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Le constructeur de minibus électriques Arrival, fondé par un ancien vice-ministre russe, va entrer à Wall Street jeudi, au volant d’une « SPAC », cet instrument financier en vogue sur les marchés facilitant les introductions en Bourse.
« Le groupe mondial qui crée des véhicules électriques avec ses technologies révolutionnaires », selon un communiqué, sera introduit sur le Nasdaq jeudi sous le symbole ARVL.
Pour ce faire, la compagnie a fusionné le 19 mars avec une « Special Purpose Acquisition Company » (SPAC), la CIIG, déjà cotée, une coquille vide dont le but est d’héberger une société voulant lever des fonds sur le marché boursier.
Cette méthode d’introduction en Bourse est de plus en plus utilisée pour accéder à Wall Street.
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« Arrival réinvente l’industrie automobile avec sa toute nouvelle approche de la conception et de l’assemblage de véhicules électriques », assure la compagnie dans un communiqué.
Elle affirme produire à partir de « micro-usines à faible investissement et rapidement évolutives, grâce à des composants, des matériaux et des logiciels développés en interne ». Cela va permettre « la production de véhicules de premier ordre à des prix compétitifs par rapport aux véhicules à combustibles fossiles et à un coût inférieur », promet Arrival.
Basée à Londres et à Charlotte en Caroline du Nord, avec plus de 1 500 employés répartis dans des antennes aux États-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Israël, en Russie et au Luxembourg, le groupe a deux micro-usines aux États-Unis et une troisième en vue au Royaume-Uni.
Son fondateur, Denis Sverdlov, 42 ans, qui a créé la compagnie en 2015, est un ancien vice-ministre russe des communications. Il s’était fait connaître quelques années auparavant en dirigeant l’opérateur de télécommunications russe Yota, selon le bulletin économique russe The Bell.
Son introduction en Bourse valoriserait la compagnie à 15,3 milliards de dollars, toujours selon la même source.
Le groupe compte lancer une ligne entière de véhicules d’ici la fin de 2023 et a un objectif de production de 168 000 fourgonnettes d’ici 2024. Le groupe de transport UPS s’est d’ores et déjà engagé à commander 10 000 d’entre eux, des modèles de minibus légers, qui pèsent 2 tonnes et ont une autonomie électrique de 300 kilomètres.