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La baisse de nicotine écrase les cigarettiers en Bourse

AFP|Publié le 20 avril 2021

La baisse de nicotine écrase les cigarettiers en Bourse

(Photo: Julia Engel pour Unsplash)

Les titres des cigarettiers cotés en Bourse à New York et en Europe ont flanché mardi après des informations de presse selon lesquelles les autorités américaines envisageraient d’exiger de réduire le taux de nicotine des cigarettes afin qu’elles ne créent plus de dépendance.

Selon le Wall Street Journal, l’administration de Joe Biden envisage d’imposer des restrictions à l’industrie du tabac, notamment de réduire le taux de nicotine, la molécule responsable de la dépendance tabagique. 

L’interdiction des cigarettes mentholées, qui paralysent les récepteurs nicotiniques et incitent les fumeurs à aspirer plus fortement sur la cigarette, serait aussi sur la table. 

Interrogée par l’AFP, l’autorité sanitaire américaine, la FDA, n’a pas fait de commentaire.

Mardi à Wall Street, le groupe américain Altria (MO), le fabricant de Marlboro, perdait 3,44 % à 47,38 dollars vers 14 h. Philip Morris International (PM), qui commercialise les marques Marlboro, Benson and Hedges et autre Chesterfield à l’étranger était moins touché. Le titre augmentait de 2,97 % à 94,39 dollars après des résultats trimestriels meilleurs que prévu.

À la Bourse de Londres, British American Tobacco (BATS), le fabricant de Dunhill et Pall Mall, a lâché 7,66 % à la clôture à 2 690,80 pence. Imperial Brands (IMB) et ses marques Royale, Fortuna et Peter Stuyvesant a perdu aussi 7,31 % à 1 465,50 pence.

Pour l’analyste en chef de CMC Markets, Michael Hewson, diminuer le niveau de nicotine pourrait entraîner un effet inverse à celui recherché : « cela pourrait avoir pour conséquence involontaire de pousser les gens à fumer plus, et non pas moins, afin d’obtenir leur dose ».

« Une nouvelle législation ne résoudra probablement pas les raisons pour lesquelles les gens se sentent obligés de fumer en premier lieu », a-t-il ajouté.

L’agence américaine du médicament, la FDA, doit en tout cas se prononcer d’ici le 29 avril sur une pétition, déposée en 2013, par des organisations de consommateurs et de médecins, demandant l’interdiction des produits mentholés.