Couche-Tard signe une entente de confidentialité avec Caltex
La Presse Canadienne|Publié le 16 janvier 2020Caltex a qualifié Couche-Tard de prétendant « sérieux » et « crédible » même si elle a rejeté ses deux offres d'achats.
Alimentation Couche-Tard a franchi une autre étape dans le cadre de sa tentative visant à acquérir l’australienne Caltex, qui a repoussé à deux reprises les avances de l’exploitant québécois de dépanneurs et de stations-service.
En vertu d’une entente annoncée jeudi, la multinationale établie à Laval aura accès à des renseignements qui ne sont pas publics, ce qui pourrait paver la voie à une nouvelle offre.
« Il n’y a aucune certitude à l’effet que les discussions entre Caltex et Couche-Tard se traduiront par le dépôt d’une proposition bonifiée de la part de Couche-Tard ou d’une offre contraignante », a toutefois souligné Caltex, par voie de communiqué.
Dans le cadre d’une journée destinée à ses investisseurs en décembre dernier, la direction de Caltex avait qualifié Couche-Tard de prétendant « sérieux » et « crédible » même après avoir rejeté ses deux offres d’achat.
Jeudi avant-midi, l’entreprise québécoise n’avait pas répondu aux questions envoyées par courriel par La Presse canadienne. La société australienne avait rejeté en novembre une offre d’environ 7,8 milliards $ CAN de Couche-Tard en estimant qu’elle était insuffisante pour ses actionnaires.
Cette entente de confidentialité entre les deux compagnies intervient alors que Caltex a fait savoir, en début d’année, qu’elle avait fait l’objet d’autres manifestations d’intérêt, notamment de la part du géant britannique EG Group.
Dans une note envoyée à ses clients, l’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, a estimé que Couche-Tard se rapprochait lentement de son objectif en empruntant un « chemin typique ».
« L’éventuelle acquisition de Caltex est conforme au plan quinquennal de la société visant à doubler sa taille grâce à une combinaison de croissance interne et d’acquisitions », a-t-elle écrit, en rappelant que la direction de Couche-Tard avait déjà fait des commentaires évoquant l’attractivité du marché australien.
Couche-Tard avait déposé une première offre de 32 $ AUS pour chaque action de Caltex en octobre dernier, mais elle a été rejetée, son prix ayant été jugé inadéquat.
La société est ensuite revenue à la charge en proposant 34,50 $ AUS pour chaque action de Caltex, qui exploite un réseau de quelque 2000 stations-service, en plus d’être propriétaire d’une raffinerie et d’actifs de distribution et de transport de carburant.
Au prix de 34,50 $ AUS pour chaque action, la proposition de Couche-Tard représente une prime d’environ 16 % par rapport au cours de clôture du titre de Caltex le 25 novembre, avant l’annonce de la réception d’une offre d’achat.
Caltex compte près de 6630 employés. À la Bourse de Sydney, jeudi, son titre cotait à 35,62 $ AUS, ce qui est supérieur au prix proposé par Couche-Tard dans sa deuxième proposition.
De son côté, le titre de Couche-Tard, qui exploite un réseau d’environ 16 000 magasins et stations-service au Canada, aux États-Unis et en Europe, cotait à 44,13 $ sur le parquet de la Bourse de Toronto, en hausse de 17 cents, ou 0,4 %.