Cineworld propose 34 dollars canadiens par action.
La chaîne de cinémas britannique Cineworld, la deuxième du pays, a dévoilé lundi une offre de rachat sur sa rivale canadienne Cineplex pour 2,1 milliards de dollars dette comprise afin de former le numéro un nord-américain du secteur.
Cineworld propose 34 dollars canadiens par action, et précise que son conseil d’administration et celui de Cineplex ont approuvé cette proposition. Si la transaction obtient le feu vert des régulateurs et des actionnaires des deux sociétés, elle serait achevée au cours du premier semestre 2020.
« Cineplex est une superbe entreprise. C’est le premier opérateur de cinémas au Canada et il est bien positionné pour continuer à croître. La combinaison de Cineplex et Regal (filiale de Cineworld aux Etats-Unis) va donner naissance à la première chaîne de cinémas en Amérique du nord », a fait valoir Mooky Greidinger, directeur général de Cineworld, dans le communiqué.
Il ajoute que la transaction devrait « créer beaucoup de valeur pour les actionnaires et être favorable au bénéfice par action ainsi qu’aux flux de trésorerie » du groupe.
L’action de Cineworld reculait de 3,20 % à 212 pence vers 11h05. Celle de Cineplex bondissait de plus de 41 % à 33,90 $.
« Lancer une autre acquisition importante à un moment où les marchés s’inquiètent déjà de son niveau de dette (après son rachat de Regal en 2018) est extrêmement audacieux de la part de Cineworld », a commenté Russ Mould, du courtier en ligne AJ Bell.
Il précise que le nombre d’investisseurs qui parient à la baisse sur le titre (« short sellers ») est en hausse cette année « à cause de films mitigés sortis en 2019 et d’une envolée de la dette » du groupe.
« Cineworld continue son offensive de rachats en partant de l’hypothèse que la concurrence des plateformes de streaming comme Netflix n’est pas sujet à inquiétude et que les cinémas vont rester une forme résiliente et bon marché de divertissements pendant les bonnes et les mauvaises périodes économiques », poursuit M. Mould.
« Si cela ne se vérifie pas Cineworld pourrait couler sous sa montagne de dettes », avertit l’analyste.