Sur le quatrième trimestre 2023, JPMorgan Chase a vu son chiffre d’affaires augmenter de 12%. (Photo: 123RF)
New York — La banque américaine JPMorgan Chase a vu son bénéfice net fléchir au quatrième trimestre 2023, sous l’effet d’une contribution obligatoire au fonds de garantie des dépôts, conséquence de la crise bancaire du printemps.
Le bénéfice net ressort à 9,3 milliards de dollars américains (G$US), en repli de 15% sur un an, selon un communiqué publié vendredi.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, indicateur le plus suivi par le marché, il s’affiche à 3,97 $US, soit au-dessus des 3,36 attendus par les analystes.
JPMorgan Chase a vu son résultat amputé de 2,9 G$US, versés à l’Agence américaine de garantie des dépôts (FDIC) pour reconstituer ses réserves.
La FDIC a, en effet, dû éponger quelque 16,3 G$US de pertes consécutives à la défaillance de plusieurs établissements américains.
Début mars, Silicon Valley Bank (SVB) et Silvergate Bank ont été pris dans un mouvement de panique et de retraits massifs.
La première a été placée sous le contrôle de la FDIC et la seconde a fermé.
Dans la foulée, Signature Bank et First Republic ont été rattrapés par la contagion et revendus en urgence à New York Community Bank et JPMorgan Chase respectivement.
Pour tenter de stabiliser le système, la FDIC avait pris l’engagement de garantir tous les dépôts de clients de SVB et Signature Bank, alors que le plafond est ordinairement de 250 000 $US par personne et par établissement.
Sur le quatrième trimestre 2023, JPMorgan Chase a vu son chiffre d’affaires augmenter de 12%, à 38,5 G$US, soit moins que les 39,7 G$US anticipés par les analystes.
Dans le détail, toutes les grandes activités de la banque ont connu une croissance à deux chiffres, à l’exception de la banque de financement et d’investissement (+3%).
Cette division a même vu son bénéfice net se contracter de 24%.
«L’économie américaine reste résiliente, avec des consommateurs qui continuent à dépenser et des marchés qui prévoient un atterrissage en douceur», a commenté le PDG Jamie Dimon, cité dans le communiqué.
Le dirigeant a néanmoins averti que l’inflation, qui a occasionné une brutale remontée des taux d’intérêt, pourrait être «plus tenace que ne le pense le marché», du fait de dépenses publiques élevées, de la réorganisation des chaînes d’approvisionnement et de frais de santé en hausse.