Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine
lesaffaires.com|Publié le 14 août 2020Voici les titres boursiers et rapports d'analystes qui ont retenu l'attention cette semaine.
Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
10 août
Dans les Titres en action:
- Kodak (KODK, 8,48$US) dégringolait de 29,05%. Un prêt de 765 millions de dollars, qui avait été accordé au célèbre groupe de photographie pour l’aider à se lancer dans la pharmacie, a été suspendu. L’agence américaine qui avait débloqué la somme s’est dite préoccupée par « de récentes allégations d’irrégularités ».
- McDonald’s (MCD, 207,06$US) a lancé des poursuites contre son ancien patron, licencié fin 2019 pour une liaison avec un membre du personnel, l’accusant d’avoir menti à l’époque au conseil d’administration en cachant d’autres relations et en se livrant à des actions frauduleuses.
- Selon le Wall Street Journal, Twitter (TWTR, 37,80$US) a entamé des discussions préliminaires pour un éventuel regroupement avec Tiktok, une application que Donald Trump accuse d’espionnage au profit de la Chine et menace d’interdire aux Etats-Unis. Microsoft s’est publiquement dit intéressé par un rachat des activités nord-américaines, australiennes et néo-zélandaises de TikTok.
À surveiller
Industries Lassonde (LAS.A, 160,09$): les ventes aux épiciers pendant la pandémie soulèvent les marges. La pandémie a profité plus que prévu au producteur de jus, au deuxième trimestre. Industries Lassonde a bénéficié de la concentration des achats des consommateurs en épicerie où elle réalise 87% de ses ventes.
Cominar (CUF.UN, 7,01$): distribution coupée de moitié et dévaluation de 330 M$. La pandémie a eu un effet plus sévère que prévu sur les centres d’achat du fonds immobilier si l’on se fie à la chute de 12,7% du titre, le 7 août. Il faut dire que Cominar a charcuté sa distribution de moitié à 0,03$ par mois . «C’est une pilule difficile à avaler, mais nécessaire», évoque Michael Markidis, de Desjardins Marchés des capitaux.
Canadian Tire (CTC.A, 129,33$): la pandémie chambarde les résultats. La perte de 0,25$ par action essuyée par le détaillant au deuxième trimestre, en dépit de l’explosion des ventes en ligne, a pris les investisseurs de court. Son action a perdu plus de 6,3% le 6 août. La pandémie a considérablement chambardé les résultats, indique Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux. Les fortes ventes en magasin ne se sont pas répercutées sur les ventes de gros parce que les «concessionnaires» Canadian Tire n’ont pas regarni leurs stocks pendant le trimestre. Le prochain trimestre devrait profiter de ces commandes et des ventes saisonnières.
11 août
Dans les Titres en action:
- Le titre de la société Les Industries Dorel (DII.B, 8,65$) retraitait, mardi, en dépit d’une augmentation de ses bénéfices et de ses revenus au deuxième trimestre, où la demande pour les vélos et les accessoires de maison a bondi en raison de la pandémie de COVID−19. Sur le parquet de la Bourse de Toronto, l’action de catégorie B de la compagnie montréalaise, qui fabrique à la fois des bicyclettes, des meubles pour la maison et des produits pour bébés, abandonnait 19 cents, ou 2,17%, mardi après−midi, pour se négocier à 8,46$.
- Boeing (BA, 178,61$US) n’a décroché aucune commande le mois dernier en plus d’enregistrer 43 nouvelles annulations à l’endroit de ses appareils 737 Max, qui sont cloués au sol depuis l’an dernier dans la foulée de deux écrasements mortels. Néanmoins, les annulations dévoilées par l’avionneur américain mardi étaient en recul par rapport aux 60 enregistrées en juin. Entre les annulations et les commandes qui sont désormais considérées incertaines — souvent en raison de la précarité financière dans laquelle se trouvent les clients — Boeing a vu 800 commandes nettes lui glisser entre les doigts jusqu’à présent cette année.
- La perte de Canada Goose Holdings (GOOS, 31,68$) a presque doublé pour atteindre 50,1 millions $ au premier trimestre alors que les revenus ont plongé de 63 % par rapport à la même période l’an dernier dans la foulée de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19. Au cours de la période de trois mois qui s’est terminée le 28 juin, le fabricant de parkas de luxe a affiché des revenus de 26,1 millions $, comparativement à 71,1 millions $ au premier trimestre de l’exercice précédent.
À surveiller
Cominar (CUF.UN, 7,01$) : la patience est de mise. Le Fonds de placement immobilier Cominar a dévoilé ses résultats du deuxième trimestre le 7 août et l’analyste Mario Saric, de la Banque Scotia, estime que les détenteurs d’unités devront se montrer patients avant d’espérer une remontée du titre. «Les grosses nouvelles ont été la baisse de la distribution de 50%, elle qui passe de 0,06$ à 0,03$ par mois, ainsi qu’une charge de 321 millions de dollars liée à la dépréciation de la valeur du portefeuille immobilier», écrit l’analyste.
