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Le constructeur ferroviaire Alstom devrait mettre trois ans à digérer Bombardier Transport, qu’il a acheté fin janvier, après quoi il aura « une rentabilité parmi les meilleures du marché », a affirmé lundi son PDG Henri Poupart-Lafarge.
« L’intégration de Bombardier se passe extrêmement bien », s’est félicité le PDG lors d’une conférence de presse en ligne, à la veille de la journée investisseurs du groupe.
« Ça va prendre quelques années avant de créer un groupe homogène, mais (…) en quelques mois, nous avons réussi à créer un groupe qui marche », a-t-il remarqué.
Le groupe va mettre deux ou trois ans pour « stabiliser le carnet de commandes » hérité de Bombardier, dont de nombreux contrats sont jugés déficitaires ou compliqués à réaliser, a-t-il noté, disant vouloir privilégier « la satisfaction des clients ».
« Maintenant, nous allons relancer la machine (…) pour livrer à la satisfaction des clients leurs trains », ce qui devrait obliger le groupe à débourser entre 1,6 et 1,9 milliard d’euros d’argent au premier semestre de son exercice décalé 2021/2022, a noté M. Poupart-Lafarge.
Le groupe agrandi, qui a réalisé un chiffre d’affaires pro forma de 14 milliards d’euros sur son exercice décalé 2020/21 (clos fin mars) avec un carnet de commandes de 74,5 milliards, devrait dépasser les 6 milliards de prises de commandes sur le seul premier trimestre dont les chiffres seront publiés le 20 juillet, a-t-il noté.
La progression des ventes du numéro deux mondial du ferroviaire devrait selon lui dépasser les 5 % par an en moyenne d’ici 2025, « beaucoup plus vite que le marché » — celui-ci étant attendu à « un peu moins de 3 % » —, a précisé le PDG.
La marge opérationnelle devrait quant à elle atteindre entre 8 et 10 %.
Plus généralement M. Poupart-Lafarge veut faire d’Alstom « le leader de la mobilité verte et intelligente », grâce notamment à un effort soutenu en matière de recherche et développement.
Son plan « Alstom in Motion 2025 » entend mettre l’accent sur la rentabilité et sur la bonne exécution des contrats pour le matériel ferroviaire (actuellement 55 % du chiffre d’affaires).
Il veut faire du groupe le numéro un mondial de la signalisation ferroviaire (15 %) et exploiter les services tels que la maintenance prédictive (22 %).