Les revenus ont totalisé 1,64 milliard $ ; ils s'étaient élevés à 1,39 milliard $ au même trimestre l'an dernier.
BRP (DOO) a relevé ses prévisions pour une troisième fois depuis le début de l’exercice après avoir affiché des revenus record au troisième trimestre grâce aux ventes de ses motos à trois roues ainsi que de ses véhicules côte à côte.
Le constructeur des Ski-Doo, Sea-Doo et Can-Am a également affiché des profits nets en hausse de 50 pour cent, à 135,3 millions $, ou 1,49 $ par action, au terme de la période de trois mois terminée le 31 octobre.
« Nos efforts portent fruit et nous n’avons pas l’intention de ralentir », a souligné le président et chef de la direction de BRP, José Boisjoli, mercredi au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes.
À la Bourse de Toronto, l’action de la société établie à Valcourt s’est temporairement négociée à un sommet annuel de 67 $. En milieu de séance, le titre se négociait à 63,18 $, en hausse de 55 cents, ou 0,8 %.
La valeur boursière de BRP, essaimée de Bombardier en 2003, atteint maintenant près de 5,7 milliards $, soit davantage que celle du constructeur d’avions et de trains, qui oscille aux alentours de 4,85 milliards $.
« Malgré la récente performance du titre, nous entrevoyons encore un potentiel de croissance en raison de l’augmentation des ventes au détail dans les marchés à l’échelle mondiale », a estimé l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note où il estime que rien ne semble pouvoir arrêter l’entreprise.
Le chiffre d’affaires de BRP a affiché une croissance d’environ 18 % au troisième trimestre pour s’établir à 1,64 milliard $. Les recettes générées par les véhicules côte à côte ont bondi de plus de 30 %, soit plus du double de la moyenne de l’industrie, selon la société.
Grâce notamment au Can-Am Ryker les ventes de véhicules à trois roues ont bondi d’environ 90 %. Moins dispendieux que le Spyder, dont les acheteurs sont en moyenne âgés de 59 ans, le Ryker vise à attirer une clientèle plus jeune.
De leur côté, les ventes de motoneiges ont grimpé de 30 % grâce aux chutes de neige précoces, ce qui a stimulé l’intérêt des consommateurs, selon M. Boisjoli.
« Nous sommes très enthousiastes à l’égard de la saison de motoneige, a expliqué le grand patron de BRP. Cela faisait un moment que nous avions connu un départ de la sorte. »
Du côté du groupe marin, les revenus ont fléchi de 0,7 %, à 138,1 millions $, en raison d’une diminution des volumes de ventes des moteurs hors-bord.
En août, BRP avait conclu une entente pour acquérir une participation majoritaire dans Telwater, le plus important constructeur de bateaux en aluminium en Australie. À l’été 2018, la société avait mis la main sur Alumacraft et le constructeur de pontons Manitou.
« Notre stratégie dans la division marine est à moyen et long terme, a souligné le chef de la direction financière de BRP, Sébastien Martel. L’amélioration ne se matérialisera pas l’an prochain, mais au cours des exercices 2022 et 2023. »
Abstraction faite des éléments non récurrents, BRP a affiché un bénéfice normalisé de 1,51 $ par action, par rapport à 1,04 $ par action au troisième trimestre de l’exercice précédent.
La performance trimestrielle de l’entreprise a dépassé les attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,31 $ par action ainsi que des revenus d’environ 1,51 milliard $, selon la firme de données sur les marchés financiers Refinitiv.
En ce qui a trait à ses perspectives pour l’exercice, BRP entrevoit une croissance de ses revenus oscillant dans une fourchette de 12 à 14 %, plutôt que les 10 à 13 % prévus précédemment. Le bénéfice normalisé par action diluée pour l’année financière devrait varier entre 3,70 $ et 3,80 $, en hausse par rapport aux prévisions antérieures, qui se situaient entre 3,65 $ et 3,80 $.