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New York — La banque américaine First Republic est de nouveau sous pression lundi à Wall Street, affectée par une nouvelle dégradation de sa note par l’agence S&P qui estime que l’aide de 30 milliards de dollars apportée par d’autres établissements n’est «peut-être» pas suffisante.
L’action de First Republic, qui a déjà perdu 80% de sa valeur depuis le 8 mars, plongeait encore de 19% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance officielle.
Cette tendance contrastait avec celles des autres banques américaines dans un marché semblant au moins partiellement rassuré par les mesures d’urgence prises pour apaiser les craintes sur le système bancaire, à commencer par le rachat de Credit Suisse.
Les grands établissements JPMorgan, Bank of America et Citigroup prenaient respectivement 0,8%, 1,1% et 1,2%. Des banques de taille moyenne, fortement secouées la semaine dernière, semblaient aussi partir du bon pied, à l’instar de PacWest (+18,7%), Zion (+4,9%) ou Western Alliance Bancorporation (+11,4%).
S&P Global Ratings, qui avait déjà relégué First Republic dans la catégorie des investissements spéculatifs mercredi dernier, a abaissé de trois crans supplémentaires dimanche la note qu’elle accorde à l’établissement.
Le fait que onze grandes banques américaines aient promis de déposer 30 milliards de dollars US sur les comptes de First Republic jeudi «devrait alléger le besoin de liquidités à court terme», souligne S&P dans une note. «Mais cela ne va peut-être pas régler les problèmes stratégiques, de liquidités, de financement et de rentabilité auxquels la banque fait désormais face», est-il ajouté.
L’agence de notation a aussi prévenu qu’elle pourrait encore abaisser bientôt la note de First Republic «si la banque n’est pas en mesure de démontrer des progrès dans la stabilisation des dépôts et la récupération de la valeur de la franchise qui, à (son) avis, s’est probablement érodée».
Autre élément peu rassurant pour les investisseurs: le New York Times avait affirmé vendredi, en citant des sources proches du dossier, que la banque tentait de lever de nouveaux capitaux auprès d’autres banques ou de sociétés de capital-investissement en émettant de nouvelles actions. First Republic évoquait aussi vendredi, selon le quotidien, la possibilité de se vendre.