Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Les arrêts de production automobile pendant la pandémie a réduit de 1,2 milliard $US le bénéfice de Magna International (MG, 65,82$) au deuxième trimestre, tandis que ses ventes ont diminué de 5,5 milliards $US. Le fabricant de pièces d’automobiles a souligné que l’impact de la COVID−19 avait été bien plus important que celui des déclins trimestriels pendant la crise financière de 2008−2009. Au plus récent trimestre, Magna a perdu 647 millions $US, soit 2,17 $US par action, comparativement à un profit de 452 millions $US, ou 1,42 $US par action, pour le deuxième trimestre de l’an dernier. La perte ajustée s’est établie à 1,71 $US l’action, en baisse par rapport à un profit ajusté de 1,59 $US l’action un an plus tôt. Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin ont plongé de près de 58% à 4,3 milliards $US, comparativement à ceux de 10,1 milliards $US de la même période l’an dernier. Les analystes s’attendaient à voir Magna afficher une perte ajustée de 1,57 $ US par action, à partir de revenus de 4,1 milliards $US, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. La société ontarienne a indiqué que la production mondiale de véhicules légers avait diminué de 42 %, tandis que celle de ses deux plus grands marchés, l’Amérique du Nord et l’Europe, avait reculé de 70 % et 59 % respectivement. «Tandis que nos résultats du deuxième trimestre ont été touchés par le déclin précipité de la production mondiale de véhicules en raison de la pandémie de COVID−19, je suis ravi que nous ayons pu redémarrer avec succès, et de façon sécuritaire, nos activités dans nos installations à travers le monde», a affirmé dans un communiqué le chef de la direction, Don Walker.
Les plus récents résultats trimestriels de la Financière Sun Life (SLF, 55,06$) ont été diminués par la pandémie de COVID−19, a indiqué vendredi le chef de la direction de l’assureur. Selon Dean Connor, les mesures de confinement au début de la pandémie ont ralenti les ventes d’assurance de la société torontoise, les faisant retraiter de 6% au deuxième trimestre. De plus faibles taux d’intérêt et différentiels de taux ont aussi eu un impact défavorable et la Sun Life a affiché un bénéfice net de 519 millions $, ou 88 cents par action, pour le trimestre clos le 30 juin. En comparaison, elle avait gagné 595 millions $, ou 1,00$ par action, pour la même période un an plus tôt. Les analystes s’attendaient plutôt à ce que la Sun Life affiche un bénéfice net de 657,6 millions $, ou 1,06$ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. L’épidémie de COVID−19 a aussi entraîné une augmentation des règlements de décès, tout en augmentant les souscriptions de produits de gestion de patrimoine et de gestion d’actifs par rapport à l’année dernière. M. Connor s’est dit ravi de la popularité de l’offre virtuelle de la Sun Life et a indiqué que les solutions numériques de santé et de patrimoine avaient été utilisées plus de 13,5 millions de fois pendant la pandémie.
Héroux−Devtek (HRX, 10,20$) a affiché vendredi une perte nette pour son plus récent trimestre, le constructeur de matériel d’atterrissage ayant ressenti l’impact des turbulences qui frappent l’industrie aéronautique mondiale en raison de la pandémie de COVID−19. La société de Longueuil a réalisé une perte de 1,3 million $, ou 4 cents par action, pour son premier trimestre, un résultat en baisse par rapport au profit net de 6,4 millions $, ou 18 cents par action, affiché pour la même période l’an dernier. Le profit ajusté a été coupé de moitié, à 3,38 millions $, ou 9 cents par action, comparativement à celui de 6,96 millions $, ou 19 cents par action, du premier trimestre de l’an dernier. Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin ont diminué de 10,5% à 128,3 millions $, par rapport à ceux de 143,4 millions $ obtenus un an plus tôt. Les ventes du secteur de l’aviation civile ont reculé de 25,9% à 49,9 millions $, alors qu’elles avaient été de 67,4 millions $ un an plus tôt, les livraisons d’avions à deux couloirs ayant diminué de 44% en raison de la pandémie. Les ventes du secteur de la défense ont grimpé de 3,2% à 78,4 millions $, par rapport à 76,0 millions $ un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à ce que Héroux−Devtek réalise un profit net de 5 cents par action, un profit ajusté de 7 cents par action et un chiffre d’affaires de 129,8 millions $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. «Nos résultats du premier trimestre ont été encourageants compte tenu de l’environnement actuel. Nous sommes restés rentables et avons généré des flux de trésorerie disponibles qui nous permettent de maintenir un bilan solide. En outre, le plan de restructuration que nous avons annoncé en mai se déroule comme prévu», a affirmé dans un communiqué le chef de la direction, Martin Brassard. La société s’est ajustée à la crise de la COVID−19 en effectuant 225 mises à pied, soit 10% de son effectif, et en fermant son unité anciennement connue sous le nom d’Alta Précision.
