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Carrefour: Couche-Tard ne ferme pas la porte

La Presse Canadienne|Publié le 18 janvier 2021

L'entreprise québécoise compte relancer les pourparlers si le gouvernement français se montre plus ouvert.

Le mariage entre Alimentation Couche-Tard et Carrefour a peut-être avorté, mais malgré tout, l’exploitant de dépanneurs et de stations-service aimerait pouvoir discuter à nouveau avec le géant de l’alimentation si le gouvernement français se montre éventuellement moins craintif.

Dans l’immédiat, toutefois, les pourparlers demeurent sur la glace, a expliqué lundi le président et chef de la direction de l’entreprise québécoise, Brian Hannasch, alors que les deux détaillants ont plutôt choisi, pour le moment, d’examiner la possibilité de coopérer dans des domaines comme la distribution de carburant et les achats en commun. 

Il s’agissait de la première fois que la direction de Couche-Tard offrait des commentaires depuis la confirmation, la semaine dernière, de négociations avec Carrefour ainsi que du dépôt d’une présentation amicale valorisée à environ 25 milliards $ CAN pour le détaillant français.

Le projet de regroupement a toutefois avorté en raison de l’opposition du gouvernement français, qui évoquait des enjeux de sécurité alimentaire.

Interrogé par les analystes financiers, M. Hannasch a expliqué qu’il aurait aimé pouvoir conclure une transaction et que la société était ouverte à relancer les discussions si elle «reçoit des signaux que l’environnement pourrait changer» en France. 

L’intérêt de Couche-Tard avait surpris certains analystes financiers, qui se sont interrogés sur les raisons ayant incité l’entreprise, qui est spécialisée dans le commerce de proximité, à se tourner vers une société qui exploite entre autres des supermarchés. 

M. Hannasch a expliqué que l’entreprise établie à Laval évaluait plusieurs scénarios, comme élargir ses horizons, dans le cadre de son plan de cinq ans visant à doubler son bénéfice d’exploitation ajusté d’ici 2023.

À la Bourse de Paris, lundi, l’action de Carrefour abandonnait 5,69 % pour se négocier à 15,66 euros en raison de la fin des négociations avec Couche-Tard.