L'accord «représente un passage fondamental dans la consolidation du marché automobile».
Les ministres français et italien de l’Economie ont salué mercredi l’annonce de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, futur «champion européen» de l’industrie automobile, tout en soulignant qu’ils resteraient vigilants, notamment sur l’emploi.
Cet accord «est une très bonne nouvelle pour la France, pour l’Europe et pour notre industrie automobile. Il représente une étape importante dans la création d’un champion européen, quatrième constructeur automobile mondial, pour répondre aux défis de mobilité durable», a réagi le ministre français Bruno Le Maire.
«L’État a veillé et continuera à veiller à ce que l’ensemble des conditions posées à l’opération lors de son annonce le 31 octobre dernier soient respectées dans le cadre de cette fusion», a-t-il ajouté, en citant la «préservation de l’empreinte industrielle en France», la «localisation des centres de décision» et la «confirmation de l’engagement du nouveau groupe sur la création d’une filière industrielle de batteries électriques».
«Le gouvernement (italien) accueille favorablement cette alliance et continuera à en surveiller avec attention l’impact en terme de développement, d’investissements et d’emplois», a souligné pour sa part son homologue italien, Roberto Gualtieri, dans un communiqué.
L’accord «représente un passage fondamental dans la consolidation du marché automobile, grâce auquel le nouveau groupe (…) pourra affronter avec une position de leader la transition en direction d’un modèle orienté vers l’innovation et la mobilité durable», a-t-il ajouté.
M. Galtieri, tout comme les syndicats italiens, s’est par ailleurs félicité de «l’innovation en terme de gouvernance, avec la présence des employés au conseil d’administration».
PSA et Fiat-Chrysler ont annoncé mercredi avoir signé «un accord de rapprochement engageant» en vue d’une fusion entre égaux de leurs activités «pour former le quatrième constructeur automobile mondial».
Selon les deux partenaires, ce rapprochement apportera des capacités d’investissement renforcées «afin de relever les défis d’une nouvelle ère de mobilité durable» et elle «génèrera des synergies en année pleine estimées à environ 3,7 milliards d’euros, sans fermeture d’usine liée à cette transaction».
La société mère de la nouvelle entité sera basée aux Pays-Bas mais restera cotée à Paris, Milan et New York.