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Bourse: Wall Street termine en hausse, entraînée par le pétrole

LesAffaires.com et AFP|Publié le 02 avril 2020

REVUE DES MARCHÉS. Les prix des barils de pétrole qui ont enregistré la plus forte hausse de leur histoire.

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a finalement terminé dans le vert jeudi une séance en dents de scie, hésitant entre l’envol des cours du pétrole et l’explosion des demandes d’allocations chômage aux États-Unis.

 

Les indices

À Toronto, le S&P/TSX a pris 221 points, ou 1,72 %, à 13 097 points.

Le S&P 500 a gagné 56 points, ou 2,28 %, à 2526 points.

Le Dow Jones a monté de 469 points ou de 2,24 %, à 21 413 points. 

Le Nasdaq avançait de 113 points, ou de 1,53 %, à 7473 points.

Le dollar canadien prenait 0,39 %, à 0,707 $ US.

Le baril de pétrole a bondi de 4,57 $ US, ou de 22,50 %, à 24,88 $ US.

L’or a haussé de 48,80 $ US, ou de 3,07 %, à 1640,20 $ US.

Le contexte

Les indices ont été tirés par les prix des barils de pétrole qui, à New York (+25 %) comme à Londres (+21 %), ont enregistré la plus forte hausse de leur histoire.

Ils se sont envolés après des tweets du président américain, Donald Trump, promettant une réduction de la production russe et saoudienne pour rééquilibrer un marché de l’or noir dévasté par la pandémie de COVID-19. Des doutes sont toutefois rapidement apparus sur les affirmations du locataire de la Maison-Blanche, qui a évoqué une baisse de 10 à 15 millions de barils, et les indices se sont temporairement repliés.

En début de séance, les investisseurs avaient été ébranlés par les chiffres sur les nouvelles demandes d’allocations chômage, qui ont montré que 6,6 millions de personnes avaient déposé un dossier la semaine dernière. 

Cela représente le double de la semaine précédente.

« Il faut garder à l’esprit que de nombreuses personnes supplémentaires ont sans doute essayé de s’inscrire, mais n’ont pas pu le faire en raison de systèmes saturés », remarque Christopher Low, économiste chez FTN Financial.

Avec près de 10 millions de personnes ayant déposé des dossiers d’allocations chômage en deux semaines, sur les 152,3 millions de travailleurs en activité en février, le taux de chômage est « désormais probablement aux environs de 10 % », avance-t-il. 

Ce chiffre ne devrait toutefois pas apparaître dans le rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis qui sera publié vendredi. Celui-ci ne prendra pas entièrement en compte les mesures de confinement massives imposées progressivement dans plusieurs États américains depuis mi-mars, qui ont obligé de très nombreuses entreprises à fermer ou à réduire drastiquement leur activité.

Mais les statistiques sur les demandes d’allocations chômage reflètent déjà le fort impact de la crise sanitaire sur l’économie et ont ravivé les craintes des investisseurs sur ses conséquences pour les entreprises cotées en Bourse. 

Pour Eric Freedman, responsable de la stratégie d’investissement chez U.S. Bank, « l’accès de faiblesse que l’économie mondiale va devoir encaisser n’est pas encore complètement intégré par les marchés ». 

Sur les chômeurs par exemple, « la question est de savoir combien seront réembauchés grâce aux divers plans d’aide annoncés la semaine dernière », estime-t-il. Et la réponse « est loin d’être évidente ». 

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine se stabilisait et évoluait à 0,580 %, contre 0,583 % mardi à la clôture.