Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine
lesaffaires.com|Publié le 29 avril 2022(Photo: Getty Images)
Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
25 avril
À surveiller
Amazon (AMZN-NASDAQ, 2887,00$US): une transformation importante semble s’amorcer. Le géant du commerce en ligne de Seatte a toujours été reconnu comme une firme qui réinvestissait chaque année tous ses bénéfices. C’était la stratégie de Jeff Besos depuis sa création, et elle l’a bien servi. Mais cela pourrait maintenant changer, croit Daniel Salmon, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Meta Platforms (FB-NASDAQ, 184,11$US): malgré la chute du titre, l’analyste de la BMO n’est pas encore prêt à se commettre. Depuis le début de l’année, le titre du réseau social (anciennement Facebook) a perdu 45% de sa valeur. Mais la visibilité à court terme demeure très faible, si bien que Daniel Salmon, analyste chez BMO Marchés des capitaux, n’est pas encore prêt à recommander l’achat du titre, bien que celui-ci, au cours actuel, se négocie à seulement 5,7 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés prévus pour 2023.
Calian Group (CGY, 67,87$): sous un ciel bleu, le titre pourrait atteindre 124$, selon l’analyste de Desjardins. Les revenus provenant des activités de logiciel en tant que service et de services à revenus récurrents de Calian sont passés de zéro à 40 millions de dollars (M$) par année en une courte période, signale Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.
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26 avril
Dans les Titres en action:
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
(Repassez nous lire de temps à autre
pour ne pas manquer de mise à jour)
GE freiné par l’inflation et sa chaîne d’approvisionnement
Le conglomérat américain General Electric (GE, 81,01 $US) a prévenu que l’inflation, des difficultés dans sa chaîne d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et des perturbations liées à la COVID affectaient ses opérations. «Nous maintenons la fourchette de prévisions que nous avons partagée en janvier», a indiqué de PDG de l’entreprise, Larry Culp, dans un communiqué. GE a précisé dans un document boursier faire face à des «pressions inflationnistes dans sa chaîne d’approvisionnement, ainsi qu’à des retards dans l’approvisionnement en matériaux clés nécessaires à (ses) produits». Au premier trimestre, le chiffre d’affaires global de l’entreprise a stagné, à 17 milliards de dollars américains. Les revenus issus de l’aviation ont progressé de 12% pour s’établir à 5,6 G$ US.
Les ventes se sont stabilisées dans le domaine de la santé (+1% à 4,4 G$ US). Le chiffre d’affaires tiré du secteur des énergies renouvelables a en revanche reculé de 12%, à 2,9 G$ US, tandis que les commandes de cette entité ont chuté de 21%, en raison notamment d’une moindre demande pour les éoliennes terrestres aux États-Unis.
Les ventes ont aussi reculé dans le secteur des turbines à gaz (-11% à 3,5 G$ US). La perte nette du groupe a diminué, à 1,1 G$ US. GE a notamment dû enregistrer une charge, déjà annoncée, de 800 M$ US liée à la probable vente à EDF d’une partie de ses activités nucléaires à la suite de la signature en février d’un accord préalable entre les deux parties. L’opération doit être finalisée au premier semestre 2023.
Le conglomérat a aussi comptabilisé une charge de dépréciation de 200 M$ US liée à ses activités en Russie et Ukraine. Le groupe, qui a annoncé en novembre sa prochaine scission en trois entités distinctes, spécialisées dans l’aéronautique, la santé et l’énergie (énergies renouvelables et turbines), a par ailleurs indiqué que cette opération était «sur la bonne voie».
UPS a augmenté ses tarifs
Le géant américain du transport de paquets et colis UPS (UPS, 182,98 $US), dopé depuis le début de la pandémie par l’explosion du commerce en ligne, a dévoilé mardi un résultat meilleur que prévu au premier trimestre grâce à l’augmentation de ses tarifs.
UPS a vu son chiffre d’affaires grimper de 6,4% de janvier à mars pour atteindre 24,4 milliards de dollars américains, dont 15,1 G$ US pour le seul marché intérieur (+7,7%). Les analystes tablaient sur des ventes de 23,8 G$ US au premier trimestre.
