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Titres en action: BRP, George Weston, Yelp, EasyJet, Lufthansa…

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 15 juin 2021

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Le constructeur de motoneiges et de motomarines BRP (DOO, 96,50 $) a annoncé mardi qu’elle dépensera jusqu’à 350 millions $ pour racheter de ses actions. Le fabricant de Ski-Doo et de Sea-Doo a précisé qu’il prévoyait aller de l’avant avec une «procédure d’adjudication à la hollandaise modifiée», qui permettrait aux actionnaires d’offrir leurs actions à un prix d’au moins 94 $ et d’au plus 113 $ par action. Le prix d’achat à payer par BRP sera déterminé à l’expiration de l’offre et s’appuiera sur le nombre d’actions déposées et les prix demandés. BRP a précisé que le Groupe Beaudier, qui comprend la société de portefeuille de la famille Beaudoin et détient collectivement 27,7 % des actions en circulation et des actions à droit de vote multiple de BRP, avait fait savoir qu’il procédera par voie de dépôts proportionnels le cadre de l’offre, afin de maintenir sa participation proportionnelle dans la société. En rachetant ses actions, une entreprise répartit ses bénéfices sur un moins grand nombre d’actions. Cela augmente son bénéfice par action, un ratio clé utilisé pour déterminer la santé financière d’une entreprise.

 

Les 125 travailleurs de la boulangerie George Weston (WN, 119,73 $) à Gatineau se sont dotés d’un mandat de grève à être exercé au moment opportun. Ils ont voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée après avoir rejeté les dernières offres patronales, dans une proportion de 86 %. Les 125 travailleurs, membres du syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, affirment qu’il existe des disparités salariales entre eux et leurs collègues des deux autres boulangeries Weston à Longueuil et Napierville. Parmi les autres points en litige, on note les questions de santé-sécurité au travail, les «pauses chaleur», la charge de travail, de même que l’affichage et l’attribution des postes.

 

Les réservations sur le site référençant des restaurants Yelp (YELP, 39,80 $US) n’ont jamais été aussi élevées en mai aux États-Unis et les établissements peinent à répondre à la demande en raison d’un manque de main-d’œuvre, a indiqué le site mardi. Le nombre de gourmets ayant réservé une table sur Yelp était en mai 48% plus élevé qu’en mai 2019, détaille le site dans un message de blog: ils affluent dans les restaurants au fur et à mesure de l’expansion de la campagne de vaccination dans le pays et de la levée des restrictions par les autorités locales. Alors que le secteur de la restauration a particulièrement souffert pendant la pandémie, le nombre d’établissements qui ouvrent «est proche» de la période d’avant la pandémie, indique aussi Yelp. «Près de 6 600 nouveaux établissements ont ouvert en mai, une hausse de 42% par rapport à mai 2020 et une baisse de seulement 21% par rapport à mai 2019», détaille-t-il. Le titre de Yelp perdait 2% à Wall Street mardi vers 11 heures.

 

La compagnie aérienne britannique EasyJet (EZJ, 933,88 £) a inauguré mardi une nouvelle base à Faro, dans le sud du Portugal, peu après l’ouverture d’une autre à Malaga, dans le sud de l’Espagne, pariant sur la reprise du tourisme après le trou d’air provoqué par la pandémie. «Nous sommes plus que prêts à jouer un rôle dans la reprise» économique, a déclaré le directeur général d’EasyJet, Johan Lundgren, alors que le transporteur à bas coûts a énormément souffert d’un trafic aérien réduit encore quasiment à néant fin 2020 et début 2021. EasyJet, qui disposait déjà de deux bases au Portugal, renforce ainsi sa présence dans le pays avec une nouvelle base saisonnière à Faro, qui fonctionnera de mars à octobre. La région de l’Algarve est la principale porte d’entrée des touristes britanniques au Portugal, ayant accueilli en 2019 près de 3,6 millions de vacanciers étrangers, dont un tiers en provenance du Royaume-Uni. Le Portugal s’était félicité du fait que les restrictions aux voyages entre les deux pays ont été levées à la mi-mai, mais Londres les a rétablies trois semaines plus tard au grand dam de la filière touristique.

 

Le premier groupe européen du transport aérien, Lufthansa (LHE, 10,36 €), s’est fixé lundi comme objectif d’être plus rentable en 2024 qu’en 2019, alors qu’il prépare une levée de fonds pour rembourser l’aide publique qui l’a sauvé de la faillite face à la COVID-19. Lufthansa «vise une marge opérationnelle ajustée d’au moins 8% en 2024», a annoncé l’entreprise dans un communiqué. En 2019, avant l’année noire de la pandémie, le transporteur avait dégagé 5,6%. L’année dernière, le groupe, qui inclut aussi Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines, avait affiché une perte nette record de 6,7 milliards d’euros. Au premier trimestre cette année, il a encore perdu un milliard. Mais l’entreprise basée à Francfort compte faire des économies pour sortir plus fort de cette crise sans précédent pour le secteur. Engagé dans une vaste restructuration, le transporteur va se séparer d’ici 2023 de 150 appareils, et a déjà supprimé près de 26 000 emplois depuis le début de la crise. Les mesures doivent permettre d’économiser 3,5 milliards d’euros par an à partir de 2024, notamment avec 1,8 milliard d’euros de frais du personnel en moins. 

 

La compagnie aérienne Swiss (SREN, 85,42 francs suisses), filiale de l’allemande Lufthansa, est parvenue à réduire le nombre de licenciements initialement prévu, qui s’élève désormais à 550, contre jusqu’à 780 annoncés précédemment, a-t-elle annoncé mardi, à l’issue de la procédure de consultation avec les salariés. Début mai, la compagnie aérienne helvétique avait annoncé un nouveau plan de restructuration, s’ajoutant aux compressions de postes déjà mises en place depuis le choc de la crise sanitaire. Ce nouveau tour de licenciements était susceptible de toucher jusqu’à 780 employés au sol et navigants ainsi que dans les services techniques, avait-il alors estimé. Quelque 58 salariés ont notamment accepté une modification de leur contrat sous la forme d’une réduction du nombre de leurs heures de travail ou un changement de fonction leur permettant de conserver leur emploi. Ce nouveau plan de licenciements va notamment concerner 334 membres du personnel de cabine, 101 membres du personnel au sol et 57 membres du personnel technique, a précisé Swiss.

 

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca (AZN, 58,76 $US) a annoncé mardi avoir subi un revers dans le développement d’un traitement contre le coronavirus, dont l’efficacité sur les personnes exposées au virus n’a pas été prouvée. Il s’agit d’un traitement par anticorps, dont le nom de code est AZD7442 et qui doit permettre à la fois de prévenir et de traiter la maladie. «L’essai n’a pas atteint le but principal de prévenir les cas de COVID-19 symptomatiques après exposition» au virus, explique AstraZeneca dans un communiqué. Le traitement était en phase 3 de développement, c’est-à-dire en essais cliniques de grande ampleur afin de mesurer sa sûreté et son efficacité. Le traitement n’a permis de réduire le risque de développer la COVID-19 avec symptômes que de 33%. Le développement de ce traitement est financé par le gouvernement américain, qui en retour avait conclu des accords avec AstraZeneca pour recevoir jusqu’à 700 000 doses cette année. Au total, la valeur des accords avec les États-Unis pour le développement du traitement et les doses en 2021 atteint 726 millions de dollars.