Titres en action: CAE, Bombardier, JP Morgan, Amazon, Ford
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 19 mai 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Le spécialiste des simulateurs de vol et de la formation CAE (CAE, 34,55$) a déclaré mercredi des profits en forte baisse au quatrième trimestre de l’exercice 2021. Le résultat net attribuable aux détenteurs d’instruments de capitaux propres de la Société a été de 19,8 millions $ pour le trimestre se terminant le 31 mars 2021, par rapport à 78,4 millions $ au trimestre correspondant un an plus tôt, une baisse de 75%. Le bénéfice par action a donc été de 7 cents, par rapport à 29 cents un an plus tôt. L’entreprise montréalaise a généré un chiffre d’affaires de 894,3 millions $, en baisse par rapport à 977,3 millions $ au même trimestre un an plus tôt. CAE a tourné la page sur un exercice 2021 écrit à l’encre rouge avec une perte de 47,2 millions $, par rapport à des bénéfices de 311,4 millions $ pour l’exercice 2020. Le président et chef de la direction de CAE, Marc Parent, a attribué ces résultats décevants aux répercussions de la COVID−19, qui ont causé le «plus grand choc de l’histoire de l’aviation civile», et aux perturbations majeures sur les marchés de la défense et de la santé.
Bombardier (BBD.D, 0,92 $) a conclu un placement privé de 260 millions de dollars afin de résoudre la plainte d’un détenteur d’obligations selon laquelle l’entreprise avait violé certaines clauses restrictives en vendant ses activités ferroviaires et d’avions commerciaux. Le fabricant d’avions d’affaires a déclaré avoir émis des billets de premier rang de 7,45 % à un investisseur qualifié institutionnel, d’un capital global de 260 M$, ce qui représente désormais 51 % des billets en circulation qui arrivent à échéance en 2034. Le montant conclu est la même tranche détenue par un investisseur qui, le mois dernier, a allégué que Bombardier avait enfreint ses clauses restrictives. L’avionneur québécois a qualifié cette allégation de « sans fondement », mais a décidé de demander le consentement des autres détenteurs de créances pour autoriser les cessions d’actifs. Il a reçu le consentement de la majorité pour les émissions d’obligations, mais n’a pas obtenu le soutien de la majorité concernant les billets de 2034. L’investisseur, dont l’identité reste inconnue, a accepté de fournir ce consentement pour ces billets, réglant apparemment la question.
La banque américaine JPMorgan Chase (JPM, 159,19$US) a annoncé mardi plusieurs mouvements au sein de la direction à l’occasion du départ d’un des proches collaborateurs du PDG Jamie Dimon, dont la nomination de Jennifer Piepszak et Marianne Lake, deux femmes susceptibles de lui succéder, à la tête de la banque de détail. L’actuel dirigeant de cette division, Gordon Smith, prévoit de prendre sa retraite à la fin de l’année, a indiqué l’établissement dans un communiqué. Âgé de 62 ans, il continuera d’exercer ses fonctions de co-directeur des opérations de la banque jusque décembre aux côtés de Daniel Pinto, 58 ans, également patron de la banque d’affaires et d’investissement. Les deux hommes, souvent considérés comme des prétendants potentiels à la direction générale de l’établissement, avaient temporairement pris en charge les affaires courantes de JPMorgan Chase quand Jamie Dimon avait, au printemps 2020, subi une opération du coeur. Gordon Smith laisse en revanche sa place à la tête de la banque de détail, avec effet immédiat, à Jennifer Piepszak, actuellement directrice financière, et Marianne Lake, actuellement responsable de la division de prêts aux ménages. Toutes deux âgées de 51 ans, elles sont aussi souvent considérées comme des personnes susceptibles de remplacer M. Dimon. Elles prennent ensemble la tête d’une division qui représente un peu plus de 40% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Jeremy Barnum, 48 ans, devient le directeur financier de l’établissement. En charge de la recherche pour la division de banque d’affaires et d’investissement depuis février, il en était auparavant le directeur financier depuis 2013.
Amazon (AMZN, 3 202,22$US) prolonge son interdiction pour la police d’utiliser son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition, une technologie controversée à cause des risques de discriminations. Le géant américain du commerce en ligne et des technologies a confirmé mardi sa décision d’étendre cette interdiction «jusqu’à nouvel ordre», sans donner plus de détails. En juin dernier, la société avait annoncé un moratoire d’un an, dans un contexte de pression des associations de défense des libertés, et de manifestations contre les violences policières et le racisme aux États-Unis. Les ONG exigeaient notamment des réformes en profondeur de la police et des systèmes de surveillance, dont elles estiment qu’ils ciblent les personnes noires de façon disproportionnée. Des militants accusent aussi les forces de l’ordre de se servir du réseau de caméras Ring d’Amazon, utilisées par des particuliers à des fins de sécurité. Amazon avait indiqué espérer que son moratoire donnerait «suffisamment de temps au Congrès afin de mettre en place des règles appropriées» pour une «utilisation éthique» de ces technologies. Cette interdiction faisait suite à des décisions similaires de Microsoft, IBM et Google. La semaine dernière, une coalition d’ONG a appelé Amazon à totalement cesser de vendre Rekognition. «Les technologies de reconnaissance faciale sont bien trop dangereuses pour être installées en fonction des lubies de firmes comme Amazon», a déclaré Evan Greer du groupe Fight for the Future, qui fait partie de la coalition.
Le constructeur automobile Ford (F, 12,02$US) va présenter en détails mercredi soir la version électrique de son populaire pick-up F-150, dévoilée en partie lors d’une escapade du président américain Joe Biden mardi qui a trouvé que l’engin allait «sacrément vite». Alors que la course à la voiture électrique s’intensifie aux États-Unis, Ford est récemment passé à l’offensive sur ce segment: le géant de Dearborn, près de Detroit, a annoncé en début d’année qu’il allait consacrer plus de 22 milliards de dollars à la production de véhicules fonctionnant sans carburant d’ici 2025. L’entreprise a déjà présenté la Mustang Mach-E fin 2019. Mais elle mise beaucoup sur la version «propre» de sa camionnette à plateau. Le groupe propose depuis 1948 des versions du F-150 et de modèles un peu plus gros, connus sous le nom de F-Series, qui est de loin sa gamme la plus populaire. Selon le cabinet spécialisé Edmunds, le F-150 est le véhicule le plus vendu aux États-Unis. Si Ford a déjà révélé le nom de la version électrique, le F-150 Lightning, et en a dévoilé les contours à l’occasion d’une visite du président américain à Dearborn. Joe Biden, qui a pu lui-même tester la voiture, a glissé que le véhicule pouvait passer de 0 à 60 miles par heure (97 kilomètres/heure) en environ 4,4 secondes. Le patron de Ford, Jim Farley, avait souligné début mai que le véhicule sera capable de «fournir de l’électricité à une maison pendant une coupure de courant». Le véhicule représente autant pour l’industrie automobile que l’arrivée de la Ford Model T ou la Ford Mustang, a-t-il estimé. La production du pick-up débutera au printemps 2022 à Dearborn.