Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine
lesaffaires.com|Publié le 11 septembre 2020Voici les titres boursiers et rapports d'analystes qui ont retenu l'attention cette semaine.
Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
7 septembre – JOUR FÉRIÉ
8 septembre
Dans les Titres en action:
- Aurora Cannabis (ABC, 9,92$) a promu Miguel Martin au poste de chef de la direction et a averti mardi qu’il prévoyait d’enregistrer des charges de dépréciation totalisant un maximum de 1,8 milliard $ au quatrième trimestre de son exercice en cours. M. Martin était chef de la direction de la société américaine de CBD Reliva, lors de son acquisition par Aurora, plus tôt cette année. Il avait été nommé directeur commercial d’Aurora en juillet. Michael Singer, qui occupait le poste de chef de la direction par intérim depuis le départ à la retraite de Terry Booth, en février, restera président exécutif du producteur de cannabis.
- Empower Retirement, une filiale de Great−West Lifeco (GWO, 26,29$), a signé une entente en vue de l’acquisition des activités de services de retraite de Massachusetts Mutual Life Insurance par l’entremise d’une transaction évaluée à environ 4,4 milliards $. Selon l’assureur, l’accord renforcera la position d’Empower en tant que deuxième acteur en importance sur le marché américain de la retraite.
- Le constructeur automobile américain General Motors (GM, 30,00$US) a annoncé mardi qu’il allait prendre 11% des parts du fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola, d’une valeur de 2 milliards de dollars, à qui il vendra ses batteries. L’action de Nikola s’envolait de 45% dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York tandis que celle de GM prenait près de 8%.
- La famille Audet, qui détient la majorité des actions avec droit de vote de Cogeco (CCA, 113,00$), réitère la fin de non-recevoir opposée à l’offre d’achat non sollicitée d’Altice USA et de Rogers Communications. Dans un communiqué transmis lundi après-midi, Louis Audet a tenu à «clarifier sans équivoque» les intentions de la famille à l’égard de l’entreprise, qui est présente dans la câblodistribution, les services internet et la téléphonie résidentielle, en plus de compter 23 stations de radio au Québec et en Ontario.
- Le géant internet Google (GOOG, 1591,04$US) renonce à louer des bureaux qui devaient accueillir jusqu’à 2000 personnes à Dublin, sans donner de raison mais dans un contexte où de nombreuses multinationales confrontées à la crise de la COVID-19 revoient leur organisation du travail. «Après beaucoup de délibérations, Google a décidé de ne pas aller de l’avant avec la location (d’un grand espace dans le) Sorting Office», d’après une déclaration reçue mardi par l’AFP, sans plus de détail. D’après le quotidien Irish Times, le groupe américain prévoyait de louer près de 19 000 mètres carrés dans ce bâtiment, ce qui aurait permis d’accueillir jusqu’à 2000 personnes.
À surveiller
Tesla (TSLA, 418,32$US): pourquoi son entrée au S&P 500 n’a pas eu lieu. Le titre du fabricant de voitures électriques a dévissé de près de 20 pour cent à la fin de la semaine dernière, notamment sur les talons de la sélection de trois nouveaux entrants pour le populaire indice S&P 500, dont aucun des trois ne porte le nom d’un célèbre inventeur serbo-américain. Les résultats positifs de Tesla pendant quatre trimestres d’affilée ne faisaient de sa sélection dans l’indice new-yorkais qu’une simple formalité pour bien des analystes…
Banque Laurentienne (LB, 28,92$): un trimestre qui épate, mais… La Laurentienne a surpris les marchés en publiant des résultats bien supérieurs aux attentes, à la fin de la semaine dernière. Le bénéfice par action de 1,02$ établi au dernier trimestre est de loin au-dessus du consensus prévu de 0,46$. Les revenus tirés des intérêts et des marchés des capitaux expliquent cette bonne performance, jugée «positive» par Doug Young, de Valeurs mobilières Desjardins.
