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Lightspeed se qualifie pour accéder au S&P/TSX

Dominique Beauchamp|Publié le 03 septembre 2019

La valeur des actions en circulation libre du spécialiste de commerce électronique rencontre les critères.

À peine six mois après son entrée en Bourse, le fournisseur montréalais de solutions de commerce électronique Lightspeed POS pourrait faire son entrée dans l’indice S&P/TSX le 20 septembre.

Après une ascension de 149%, Lightspeed POS (LSPD, 39,61$) rencontre les critères pour se hisser dans le principal indice de la Bourse de Toronto, indique AltaCorp Capital. Parmi ces critères, la valeur des actions qui se négocient librement équivaut à 0,75% de celle de l’indice, plus que le seul minimal exigé de 0,04%.

Le courtier AltaCorp devance ainsi le remaniement trimestriel de l’indice S&P/TSX qui sera dévoilé le 13 septembre.

Lightspeed a toutefois flanché de 20% depuis le 12 août parce qu’une douzaine d’actionnaires, dont la Caisse de dépôt, le capital-risqueur iNovia et une douzaine de dirigeants ont profité du sommet de 49,70$ pour vendre 200 millions de dollars d’actions.

Le fondateur Dax Dasilva a vendu plus de 40 M$ d’actions. La société a toutefois renoncé à émettre 1,2 million de nouvelles actions, à cause des conditions de marché.

L’ajout d’un titre dans l’indice oblige les fonds indiciels et les gestionnaires qui s’y collent à acheter des actions pour calquer la performance de l’indice.

Lightspeed est en tête de liste, mais son titre est une candidate parmi d’autres: Charlotte’s Web (CWEB, 22,67$), Equitable Group (EQB, 98,12$), Minto Apartment Real Estate Investment Trust (MI.UN, 22,90$), Corus Entertainment (CJR.B, 5,01$) et Wesdome Gold Mines (WDO, 7,42$) sont d’autres sociétés en lice.

À l’inverse, le courtier publie la liste de dix sociétés en danger d’être éjectées de l’indice; sept d’entre elles logent dans l’industrie de l’énergie mise à mal par les craintes de récession et le désintérêt des investisseurs.

Après une chute de 60% de son action depuis le début de juillet, le producteur de cannabis CannTrust Holdings (TRST, 2,20$) pourrait être délogé de l’indice. Santé Canada enquête parce que la société a vendu du cannabis produit dans des établissements sans licences. Ces manquements ont entraîné le départ de plusieurs de ses dirigeants.

Air Canada remplacera-t-elle SNC-Lavalin au S&P/TSX 60?

AltaCorp évoque aussi la possibilité que les administrateurs apportent des modifications à l’indice des plus grandes pointures de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX 60.

Cet indice n’est pas révisé trimestriellement, mais un comité a la discrétion de changer sa composition pour que la représentation des industries dans le S&P/TSX 60 ne s’écarte pas trop de celle de l’indice principal S&P/TSX.

La pondération du secteur industriel étant légèrement plus faible que celle de l’indice principal, il est possible que le comité choisisse de retirer un ou deux titres pour les remplacer par des titres plus imposants du secteur.

Air Canada (AC, 43,62$), ou CAE (CAE, 33,77 $) ou WSP Global (WSP, 70,84$) sont les titres industriels les plus imposants qui ne sont pas encore dans le S&P/TSX, indique AltaCorp.

Incidemment, Air Canada vient d’entrer dans l’indice MSCI Canada, note aussi AltaCorp.

Le courtier précise que la valeur boursière de SNC-Lavalin (SNC, 15,87$) et de Bombardier (BBD.B, 1,80$) est descendue au bas de la liste de leur industrie.