La Banque Royale hausse ses provisions pour mauvaises créances
La Presse Canadienne|Publié le 27 mai 2020Le bénéfice net de la Banque Royale a reculé de 54% au deuxième trimestre.
Une augmentation massive des provisions pour mauvaises créances, attribuable à la pandémie de COVID-19, a forcé la Banque Royale à enregistrer une baisse de 54% de son bénéfice au deuxième trimestre.
L’institution financière a haussé ses provisions pour pertes sur prêts de 2,4 milliards $ dans ses divisions de services bancaires personnels et commerciaux, des marchés des capitaux et de gestion de patrimoine.
«Nous avons agi rapidement pour soutenir nos clients, notamment en accordant un allégement de paiement à plus de 490 000 d’entre eux afin qu’ils puissent rediriger leur argent là où ils en avaient le plus besoin», a affirmé mercredi le chef de la direction de la Royale, Dave McKay, aux analystes lors d’une conférence téléphonique.
Mais M. McKay a assuré aux analystes que les niveaux de capitaux de la banque restaient supérieurs aux minimums réglementaires, «ce qui nous donne une base solide pour affronter ces risques de front».
Le bénéfice net de la Banque Royale pour le trimestre terminé le 30 avril a reculé à 1,48 milliard $, comparativement à celui de 3,23 milliards $ affiché il y a un an.
Cette baisse était principalement attribuable aux provisions de 2,83 milliards $ pour pertes sur créances, en hausse par rapport à celles de 426 millions $ du même trimestre l’an dernier.
Le bénéfice net par action de la Royale s’est établi à 1,00$, en baisse par rapport à celui de 2,20$ de l’an dernier.
Le profit ajusté a pour sa part atteint 1,03$ par action, en baisse comparativement à celui de 2,23$ par action affiché un an plus tôt.
Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,59 $ par action pour le trimestre, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
L’analyste John Aiken, de Barclays Capital, a estimé dans une note de recherche que la Banque Royale avait adopté une approche très conservatrice à l’égard des pertes sur créances liées à la COVID-19.
«Même si nous croyons que le conservatisme de la Royale permettra de réaliser de meilleurs bénéfices à l’avenir, nous craignons que la comparaison des bénéfices par rapport à ses pairs pour ce trimestre ne pèse sur sa valorisation», a-t-il écrit.