Transcontinental (TCL.A, 15,18$): un trimestre moins décevant que prévu. La COVID-19 a accéléré le déclin du marché des produits imprimés au cours des derniers mois, ce qui ne manquera pas d’avoir un effet sur les résultats du troisième trimestre de l’exercice 2020 que Transcontinental publiera ce mercredi. Cela dit, le virage de l’imprimeur montréalais vers les produits d’emballage contrebalancera en partie ce déclin, tout comme l’aide salariale d’urgence du gouvernement fédéral durant le confinement forcé, nuance Aravinda Galappathige, analyste pour Canaccord Genuity.
9 septembre
Dans les Titres en action:
- TC Transcontinental (TCL.A, 15,41$) a vu ses profits augmenter au troisième trimestre, période au cours de laquelle l’entreprise a pu continuer à miser sur la subvention salariale alors que son secteur de l’impression est moins résilient que ses activités d’emballage. La société québécoise a dévoilé mercredi un résultat net attribuable aux actionnaires de 48,3 millions $, ou 56 cents par action, par rapport à 3,4 millions $, ou 4 cents par action, au troisième trimestre l’an dernier, où des dispositions fiscales aux États−Unis avaient eu une incidence sur les résultats.
- Déjà frappé par la crise du 737 MAX et la pandémie, qui affectent lourdement les commandes, Boeing (BA, 161,08$UYS) fait face à un nouveau revers avec l’identification de défauts de fabrication sur le 787 Dreamliner, qui devrait en retarder les livraisons. Le constructeur a en effet détecté un troisième problème sur ce long-courrier et a en conséquence décidé de «prendre le temps d’examiner rigoureusement» tous les avions de cette catégorie n’ayant pas encore été acheminés aux clients.
- Le film Mulan de Disney (DIS, 134,20$US), qui vient de sortir sur Disney+, fait l’objet d’appels au boycott visant à protester notamment contre le tournage de certaines scènes dans la région chinoise du Xinjiang, où Pékin est accusé de violations des droits des Ouïghours. La superproduction de 200 millions de dollars, basée sur la légende d’une guerrière chinoise, avait déjà fait l’objet d’une controverse l’an dernier. Liu Yifei, la star sino-américaine, avait alors exprimé son soutien à la police de Hong Kong, accusée par le camp pro-démocratie de réprimer les manifestations.
- Tiffany (TIF, 121,81$US) et LVMH, à peine fiancés, déjà divorcés: le groupe de Bernard Arnault ne s’estime plus «en mesure» de racheter «en l’état» le joaillier américain, qui a lui attaqué le groupe français devant la justice aux États-Unis. Leurs fiançailles avaient fait les gros titres en novembre dernier, lorsque le numéro un mondial du luxe avait annoncé vouloir croquer la prestigieuse marque new-yorkaise pour le montant record de 16,2 milliards de dollars. Mais la crise sanitaire est notamment passée par là.
À surveiller
CAE (CAE, 19,86$): la crise dans l’aviation pourrait être bénéfique. Les compagnies aériennes risquent de souffrir longtemps de la crise de COVID-19, qui limite les déplacements aéroportés tant domestiques qu’internationaux, sans parler du tourisme et de l’hôtellerie de façon plus générale. Elles risquent dont de devoir externaliser certaines activités, comme la formation de leurs pilotes, ce qui sera bénéfiques à moyen terme à CAE. C’est du moins la logique derrière l’optimisme prudent affiché par sa direction, qui croit offrir des services juste assez diversifiés pour rebondir plus rapidement que l’ensemble de l’industrie.
Slack (WORK, 29,32$US): plus de bien que de mal. L’éditeur de la plateforme de clavardage professionnel a publié des résultats satisfaisants pour le second trimestre de son exercice, ce qui convainc les analystes que la récente perte de valeur de son titre ne cadre pas avec la réalité. Slack, qui tire ses revenus des entreprises et des travailleurs qui paient pour s’abonner à son logiciel, a enregistré 8000 nouveaux abonnés ces trois derniers mois, comparativement à 5000 durant le trimestre précédent.
