Beyond Meat, qui propose des steaks et des saucisses à base de plantes, a fait une entrée fracassante à Wall Street.
Beyond Meat (Nasdaq, BYND), une start-up américaine qui propose des steaks et des saucisses à base de plantes, a fait une entrée fracassante jeudi à Wall Street, terminant la journée sur un gain de 163%.
Le titre de l’entreprise a commencé à s’échanger sur la plateforme du Nasdaq à la mi-séance à 46 dollars, soit presque deux fois plus que le prix fixé la veille au soir (25 dollars). À la fin de la journée, l’action valait 65,75$, ce qui lui conférait une valorisation de près de 3,78 milliards de dollars.
Fondée en 2009, la start-up profite de la popularité grandissante des produits à base de plantes chez les adeptes du véganisme, qui refusent toute forme de produits animaux, ou du flexitarisme, qui prônent une consommation modérée de viande.
En mettant en avant la protection de l’environnement, du bien-être des animaux ou de la santé, elle a dès ses débuts su convaincre des grandes vedettes américaines, tels le co-fondateur de Microsoft Bill Gates, l’acteur Leonardo DiCaprio ou les co-fondateurs de Twitter Biz Stone et Evan Williams.
Beyond Meat compte aussi parmi ses investisseurs initiaux l’ex-directeur de McDonald’s Don Thompson, ainsi que l’association de défense des animaux Humane Society.
La start-up, dont le logo est une vache parée d’une cape de super-héros, utilise des technologies sophistiquées pour s’approcher au plus près du goût, de la couleur, de l’odeur ou de la texture de la viande.
Pour fabriquer ses steaks, ses saucisses ou les produits destinés à remplacer la viande hachée dans les tacos ou les spaghettis bolognaises, Beyond Meat a ainsi recours aux petits pois, aux fèves ou au soja. Les aliments qu’elle concocte sont vendus aussi bien dans les supermarchés que dans certains restaurants dont les populaires chaînes A&W, Del Taco ou T.G.I. Friday’s.
Les sociétés valant plus d’un milliard de dollars, les licornes, se bousculent à Wall Street, l’arrivée de Beyond Meat intervenant quelques semaines après celles de Lyft ou Pinterest et quelques jours avant celle de Uber et Slack.
Avec la start-up vegan, les investisseurs «reconnaissent que ce n’est pas un marché de niche mais un mouvement d’ampleur et une grosse opportunité financière», a commenté Bruce Friedrich, directeur du Good Food Institute, un organisme promouvant les alternatives aux produits animaux.
«L’industrie de la viande à base de plantes prospère et les consommateurs n’en ont jamais assez. Les entreprises s’activent pour répondre à la demande intense des consommateurs et, comme on le voit avec Beyond Meat, le chiffre d’affaires croît rapidement d’une année à l’autre», a-t-il remarqué dans un message transmis à l’AFP.
Beyond Meat n’est pas encore rentable, le groupe ayant encaissé en 2018 une perte nette de 30 millions de dollars. Mais il est de fait en forte croissance, le groupe ayant vendu en 2018 pour 88 millions de dollars de produits, contre 33 millions en 2017 et 16 millions en 2016.