La Baie a perdu 984 millions $ au deuxième trimestre
La Presse Canadienne|Publié le 12 septembre 2019La perte nette ajustée est passée de 85 millions $ l’an dernier à 171 millions $ cette année.
La Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC) a enregistré une perte de 984 millions $ au cours de son dernier trimestre, son résultat ayant été érodé par un certain nombre de charges ponctuelles, pendant que son enseigne phare de la vente au détail au Canada enregistrait de plus faibles ventes que l’an dernier.
Le propriétaire de la chaîne de grands magasins de la Baie d’Hudson et de la chaîne new-yorkaise de luxe Saks Fifth Avenue et des magasins Saks Off 5th, a précisé que sa perte se chiffrait à 5,35 $ par action pour le trimestre clos le 3 août.
Cela se comparait à une perte de 280 millions $, ou 1,45 $ par action, pour la même période l’an dernier.
Des dirigeants de la Baie d’Hudson ont admis jeudi, lors d’une conférence téléphonique, que le deuxième trimestre avait été décevant, mais ont assuré prendre les mesures nécessaires pour renforcer les activités du détaillant et profiter de la valeur de ses actifs immobiliers.
« Chez Saks Fifth Avenue, nous sommes fermement convaincus de notre position dans un environnement de plus en plus concurrentiel et nous restons déterminés à faire croître les activités davantage », a affirmé la chef de la direction de HBC, Helena Foulkes.
« Pour la Baie d’Hudson, nous continuons à corriger les aspects fondamentaux de notre stratégie de marchandise et de notre modèle de service. Et il reste encore beaucoup à faire pour redynamiser notre présence sur le marché afin d’attirer les consommateurs. »
HBC est actuellement visée par une offre d’un groupe d’actionnaires dirigée par le président exécutif du détaillant, Richard Baker, qui prévoit l’acquisition des actions au prix de 9,45 $ chacune et la fermeture du capital de l’entreprise.
Un comité spécial composé d’administrateurs indépendants de HBC a indiqué en août qu’une analyse initiale lui faisait conclure que l’offre de M. Baker était « inadéquate ».
L’offre fait également face à l’opposition d’autres sociétés d’investissement, dont Catalyst Capital Group, qui a révélé dans un document réglementaire déposé cette semaine qu’elle contrôlait environ 16 pour cent du capital de HBC, et Land & Buildings Investment Management.
Recul des ventes comparables
Parmi les éléments non récurrents du dernier trimestre de HBC ayant contribué à la perte se trouvait une dépréciation hors trésorerie de 150 millions $ pour des actifs d’impôts futurs.
Certains éléments extraordinaires étaient liés à la fermeture de la chaîne Déco découverte au Canada et à certains établissements de Saks Off 5th.
D’autres éléments étaient aussi liés à un changement dans les relations avec les fournisseurs, en particulier dans le cas de la Baie d’Hudson, qui s’efforçait de proposer une sélection de produits plus haut de gamme dans ses magasins.
Les revenus ont totalisé 1,9 milliard $, soit à peu près le même montant qu’il y a un an, alors que les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont retraité de 0,4 pour cent.
Les ventes comparables des magasins La Baie ont chuté de 3,4 pour cent au cours du trimestre. Les ventes comparables de Saks Fifth Avenue ont augmenté de 0,6 pour cent, tandis que celles de Saks Off 5th ont augmenté de 3,4 pour cent.
Après exclusion des éléments non récurrents, HBC a affiché une perte normalisée de 171 millions $, ou 93 cents par action, pour le plus récent trimestre, comparativement à une perte normalisée de 85 millions $, ou de 46 cents par action, au trimestre correspondant de l’exercice précédent.
Les analystes s’attendaient à une perte ajustée de 73 cents par action et à un chiffre d’affaires d’environ 2,1 milliards $ pour le trimestre, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
En août, HBC a annoncé s’être entendue avec la société de location de vêtements Le Tote pour lui vendre l’enseigne Lord & Taylor.
HBC avait indiqué plus tôt qu’elle se départirait de ses actifs allemands restants pour 1,5 milliard $ en les vendant à son partenaire de coentreprise, une transaction qui a été annoncée pratiquement en même temps que l’offre du groupe de M. Baker pour fermer son capital.
Les dirigeants de HBC ont affirmé jeudi que le processus de vente des actifs allemands avait progressé, mais qu’il n’était pas encore terminé.