Alcoa (AA, 14,23$US): l’intérêt est faible, l’intérêt est élevé. Les faibles taux d’intérêt à long terme favorisent le producteur américain d’aluminium, qui peut ainsi stocker son métal plus ou moins précieux sur une plus longue durée, ce qui fera monter l’intérêt des acheteurs et aura donc un effet haussier sur son prix de vente. Autrement dit, un (taux d’) intérêt faible peut cacher un intérêt (réel) plus élevé, ce qui réjouit les analystes. «Nous revoyons notre recommandation sur le titre d’Alcoa de «neutre» à «achat» car les perspectives s’améliorent dans le marché de l’aluminium», indique Bank of America, dans une note aux investisseurs.
10 septembre
Dans les Titres en action:
- Le propriétaire des chaînes d’épiceries IGA, Sobeys et Safeway, a affiché jeudi un bénéfice du premier trimestre en hausse de près de 50% par rapport à l’an dernier, soutenu par une croissance de 9% de ses ventes. Empire (EMP.A, 35,51$), établie à Stellarton, en Nouvelle−Écosse, a réalisé un bénéfice de 191,9 millions $, soit 71 cents par action, pour son trimestre clos le 1er août, comparativement à un profit de 130,6 millions $ ou 48 cents par action, pour la même période un an plus tôt.
- Roots (ROOT, 1,46$) a affiché jeudi une perte de 1,8 million $ pour son deuxième trimestre, ses ventes ayant diminué de 38 % par rapport à l’an dernier en raison de la pandémie de COVID−19. Le chiffre d’affaires du détaillant de vêtements et accessoires a totalisé 38,2 millions $ au plus récent trimestre, comparativement à celui de 61,7 millions $ de la même période l’an dernier. Roots a expliqué la chute des ventes par la fermeture temporaire de certains magasins et leur réouverture graduelle assortie d’une réduction des heures d’ouverture et de strictes mesures de distanciation physique, ce qui a été partiellement contrebalancé par une hausse de près du double des ventes en ligne par rapport à l’an dernier.
- Enbridge (ENB, 31,73$) annonce qu’elle redémarrera le tronçon est de la canalisation 5 dans le détroit de Mackinac après avoir obtenu l’approbation de l’administration fédérale sur la sécurité des pipelines et des produits dangereux et de la Michigan Circuit Court. L’entreprise établie à Calgary a fermé les deux tronçons du pipeline en juin après avoir remarqué une perturbation d’un ancrage sous-marin soutenant la canalisation est.
- L’équipementier sportif Under Armour (UAA, 10,59$US) a perdu 3,29%. Le groupe de Baltimore a fait part de son intention de licencier environ 600 salariés à travers le monde dans le cadre d’une vaste opération de restructuration. L’entreprise a également approuvé une hausse de 75 millions de dollars de son plan de restructuration pour 2020, qui s’élève désormais dans une fourchette entre 550 millions et 600 millions de dollars.
- AstraZeneca (AZN, 53,64$US) a reculé de 1,96% à New York, hier. Le groupe pharmaceutique, partenaire industriel de l’université britannique d’Oxford, a annoncé mardi une pause dans les essais cliniques de son vaccin expérimental contre la COVID-19 après l’apparition d’une «maladie potentiellement inexpliquée», sans doute un effet secondaire grave, chez un participant.
À surveiller
General Motors (GM, 31,95$US): sortir de l’ombre de Tesla. Mine de rien, à peu près toute la valeur créée par l’industrie automobile ces cinq dernières années peut être attribuée à Tesla, ce qui devrait envoyer un signal fort aux autres fabricants quant aux technologies d’avenir. Un signal que semble avoir compris General Motors, le groupe de Detroit s’étant lentement mais sûrement positionné comme un joueur clé dans l’électrification, un détail qui semble échapper à bien des investisseurs, note Josep Spak, analyste du secteur automobile pour RBC Marché des capitaux.
Microsoft (MSFT, 211,29$US): doit-on s’inquiéter de la chute du titre? Les technos sont flirte avec la correction depuis le début de la semaine, et les titres phares du Nasdaq en paient le prix. Parlez-en à Microsoft, qui a vu son action dévisser de près de 13% en cinq jours, avant de rebondir légèrement. Son recul est désormais de 8%. Avec un ratio cours-bénéfice plus élevé que la plupart de ses pairs, ces mouvements sont-ils indicateurs d’un malaise à Redmond?
