Les deux compagnies visaient à former l'un des plus importants groupes de fabrication automobile au monde.
Les actions des constructeurs automobile français PSA et italo-américain Fiat Chrysler (FCA) grimpaient en Bourse mercredi après avoir confirmé qu’ils discutaient d’un rapprochement, tandis que l’action Renault était très éprouvée.
À la Bourse de Milan, l’action FCA bondissait de 8,59% à 12,83 euros, dans un marché à l’équilibre (-0,05%).
Les deux groupes ont confirmé mercredi matin des discussions afin de créer le quatrième acteur du secteur automobile, un géant valorisé à quelque 50 milliards de dollars.
Des discussions sur une potentielle fusion entre FCA et PSA s’expliquent par «la logique et la pression exercée sur les deux parties pour prendre des décisions stratégiques», que ce soit sur «les émissions de CO2 pour FCA» ou «la diversification» pour PSA, écrivent les anlaystes de Jefferies dans une note.
Pour eux, «les problèmes de concurrence sont limités», et il existe «un large éventail d’options pour réaliser une fusion et préserver la liquidité».
Ils estiment que les synergies issues d’un tel rapprochement seraient dans la fourchette de celles évaluées dans le cadre de la fusion avortée plus tôt cette année entre FCA et Renault, soit « de 3 à 5 milliards d’euros ».
Des rumeurs de rapprochement entre PSA et Fiat Chrysler avaient déjà circulé au printemps dernier. Le patron de PSA, Carlos Tavares, avait alors répondu que son groupe restait « ouvert à toute opportunité qui pourrait se présenter ».
Une union PSA-FCA donnerait naissance au numéro 4 mondial du secteur en nombre de véhicules vendus (sur la base des chiffres annuels 2018). Il pointerait derrière Volkswagen, l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et Toyota, et aurait à son catalogue les marques Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.
Cette fusion permettrait à PSA de revenir par la grande porte sur le marché américain, où FCA, via les marques Jeep et les pickups Dodge RAM, détient des parts de marché importantes sur les segments présentant les marges les plus lucratives. Elle doit notamment permettre de mettre les énergies en commun pour faciliter la transition vers les véhicules électriques, où FCA a pris du retard.