La faiblesse des taux d’intérêt limite la capacité des banques à tirer profit de leurs prêts.
La banque américaine Wells Fargo (WFC) a affiché mardi des résultats décevants au dernier trimestre de 2019 et son nouveau patron a dressé un tableau sans concession des défis à relever après une série de scandales.
Le bénéfice par action des trois derniers mois de l’exercice 2019 est très inférieur aux attentes et a été lourdement affecté par le coût des différents litiges auxquels est confrontée la banque : 1,5 milliard de dollars, soit à peine moins que les 1,6 milliard de dollars déjà comptabilisés le trimestre précédent.
Entre autres pratiques commerciales douteuses, la banque avait ouvert des millions de comptes fictifs entre 2011 et 2016 pour que les agents atteignent leurs objectifs de vente et elle avait ensuite tardé à faire le ménage.
La faiblesse des taux d’intérêt, qui limite la capacité des banques à tirer profit de leurs prêts, pèse aussi sur les résultats.
Au dernier trimestre 2019, la banque a engrangé un bénéfice net divisé par deux à 2,9 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires en baisse à 19,9 milliards de dollars contre 21 milliards de dollars un an plus tôt.
Le bénéfice par action (93 cents) comme le chiffre d’affaires ont déçu les marchés qui tablaient respectivement sur plus de 1 dollar par action et 20,14 milliards de dollars.
Le titre perdait 4,32 % à 09H35 à Wall Street.
Charlie Scharf, le directeur général qui vient d’achever ses trois premiers mois à la tête de l’institution financière, a notamment souligné dans le communiqué que « la structure des coûts est trop élevée ».
Il a aussi affirmé que sa priorité était de regagner la confiance.
M. Scharf est un vétéran de l’industrie bancaire : avant Bank of New York Mellon, il a été le PDG de Visa et a également fait ses preuves chez JPMorgan Chase où il a notamment dirigé la banque de détail, Chase.
Sur l’ensemble de l’année, Wells Fargo a engrangé un bénéfice net de 19,5 milliards de dollars, soit près de 3 milliards de moins qu’en 2018, pour un chiffre d’affaires de 85,1 milliards de dollars, en léger recul par rapport à l’ensemble de l’exercice précédent.