Le bénéfice net par action s’est inscrit à 3,05 $ US contre 2,88 $ US anticipé par les analystes. Toutefois, le bénéfice net, qui s’élève à 2,6 G$ US, a stagné par rapport au premier trimestre 2021. Pour l’ensemble de l’année 2022, le groupe d’Atlanta a confirmé son objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 102 G$ US.
La bonne tenue du bénéfice reflète une augmentation des tarifs de la part du transporteur express. UPS a transporté 3,6% colis de moins qu’au premier trimestre 2021, mais le revenu moyen par colis a grimpé de 9,4%, à 13,26 $ US, avec une hausse de 10,5% pour les paquets à l’international.
UPS a par ailleurs annoncé son intention de doubler le montant de ses rachats d’actions pour 2022, portant l’objectif à 2 G$ US pour l’année.
PepsiCo enregistre 482 M$ US de charges liées à l’Ukraine et la Russie
Le géant américain des collations et boissons PepsiCo (PEP, 174,69 $US) a indiqué mardi avoir enregistré au premier trimestre 482 millions de dollars américains de charges liées à la suspension de ses activités en Russie, suite à l’invasion de l’Ukraine. Comme d’autres multinationales, le groupe a limité son activité en Russie en y suspendant les ventes de Pepsi-Cola et d’autres marques comme 7Up et Mirinda. Le groupe, présent en Russie depuis plus de 60 ans, y a aussi suspendu toutes ses campagnes publicitaires.
PepsiCo a en conséquence comptabilisé une charge de 241 M$ US liée à l’impact direct du conflit russo-ukrainien sur ses usines, équipements, stocks, et autres, détaille un communiqué. Le groupe a aussi enregistré une charge du même montant liée à la dépréciation de certaines marques de jus et de produits laitiers en Russie. Fin 2021, ses opérations en Russie représentaient 4% de son chiffre d’affaires et celles en Ukraine 0,5%.
Le groupe continue d’y écouler certains produits, notamment alimentaires. Il prévient que ses opérations pourraient aussi continuer à être affectées par les conséquences du conflit, comme la volatilité sur les marchés des matières premières ou les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement. PepsiCo, qui en plus des boissons gazeuses distribue les croustilles Doritos, les flocons d’avoine Quaker Oats et les jus Tropicana, a par ailleurs relevé mardi sa prévision de chiffre d’affaires pour l’année.
Au premier trimestre de son année comptable, achevé le 19 mars, le chiffre d’affaires de PepsiCo a augmenté de 9,3% à 16,2 G$ US. Le groupe a vu ses ventes augmenter en volume et a aussi profité des hausses de tarifs de ses produits. Son bénéfice net a plus que doublé pour atteindre 4,3 G$ US.
Le groupe a en revanche légèrement abaissé sa prévision annuelle de bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 6,67 dollars à 6,63 dollars, principalement en raison d’effets de change.
Bombardier combattra les revendications d’Alstom
Bombardier (BBd-B.TO, 1,32 $) a l’intention de lutter contre les réclamations d’Alstom (ALO.PA, 21,20 €) relatives à la vente de ses activités de transport au début de 2021. Le constructeur montréalais d’avions d’affaires affirme avoir des «raisons légitimes» de se défendre contre la plainte d’Alstom.
La compagnie ferroviaire française a demandé un arbitrage qui pourrait durer plusieurs années devant la Chambre de commerce international pour «violation présumée de certaines dispositions contractuelles». Lorsque la vente a été conclue, en janvier 2021, Bombardier a indiqué qu’elle avait l’intention de contester certains ajustements de prix qui ramenaient l’accord à 3,6 milliards $ US par rapport à l’estimation précédente de 4 milliards $.
L’entreprise a ensuite vendu sa participation dans Alstom obtenue avec la transaction qui a été évaluée à environ 633 millions $. Étant donné que Bombardier est soumise à des obligations en matière de confidentialité, la compagnie indique qu’elle s’abstiendra de commenter davantage cette procédure à moins d’y être tenue selon les lois applicables.
Air Canada a réduit sa perte
Air Canada (AC.TO, 23,76 $) a réduit sa perte nette au premier trimestre, qui a été de 974 millions de dollars, ou de 2,72 $ par action diluée au présent exercice financier, comparativement à 1 304 G$, ou 3,90 $ par action diluée au premier trimestre de l’exercice 2021. Les produits d’exploitation du transporteur aérien ont atteint 2,573 milliards $ au premier trimestre de 2022, soit environ trois fois et demie le résultat du trimestre correspondant de 2021.