Couche-Tard (ATD.B, 45,13$) : optimisme malgré la baisse de la demande en carburant. L’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, se montre optimiste envers le titre d’Alimentation Couche-Tard, et anticipe de bons résultats financiers au premier trimestre malgré la forte diminution des ventes de carburant en raison de la pandémie de COVID-19. «Avec une résilience démontrée à travers les récessions, avec un bilan financier le plus sain en plusieurs années, avec des flux de trésoreries solides et des possibilités de croissance par fusion et acquisition, nous croyons que Couche-Tard reste un bon investissement tant dans le secteur des dépanneurs que dans celui des produits de consommation courante», écrit l’analyste.
Power Corporation (POW, 26,20$) : des résultats encourageants. La société financière Power Corporation du Canada a dévoilé ses résultats financiers du second trimestre le 7 août et ces derniers sont jugés «encourageants» par l’analyste Doug Young, de Desjardins. «Nous sommes encouragés par les efforts de l’entreprise pour simplifier sa structure et améliorer ses communications, et nous considérons l’évaluation du titre attrayante», écrit l’analyste.
12 août
Dans les Titres en action:
- Ford (F, 7,08$US) a décidé de rappeler plus de 558 000 véhicules utilitaires sport intermédiaires en Amérique du Nord pour un problème pouvant empêcher les freins de fonctionner correctement. Le titre se dépréciait de 0,83 % à Wall Street après l’annonce. La mesure concerne certains Ford Edge de 2015 à 2018 ainsi que Lincoln MKX de 2016 à 2018.
- Le spécialiste québécois des simulateurs de vol et de la formation CAE (CAE, 21,22$) a affiché une perte nette de 110,6 millions $ au premier trimestre et mettra de l’avant une restructuration dont la facture est estimée à 100 millions $ au cours de la prochaine année. Son président et chef de la direction, Marc Parent, a souligné, mercredi, dans un communiqué, le « pire » des turbulences provoquées par la pandémie de COVID-19 « pourrait bien être derrière » la société, mais que « le rythme de la reprise » ne serait « probablement pas linéaire et rapide ».
- L’épicier Metro (MRU, 60,36$) affiche des hausses appréciables de ses bénéfices et de son chiffre d’affaires au troisième trimestre de l’exercice en cours comparativement à la période correspondante de 2019. Le géant québécois rapporte mercredi que son bénéfice net s’est établi à 263,5 millions $, en hausse de 18,5 % ou de 20,9 % par action, alors que le bénéfice net ajusté a été de 272,3 millions $, en augmentation de 18,2 % ou de 20 % par action.
À surveiller
BRP (DOO, 63,29$) : Ça va bien aller! Malgré l’incertitude économique, plusieurs facteurs incitent Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale, à bonifier sa recommandation sur le fabricant de véhicules récréatifs avant la publication des résultats financiers le 27 août prochain. L’analyste dit avoir été surpris par la force de la demande. La baisse des dépenses en tourisme a poussé plusieurs consommateurs à chercher des loisirs pouvant respecter la distanciation physique. Il note que les ventes de véhicules récréatifs ont bondi de 53,6% aux États-Unis en juin, selon CDK Global. «La demande a tellement été forte que certains concessionnaires ont manqué d’appareils», précise-t-il.
Royal Caribbean Cruises (RCL, 60,47 $US) : mieux que les comparables. Même si la situation est précaire pour l’industrie, Royal Caribbean se trouve dans une bonne posture relativement à ses pairs, croit James Hardman, de Wedbush, qui émet une recommandation «surperformance » sur le croisiériste ébranlé par la pandémie. L’année 2020 est perdue, reconnaît l’analyste. La reprise sera intimement liée à la production d’un vaccin contre la COVID-19.
Hydro One (H, 27,57 $) : de bons mots. Même s’il reste sur les lignes de côté, Robert Kwan, de RBC Marchés des capitaux, a de bons mots pour le producteur d’électricité ontarien. Il note que la société offre un profil peu risqué en période de pandémie et qu’aucune intervention réglementaire ne semble à l’ordre du jour. Les caractéristiques ESG d’Hydro One sont susceptibles également d’attirer l’attention des investisseurs.
13 août
Dans les Titres en action:
- Chorus Aviation (CHR, 2,06$) a vu ses profits fléchir au deuxième trimestre par rapport à la même période il y a un an alors que la pandémie de COVID-19 a perturbé ses activités. La société d’aviation régionale a indiqué jeudi avoir engrangé 29,2 millions $, ou 18 cents par action, au cours de la période de trois mois ayant pris fin le 30 juin, par rapport à 38,9 millions $, ou 24 cents par action, à la même période l’an dernier. De leur côté, les revenus ont fléchi à 184,2 millions $, comparativement à 322,5 millions $ au deuxième trimestre de l’exercice précédent.
- Brookfield Asset Management (BAM.A, 45,09$) a affiché une perte au deuxième trimestre dans la foulée d’une réévaluation à la baisse de la valeur de son portefeuille immobilier en raison de la crise sanitaire. La société a indiqué jeudi que la plupart de ses activités continuaient de générer des bénéfices, mais que certains segments ont été affectés par les fermetures provoquées par la pandémie de COVID-19.