Goldman Sachs (GS, 203,51$US) a révisé vendredi ses comptes trimestriels pour y intégrer une charge de 2 milliards de dollars à la suite d’un accord mettant fin en juillet aux poursuites contre la banque pour son rôle dans le vaste scandale de corruption 1MDB. L’établissement, qui avait alors prévenu qu’il allait revoir sa comptabilité en conséquence, voit du coup son bénéfice net pour le deuxième trimestre quasiment effacé, ce dernier passant de 2,25 milliards de dollars à 197 millions, selon un document boursier. Le géant de Wall Street avait pourtant largement dépassé les attentes grâce à l’envolée de ses activités de courtage sur les marchés financiers chahutés par la pandémie depuis le début de l’année. Mais Goldman Sachs n’avait initialement mis de côté que 945 millions de dollars pour des frais juridique et réglementaires. Ce montant s’élève à 2,96 milliards de dollars après l’accord à l’amiable conclu le 24 juillet avec le gouvernement malaisien et prévoyant le versement par la banque de 3,9 milliards de dollars au total. La banque avait aidé à lever 6,5 milliards de dollars pour le fonds 1MDB et touché 600 millions de dollars de commission. L’argent levé aurait été détourné, selon les autorités malaisiennes et américaines, au profit notamment de l’ex-Premier ministre malaisien, Najib Razak, et ses proches pour financer des dépenses somptuaires. Goldman Sachs fait toujours face à d’autres enquêtes et négocie d’autres accords.
Le géant pharmaceutique nippon Takeda a annoncé vendredi l’acquisition des droits pour développer, produire et commercialiser au Japon le vaccin expérimental de la biotech américaine Novavax (NVAX, 167,50$) contre le nouveau coronavirus, dont un essai clinique précoce a donné des résultats positifs. Takeda précise dans son communiqué qu’il va recevoir des fonds du gouvernement japonais pour réaliser ce transfert de technologie et préparer des installations de production à grande échelle de ce vaccin au Japon. Takeda anticipe qu’il sera capable de produire «plus de 250 millions de doses par an» du vaccin de Novavax. Le groupe nippon va également se charger du processus réglementaire pour autoriser ce vaccin au Japon. Novavax sera éligible à des versements de Takeda d’un montant non détaillé, en fonction du franchissement d’étapes cliniques et réglementaires de son vaccin, ainsi qu’à des royalties sur les ventes du produit au Japon. Novavax a reçu début juillet 1,6 milliard de dollars du gouvernement américain pour son projet de vaccin contre la COVID-19, garantissant aux États-Unis la priorité des 100 millions de premières doses en cas d’efficacité avérée. Cette petite biotech américaine a annoncé en début de semaine que son vaccin expérimental NVX-CoV2373 avait produit de hauts niveaux d’anticorps chez quelques dizaines de patients volontaires.
Le géant japonais des pneumatiques Bridgestone (BRDCY, 14,92$US), sérieusement touché par la crise du secteur automobile dans le contexte de la pandémie de COVID-19, a annoncé vendredi une perte nette au deuxième trimestre, en affichant son pessimisme pour l’ensemble de l’année. Le groupe a accusé une perte nette de 41,5 milliards de yens (332 millions d’euros) sur la période avril-juin, contre un bénéfice de 42,9 milliards de yens un an plus tôt, selon un communiqué. Ses ventes trimestrielles ont chuté de 32% sur un an à 603,2 milliards de yens (4,8 milliards d’euros). Le groupe anticipe désormais une baisse de 23% de son chiffre d’affaires en 2020, à 2 700 milliards de yens (21,6 milliards d’euros). Il n’a pas fourni de prévision de bénéfice net annuel mais table sur une chute de 70% de son bénéfice opérationnel ajusté, à 100 milliards de yens. À la chute abrupte de ses ventes s’ajoutent des effets de change négatifs, liés à l’appréciation du yen. Pour limiter les dégâts, Bridgestone taille drastiquement dans ses coûts et limite ses investissements à l’essentiel. Parmi les rares facteurs positifs à l’horizon, le groupe profite de la forte baisse du prix de ses matières premières (caoutchouc et pétrole notamment). Par souci d’économie, Bridgestone a revu en baisse son dividende intérimaire, passé à 50 yens par action contre 80 yens prévus initialement, et a renoncé à son ancienne prévision d’un dividende de 80 yens également en fin d’exercice.
Le géant chinois Tencent (0700.HK, 527,50 dollars de Hong Kong), propriétaire de la plateforme WeChat, a été envoyé au tapis, vendredi à la Bourse de Hong Kong, après des mesures radicales prises à son encontre par le président américain Donald Trump. Après avoir plongé en séance de 10%, l’action du groupe a clôturé sur un plongeon de 5,04% à 527,50 HKD, entraînant avec elle l’indice Hang Seng qui abandonnait 1,6%. Cela représente une baisse de capitalisation boursière de plus de 30 milliards de dollars pour Tencent, qui a cependant progressé de 70% depuis mars, son activité bénéficiant des mesures de confinement instaurées pour lutter contre le coronavirus dans de nombreux pays. Le président américain a annoncé jeudi, au nom de la sécurité nationale, l’interdiction de toute transaction avec TikTok et WeChat, fleurons du numérique chinois, dans un délai de 45 jours. Son décret s’inscrit dans un contexte de forte crispation entre Washington et Pékin, également sur les dossiers de Hong Kong, de Taïwan ou encore de la gestion de la pandémie de COVID-19. «Le gouvernement américain devrait annoncer d’autres mesures contre Tencent», a estimé Steven Leung, analyste chez UOB Kay Hian à Hong Kong. «La stratégie d’expansion à l’international de Tencent semble désormais un peu incertaine.»