Le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau, signale que l’année s’est amorcée faiblement en raison du variant Omicron et des restrictions de déplacements, mais il a observé que les résultats ont rapidement rebondi en mars. Les volumes de passagers ont alors dépassé les niveaux élevés de décembre et les ventes de passages du mois dernier ont atteint plus de 90% de leur niveau de mars 2019, ce qui est un indicateur avancé d’une nette amélioration des résultats du deuxième et du troisième trimestre, selon M. Rousseau.
Le transporteur semble avoir bénéficié d’assouplissements aux restrictions sanitaires imposées aux voyageurs qui ont été annoncés le 15 février et le 17 mars.
À surveiller
Alphabet (GOOGL, 2 392,71 $ US): le moteur de recherche est en bonne position, mais plusieurs préoccupations persistent. Google est en bonne position pour profiter d’opportunités grâce à son moteur de recherche, mais plusieurs questions demeurent en suspens pour 2022, estime Bank of America.
Dollarama (DOL, 73,58 $): potentiel de croissance en Amérique latine. Dollarama présente un bon potentiel de croissance à long terme en Amérique latine grâce à DollarCity.
Shopify (SHOP, 459,97 $ US): changement bénéfique à la structure des actions. Banque Royale Marchés des capitaux voit d’un œil positif le changement proposé à l’actionnariat de Shopify, qui permettrait d’assurer que l’entreprise reste sous contrôle du fondateur.
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27 avril
Dans les Titres en action:
Teck Resources affiche un profit au 1T. grâce aux prix des matières premières
Teck Resources (TECK.B.TO, 50,86$) a affiché mercredi un profit attribuable aux actionnaires du premier trimestre plus de cinq fois plus grand que celui de la même période l’an dernier, stimulé par la hausse des prix des matières premières.
Le bénéfice de la société de Vancouver s’est élevé à 1,57 milliard de dollars (G$) soit 2,87 $ par action, pour son plus récent trimestre, en hausse par rapport à celui de 305 millions de dollars (M$), ou 57 cents par action, pour la même période un an plus tôt.
Les revenus ont totalisé 5,03 G$ pour le trimestre clos le 31 mars, une somme presque deux fois plus élevée que celle de 2,55 G$ obtenue pendant les trois premiers mois de 2021.
Les revenus tirés du cuivre se sont chiffrés à 930 M$, en hausse par rapport à 767 M$ l’an dernier. Ceux du zinc sont passés de 570 M$ à 920 M$, et ceux de l’acier sidérurgique ont totalisé près de 2,77 G$, après avoir été de près de 1,05 G$ un an plus tôt. Les revenus de l’énergie ont grimpé à 416 M$, comparativement à 163 M$ l’an dernier.
Sur une base ajustée, le bénéfice par action de Teck a atteint 2,96 $ au plus récent trimestre, après avoir été de 61 cents un an plus tôt.
Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 2,89 $ par action et à des revenus de 4,98 G$, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
Cenovus Energy affiche un profit de 1,6 G$ et triple son dividende
Cenovus Energy (CVE.TO, 22.41$) a affiché mercredi un bénéfice de 1,6 milliard de dollars (G$) pour son premier trimestre, et a annoncé que son dividende trimestriel serait désormais trois fois plus élevé.
La société a indiqué que son dividende de base passerait à 42 cents par action, comparativement à 14 cents par action, et qu’il continuerait d’être déclaré et payé sur une base trimestrielle.
Cenovus a précisé qu’elle rendrait aussi de l’argent à ses actionnaires par l’entremise de rachats d’actions ou de dividendes variables, tout dépendant de ses fonds excédentaires disponibles et de son niveau d’endettement.
La société énergétique a réalisé un bénéfice de 81 cents par action au cours de son trimestre clos le 31 mars, ce qui se comparait à un profit de 220 millions de dollars (M$), ou 10 cents par action, au premier trimestre de l’an dernier. Ses revenus ont totalisé 16,2 G$, ce qui représentait une hausse de 74 % par rapport à ceux de 9,3 G$ de la même période un an plus tôt.