- Le groupe automobile allemand Daimler (DAI.F, 42,26€) a annoncé jeudi soir avoir conclu un accord d’indemnisation amiable aux États-Unis pour le scandale des moteurs diesel truqués d’un coût total de 2,2 milliards de dollars. Cet accord se décompose en une enveloppe «d’environ 1,5 milliard de dollars» destinée aux autorités américaines et d’une autre de 700 millions de dollars pour régler des plaintes collectives et des frais de justice et d’avocats, a indiqué le constructeur dans un communiqué.
- McDonald’s Canada, filiale de McDonald’s (MCD, 207,17$US) recommencera à s’approvisionner uniquement en bœuf canadien à compter du mois de septembre après avoir été contrainte d’en importer temporairement en raison de la pandémie de COVID-19. La chaîne de restauration rapide avait indiqué à la fin du mois d’avril qu’elle importerait du boeuf de fournisseurs autorisés mais établis à l’extérieur du pays puisque la capacité des fournisseurs canadiens était limitée.
À surveiller
Savaria (SIS, 16,35$) : des résultats supérieurs aux prévisions au second trimestre. Le spécialiste des produits pour personnes à mobilité réduite Savaria a surpris les marchés avec des revenus de 84,7 millions de dollars au second trimestre. L’analyste Zachary Evershed, de la Banque Nationale, anticipait un montant de 84,1 millions de dollars, alors que le consensus de analystes était de 82,9 millions de dollars. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est ressorti à 14,5 millions de dollars, alors que les marchés tablaient sur une performance de 13,1 millions de dollars.
Metro (MRU, 60,34$): un potentiel de hausse limité malgré de bons résultats. L’épicier Metro a dévoilé de bons résultats au troisième trimestre qui viennent supporter son évaluation actuelle, mais avec une croissance des bénéfices anticipée de 4% l’an prochain, les analystes de Desjardins estiment que le titre recèle un faible potentiel de croissance. Pour son troisième trimestre, Metro a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 1,08$, en progression de 20% par rapport à celui dévoilé au trimestre correspondant il y a un an. L’analyste Chris Li anticipait une performance de 1,05$.
Dollarama (DOL, 48,86$) : RBC anticipe un bon second trimestre, relève son cours cible sur un an. L’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, prévoit que le détaillant Dollarama dévoilera un bénéfice par action de 0,42$ lorsque la société diffusera ses résultats du second trimestre de son exercice 2021, le 2 septembre. Le consensus des analystes est quant à lui fixé à 0,41$, avec des attentes variant entre 0,36$ et 0,47$.
14 août
Dans les Titres en action:
- Le groupe anglo-néerlandais de livraison de repas Just Eat Takeaway (TKWY, 99€) veut en finir avec les contrats précaires et offrir de meilleures conditions à ses livreurs en Europe, a annoncé vendredi son patron Jitse Groen. « Notre intention est de ne plus en avoir en Europe », a-t-il déclaré dans un entretien à la BBC, alors qu’il était interrogé sur l’impact de la pandémie sur les travailleurs indépendants.
- Cineplex (CGX, 8,62$) a perdu 98,9 millions $ au deuxième trimestre, période au cours de laquelle ses salles de cinémas ont été fermées en raison de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19. L’entreprise torontoise a indiqué vendredi que sa perte par action s’était chiffrée à 1,56 $ au cours du trimestre terminé le 30 juin. À la même période l’an dernier, la compagnie avait engrangé un bénéfice de 19,4 millions $, ou 31 cents par action.
À surveiller
Cominar (CUF.UN, 7,01 $) : encore des défis. Malgré la réouverture progressive de l’économie, le fonds de placement immobilier n’est pas arrivé au bout de ses peines, croit Pammi Bir, de RBC Marchés des capitaux. Il maintient sa recommandation « performance de secteur » et abaisse sa cible, qui passe de 9,50 $ à 8,50 $. L’analyste reconnaît que le rabais de 36 % sur la valeur de l’actif net semble attrayant pour l’investisseur à long terme, mais il dit préférer attendre la confirmation d’un revirement de situation « permanent ».
Mediagrif (MDF, 6,82$) : une nouvelle recommandation d’achat. Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, est maintenant plus confiant par rapport au plan de transformation de la société technologique de Longueuil. L’analyste souligne qu’il soutenait l’intention de la nouvelle direction de se concentrer sur les revenus plutôt que sur la rentabilité au détriment du lancement de nouveaux produits. « Comme il y avait des risques opérationnels à ce plan et qu’il était difficile de prévoir à partir de quel moment on verrait des résultats concrets, nous avons préféré attendre », explique-t-il.
Intertape Polymer (ITP, 16,00$) : résistant à la COVID-19. Intertape Polymer est en bonne posture pour naviguer dans n’importe quel contexte économique, croit Neil Linsdell, de l’Industrielle Alliance. Les résultats du deuxième trimestre (terminé le 13 juillet) ont été meilleurs que ne l’avait anticipé l’analyste. Il note que le mois de mai a été faible, mais que la fin du trimestre aura été particulièrement vigoureuse, grâce au commerce en ligne.