La société a subi au deuxième trimestre une perte nette de 1,1 milliard de dollars, la pire depuis sa fusion en 1999.
La major américaine ExxonMobil, affectée par la chute des cours du brut générée par la pandémie de coronavirus et les mesures de restrictions prises pour l’enrayer, a subi au deuxième trimestre une perte nette de 1,1 milliard de dollars, la pire depuis sa fusion en 1999.
C’est la deuxième fois seulement que la société, déjà dans le rouge au premier trimestre, perd de l’argent depuis sa création.
Ajusté par action, la perte s’est élevée à 70 cents là où les analystes anticipaient une perte moins importante de 62 cents.
Son chiffre d’affaires sur la période s’est pour sa part replié de 53% à 32,61 milliards de dollars, bien en dessous des 38,16 milliards prévus.
Entre les mesures prises pour tenter d’enrayer la pandémie et une offre de brut toujours abondante sur le marché mondial, le prix du baril de WTI coté à New York est temporairement tombé jusqu’à -37 dollars en avril avant de se redresser. Mais aux alentours de 40 dollars actuellement, il reste à des niveaux que beaucoup d’observateurs estiment trop bas pour que l’acttivité des producteurs de pétrole soit rentable.
ExxonMobil a produit l’équivalent de 3,6 millions de barils de pétrole par jour, en baisse de 7% sur un an.
«La pandémie mondiale et l’offre excédentaire sur le marché ont eu un impact significatif sur nos résultats financiers du deuxième trimestre avec des prix, des marges et des volumes de ventes inférieurs», a commenté le PDG Darren Woods.
«Nous avons réagi de manière décisive en réduisant les dépenses à court terme et en continuant à travailler pour améliorer l’efficacité de nos opérations en tirant parti des récentes réorganisations», a-t-il ajouté.
«Avec les progrès que nous avons réalisés à ce jour, nous estimons que nous atteindrons ou dépasserons nos objectifs de réduction des coûts pour 2020», a affirmé le responsable.
ExxonMobil dit avoir identifié de potentiels réductions de coût supplémentaires mais ne souhaite pas en donner le détail pour le moment. La major ne prévoit pas a priori de s’endetter encore plus.