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ACEUM: un vote pourrait avoir lieu dès jeudi au Sénat américain

La Presse Canadienne|Publié le 15 janvier 2020

«Ce sera une bonne nouvelle pour le Sénat et pour le pays.»

L’accord de libre-échange continental âprement négocié par le Canada avec les États-Unis et le Mexique pourrait faire l’objet d’un vote au Sénat américain avant la fin de la semaine, en vertu des nouveaux échéanciers pour le procès en destitution du président Donald Trump.

Les républicains majoritaires au Sénat disent s’attendre à un vote dès jeudi sur le projet de loi de mise en oeuvre de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), au moment où ceux-ci débarrassent la table des affaires législatives courantes en vue du début du procès pour destitution la semaine prochaine.

Et ils prévoient un vaste soutien bipartisan à l’entente devant remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), un document en place depuis 25 ans que le président Trump et de nombreux législateurs avaient montré du doigt pour la migration d’emplois manufacturiers vers le Mexique.

Le président du Sénat, Mitch McConnell, un républicain du Kentucky, a annoncé la tenue probable du vote, mardi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

«Nous allons, semble-t-il, être en mesure de procéder avec (l’ACEUM) ici au Sénat cette semaine, a déclaré M. McConnell. Ce sera une bonne nouvelle pour le Sénat et pour le pays. Et je pense que nous avons un large accord bipartite.»

Le vote du Sénat suivrait un vote largement favorable à la Chambre des représentants à majorité démocrate le mois dernier et enverrait la pièce législative à Donald Trump pour sa signature. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a joué un rôle central dans la modification de l’accord pour apaiser les critiques de syndicats.

Un vote définitif au Sénat ouvrirait également la voie au gouvernement libéral fédéral à Ottawa, qui a longtemps insisté sur le fait qu’il attendrait l’approbation des États-Unis avant de présenter sa propre loi de mise en ?uvre.

L’accord ne devrait avoir qu’un impact modeste sur l’économie américaine. Mais cela donne aux législateurs républicains et démocrates la possibilité de soutenir un accord recherché par les agriculteurs, les éleveurs et les propriétaires d’entreprises soucieux de surmonter des mois de tensions commerciales qui ont compliqué les dépenses et les décisions d’embauche.

M. Trump avait fait du déchirement de l’ALENA un élément important de sa candidature à la présidentielle en 2016 alors qu’il tentait de convaincre les électeurs de la classe ouvrière dans des États tels que le Michigan, l’Ohio, le Wisconsin et la Pennsylvanie.

Le nouvel accord contient des dispositions visant à rapatrier une partie de la fabrication aux États-Unis. Par exemple, l’accord exige que 40 à 45 % des composantes des voitures soient finalement fabriquées dans des pays qui paient les travailleurs de l’automobile au moins 16 $ de l’heure _ c’est-à-dire aux États-Unis et au Canada et non au Mexique.