des enquêtes antitrust sur Facebook, Alphabet et Amazon. Cela a fait baisser leurs actions de jusqu’à 7,5 pour cent.
«Cela est particulièrement pertinent pour les marchés, car ce sont ces grands noms de la technologie qui ont favorisé l’essor de ce marché haussier», a-t-il déclaré lors d’une entrevue.
L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 21,60 points pour terminer la séance à 16 015,89 points. Il avait reculé plus tôt à 15 960,03 points, son plus faible niveau en 15 semaines.
«Dans l’ensemble, nous observons une très modeste séance à la baisse pour les marchés canadiens. Nous observons un peu plus de pression sur le marché mondial et les indices boursiers américains.»
Même si le secteur de la technologie a reculé de 2,66 pour cent à Toronto, notamment à cause d’une baisse de 4,3 pour cent du titre de Shopify, il représente une part beaucoup plus petite du marché au Canada.
Le secteur de la santé a chuté de 3,68 pour cent et le secteur clé de l’énergie, de 1,36 pour cent, face aux inquiétudes persistantes quant à l’impact du ralentissement de l’économie mondiale sur la demande, en particulier de la Chine. L’Arabie saoudite a notamment indiqué que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continuerait à réduire son offre afin de contribuer à la hausse des prix.
Le cours du pétrole brut a reculé de 25 cents US à 53,25 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.
Les gains du marché torontois ont été essentiellement alimentés par le secteur de l’énergie, qui a grimpé de 2,99 pour cent. Dans ce groupe, l’action d’Eldorado Gold s’est emparé de près de 12 pour cent.