La production en amont a grimpé à l’équivalent de 798 600 barils de pétrole par jour, par rapport à celle de 769 300 barils par jour au premier trimestre de l’an dernier. La production en aval a pour sa part atteint l’équivalent de 501 800 barils par jour, comparativement à 469 100 barils par jour un an plus tôt.
Dans ses perspectives, la société a haussé ses prévisions de dépenses en immobilisations pour 2022 de 300 M$, et s’attend maintenant à dépenser entre 2,9 G$ et 3,3 G$ en raison d’une augmentation des coûts liés à la reconstruction de sa raffinerie de Superior, au Wisconsin.
T2: CGI augmente son bénéfice net
Le bénéfice net de la multinationale montréalaise CGI (GIB-A.TO, 101,98 $) a progressé au second trimestre de l’exercice financier en cours par rapport à la période correspondante de 2021. Il est passé de 341,2 millions de dollars à 372 M$, ou de 1,34 $ à 1,53 $ par action après dilution.
En excluant les coûts liés aux acquisitions et à l’intégration, déduction faite des impôts, le bénéfice net s’est établi à 374,1 M$ au deuxième trimestre de 2022, en hausse de 9,4% ou de 32,3 M$ sur 12 mois. Les revenus de la firme de services-conseils en technologie de l’information et en management ont atteint au second trimestre 3,27 G$, en hausse de 6,2% par rapport au même trimestre de l’exercice 2021.
Le président et chef de la direction de CGI, George D. Schindler, signale que pour l’ensemble du portefeuille de services, la demande demeure élevée. Il prévoit que cette demande et les fusions récemment annoncées vont créer une valeur ajoutée pour les actionnaires au cours des années à venir.
Mercedes-Benz: progression de 3% du bénéfice net au T1
Le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz (MBG.DE, 64,17 €) a continué de profiter au premier trimestre de ventes de voitures plus chères et rentables pour afficher une hausse de 3% du bénéfice net à 3,6 milliards d’euros, malgré une baisse de 10% du nombre d’unités vendues. Le bénéfice d’exploitation pour la période de janvier à mars atteint 5,2 milliards d’euros contre 4,7 milliards en 2021. Le résultat intègre un effet positif de 918 millions d’euros lié à des ventes d’actifs et des charges de 709 millions liées à l’arrêt de la production en Russie et des exportations vers le pays.
Le groupe a confirmé mercredi dans un communiqué ses objectifs d’un chiffre d’affaires «légèrement supérieur» en 2022 comparé à 2021 et d’un bénéfice d’exploitation stable. Mais Mercedes a mis en garde contre «l’incertitude extraordinairement grande» liée notamment à la guerre en Ukraine et l’évolution de la pandémie de COVID-19 en Chine. «Une escalade au-delà de la situation actuelle» du conflit «pourrait avoir d’importantes conséquences négatives pour l’activité», prévient le constructeur.
La pénurie qui frappe notamment les semi-conducteurs en raison de la pandémie de COVID-19 continuera de peser le reste de l’année tandis que «des mesures plus strictes» en Chine contre le virus créent une «incertitude concernant l’évolution du marché, l’approvisionnement et la production». Pour autant, le constructeur compte toujours «compenser les risques» par la croissance rentable des ventes, avec une progression de plus de 10% des volumes attendue dans les voitures de très haute gamme.
Au premier trimestre déjà, la catégorie de luxe qui comprend notamment la Classe S et la marque AMG, atteint 16% du volume total après une hausse de 5% des ventes. Cela a fait grimper de 1,7 point à 16,4% la marge d’exploitation ajustée de la branche automobile, très observée par les analystes. Cette activité principale a dégagé un bénéfice d’exploitation (B.A.I.I.) de 4,3 milliards d’euros, en hausse de 13%. Les ventes d’utilitaires sous la marque Mercedes-Benz Vans sont restées stables et le B.A.I.I. a atteint 348 millions d’euros (+20%).
Airbnb contraint d’informer le fisc sur ses locations
La justice européenne a validé mercredi l’obligation faite aux plateformes de location de biens d’hébergement touristique de communiquer aux administrations fiscales nationales les informations sur les transactions effectuées. La Cour de justice de l’UE basée à Luxembourg avait été saisie d’un litige opposant la société Airbnb Ireland (ABNB, 153,64 $US, avant l’ouverture) et la Belgique.