Nike (NKE, 114,90$US): sortir de la pandémie au pas de course. Le fabricant de chaussures américain a souffert du ralentissement des derniers mois, mais sort mieux positionné que bien d’autres, notamment grâce au virage numérique dans le marché des vêtements et de la mode en Amérique du Nord. Des événements comme la Mamba Week, en hommage à Kobe Bryant, aident Nike à stimuler la croissance de ses ventes directes en ligne.
11 septembre
Dans les Titres en action:
- Depuis des mois, Facebook, Twitter, Google et Microsoft multiplient les annonces sur des cyberattaques déjouées et opérations de propagande démantelées, orchestrées depuis l’étranger, notamment de la Russie. Jeudi, Microsoft (MSFT, 205,37$US) a ainsi révélé, entre autres, qu’un groupe de pirates russes, Strontium, avait attaqué plus de 200 organisations impliquées dans la campagne présidentielle (partis, consultants, etc). Jeudi aussi, les États-Unis ont sanctionné un Ukrainien considéré comme un «agent de la Russie» pour avoir tenté de «discréditer» Joe Biden.
- Des milliers d’internautes ont appelé jeudi, via les réseaux sociaux, à boycotter Netflix (NFLX, 480,67$US), accusé d’avoir mis en ligne le film français «Mignonnes», qui sexualise, selon eux, les enfants héroïnes de ce long métrage. Plus de 200 000 tweets ont utilisés le mot-clé #CancelNetflix (supprimer Netflix) jeudi, ce qui en a fait, un temps, le premier «hashtag» mondial sur Twitter. Une première vague de critiques, en août, avait amené Netflix à retirer un visuel utilisé pour promouvoir le film, intitulé «Cuties» en anglais et qui est sorti en salles mi-août en France, avant d’être mis en ligne aux États-Unis mercredi.
- Le chef de la direction de Rio Tinto (RIO, 60,89$US), Jean-Sébastien Jacques, va quitter ses fonctions au sein de la multinationale anglo-australienne d’ici mars prochain à la suite du scandale de la destruction d’un lieu sacré aborigène, a annoncé l’entreprise vendredi. «D’importants actionnaires ont exprimé leurs inquiétudes face à l’imputabilité de la direction dans les manquements identifiés», peut-on lire dans le communiqué publié par Rio Tinto. Selon un accord survenu entre l’entreprise minière et son PDG, Jean-Sébastien Jacques va quitter son poste dès qu’un remplaçant sera nommé ou au plus tard le 31 mars, précise le communiqué.
À surveiller
Empire (EMP, 35,50$): les gens ont repris goût à la cuisine! Les épiciers se tirent mieux que bien d’autres de la crise de COVID-19. Il faut dire qu’avec les restaurants confinés et grandement limités dans leur réouverture, les consommateurs ont dû se mettre à cuisiner un peu plus qu’avant. Ça explique en bonne partie les résultats fort positifs d’Empire, la maison-mère des chaînes Sobeys et IGA. Son résultat net s’est amélioré de 47% au premier trimestre, par rapport à la même période l’an dernier. Ça lui a permis de publier un bénéfice par action de 0,71$, alors qu’il était de 0,48$ en 2019.
Oracle (ORCL, 57,33$US): surfer le nuage… Oracle a publié ses plus récents résultats trimestriels en fin de séance, hier. Son bénéfice par action de 0,93$US est supérieur aux attentes (0,86$US), grâce à des revenus en hausse de 2%, à 9,37 milliards $US. La société informatique californienne prévoit que cet élan se poursuivra durant le trimestre en cours, et anticipe un bénéfice par action entre 0,98$US et 1,02$US, alors que le consensus est de 0,94$US.
Transat AT (TRZ, 4,96$): les jeux ne sont plus faits. Air Transat n’a pu compter que sur neuf jours de vol durant son troisième trimestre, dont les résultats ont été publiés hier. Ça a évidemment pesé lourd sur l’entreprise, qui ne fait plus de projections, étant donné le niveau d’incertitude actuel dans le secteur de l’aviation commerciale. Mais parce qu’un malheur ne vient jamais seul, on ne sait toujours pas si le rachat de l’entreprise proposé par son rival Air Canada aura lieu comme prévu avant la fin de l’année.