La société irlandaise avait été invitée à communiquer au fisc belge les données sur les locations effectuées en Belgique au cours de l’année 2017 via son portail électronique. Airbnb Ireland met en relation, contre rémunération, des locataire potentiels et des loueurs, professionnels ou non, proposant des hébergements.
La plateforme a refusé en invoquant le principe de la libre prestation de services et la législation sur le commerce électronique adoptée en 2000. La Cour a jugé mercredi que l’obligation faite à un exploitant de communiquer certaines données concernant les établissements d’hébergement touristique est «de nature fiscale et, à ce titre, est exclue du champ d’application de la législation sur le commerce électronique».
Airbnb a annoncé «prendre acte de cette décision» et attend la décision de la Cour Constitutionnelle Belge «qui devra statuer». «Nous avons accueilli positivement l’accord des États membres de l’UE autour d’un cadre commun européen de transmission d’informations fiscales par les plateformes, connu sous le nom de “DAC 7’ et nous nous réjouissons de sa prochaine entrée en vigueur, qui permettra une communication de données par les plateformes plus cohérente et normalisée au sein de l’Union européenne», a précisé la société dans une déclaration à l’AFP.
Spotify: la suspension des services en Russie limite la croissance
La plateforme de streaming musical Spotify (SPOT, 102 $US, avant l’ouverture) a fait part mercredi d’une hausse de son nombre d’abonnés payants moins importante que prévu au premier trimestre, une déception qu’elle impute à la suspension des ses activités en Russie. De janvier à mars, le nombre d’utilisateurs du service Premium du groupe suédois s’est établi à 182 millions de personnes, une hausse de 15% par rapport à l’année précédente, mais un chiffre inférieur aux estimations du groupe (183 millions). Les analystes avaient eux tablé sur 187 millions d’abonnements payants.
Au trimestre prochain, le groupe de Stockholm espère attirer 187 millions de membres payants, anticipant la perte de 600 000 abonnés supplémentaires en Russie. Spotify n’a en revanche pas évoqué l’impact sur ses résultats financiers de la controverse liée au très populaire podcast de l’animateur américain Joe Rogan qui est accusé de propager de la désinformation sur la COVID-19 et de tenir des propos racistes.
Le nombre total d’abonnements mensuels (gratuits et payants) s’est établi à 422 millions au premier trimestre, au-dessus des attentes du groupe et conformément à celle des analystes de Wall Street. Il s’agit d’un record. Spotify a précisé qu’une panne ayant affecté ses services en mars a contraint des utilisateurs n’ayant plus accès à leur compte à en créer un nouveau, faisant gonfler le nombre d’abonnements de 3 millions de personnes. Sans cette hausse artificielle, les abonnements auraient totalisé 419 millions de membres sur le trimestre.
Le chiffre d’affaires du groupe a été de 2,7 milliards de dollars américains, un peu en dessous des prévisions du marché. La majorité de ces revenus (2,4 G$ US) provient des abonnements payants et le reste de la publicité (282 M$ US). Le bénéfice net a lui été de 131 M$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le profit est de 21 cents, là où les analystes misaient sur une perte de 26 cents.
Le bénéfice de Lloyds recule de 16% au T1
La banque britannique Lloyds (LLOY.L, 46,40 £) a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 16% au premier trimestre, reflétant une charge pour dépréciations d’actifs liée notamment à l’inflation, mais celle-ci est moins lourde qu’attendu et ses recettes sont en hausse. Le bénéfice net part du groupe est ressorti pour la période à 1,07 milliard de livres, contre 1,28 milliard un an plus tôt. Les revenus nets ont quant à eux progressé de 12%, à 4,1 milliards de livres, a précisé la banque dans un communiqué.
La banque a annoncé une charge pour dépréciations d’actifs de 177 millions de livres, moins lourde qu’attendu par les investisseurs. Mais elle se compare avec un crédit de 360 millions de livres un an plus tôt lié à des reprises de provisions rendues possibles à l’époque par un moindre impact que prévu de la pandémie sur l’économie.
Lloyds est particulièrement dépendante de l’évolution de l’économie britannique puisqu’elle est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises. Or l’inflation s’envole à des records dans le pays: la hausse des prix a encore accéléré en mars, à 7% sur un an, à l’origine d’une crise du coût de la vie touchant particulièrement les ménages les plus modestes.
La banque note que la forte croissance de ses revenus est toutefois «soutenue par la poursuite de la reprise de l’activité des clients et les variations des taux d’intérêt». La Banque d’Angleterre a déjà relevé par trois fois ses taux d’intérêt en quelques mois pour tenter de calmer l’inflation, «ce qui bénéficie au secteur (bancaire) dans son ensemble», explique Richard Hunter, analyste d’Interactive Investor.
Malgré l’impact de l’inflation, le groupe revoit ainsi à la hausse ses prévisions de marge nette d’intérêts pour l’année. Mais «bien que la banque n’ait aucune exposition à la Russie, elle est exposée à des entreprises qui sont touchées par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières et elle surveille donc la situation de près», a-t-il ajouté.
À surveiller
Air Canada (AC, 22,46 $): Financière Banque Nationale demeure positif. Le transporteur aérien canadien a subi à nouveau une perte à son 1er trimestre 2022, mais elle a été inférieure à celle du trimestre précédent. Cela n’a toutefois pas empêché le titre de céder plus de 7% durant la séance de négociations qui a suivi l’annonce des résultats.
NFI Group (NFI, 13,86 $): réduction substantielle du cours cible. Les prévisions pour 2022 des dirigeants du fabricant d’autobus et de trolleybus ayant été bien en deçà de ses propres estimations, l’analyste de BMO Marchés des capitaux, Jonathan Lamers, a revu ses chiffres et a conclu qu’il existe encore un risque pour des révisions supplémentaires.
Well Health Technologies Corp. (WELL, 4,72 $): des annonces intéressantes. Le plus grand propriétaire et exploitant de cliniques de santé externes au Canada a fait quelques annonces, hier, qui ont plu à Jerome Dubreuil, analyste chez Desjardins.
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28 avril
Dans les Titres en action:
Merck dopé par la vente pour 3,2 G$ US de sa nouvelle pilule anti-Covid
Les ventes du laboratoire américain Merck (MRK, 88,57 $US) ont bondi au premier trimestre, dopées par son nouveau traitement anti-Covid molnupiravir, dont il a vendu pour 3,2 milliards de dollars US (G$ US), et son médicament contre le cancer Keytruda.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise, connue sous le nom MSD en dehors de l’Amérique du Nord, a augmenté de 50% sur la période, à 15,9 G$ US. Le bénéfice net s’est lui envolé de 57% à 4,2 G$ US
La pilule contre le Covid du groupe, qui a reçu les premiers feux verts des autorités fin 2021 et est distribuée sous le nom Lagrevio, est devenue le deuxième produit le plus vendu par Merck. Le laboratoire en partage les profits avec Ridgeback, avec qui il a développé le produit.
Au premier trimestre, la pilule a principalement été vendue aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et en Australie. Le traitement est désormais disponible dans 30 pays.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a recommandé début mars pour les patients atteints d’un Covid-19 encore léger, mais qui présentent un risque élevé d’hospitalisation, notamment les personnes âgées.
Elle a toutefois ajouté mi-avril que pour cette catégorie, le paxlovid, l’antiviral du groupe pharmaceutique américain Pfizer devait être privilégié par rapport au molnupiravir de Merck, le remdesivir de Gilead ou les anticorps monoclonaux.
Merck a légèrement abaissé ses prévisions de ventes du molnupiravir pour l’ensemble de l’année, à une fourchette comprise entre 5 et 5,5 G$ US contre 5 à 6 G$ US auparavant.
Sans Lagevrio, le chiffre d’affaires de l’entreprise aurait augmenté de 19%. Les ventes de son blockbuster Keytruda ont augmenté de 23%, à 4,8 G$ US.
Les ventes du vaccin Gardasil, indiqué pour la prévention du cancer du col de l’utérus, ont bondi de 59% à 1,46 milliard. Celles de l’antidiabétique Januvia/Janumet ont légèrement reculé à 1,2 milliard. Le chiffre d’affaires tiré des produits pour animaux a progressé de 4% à 1,5 milliard.
Merck a légèrement relevé ses prévisions pour l’année, avec un chiffre d’affaires attendu entre 56,9 et 58,1 G$ US et un bénéfice ajusté par action attendu entre 7,24 et 7,36 $US. L’action prenait 4,3% à la mi-séance à Wall Street.
Caterpillar dopé par la demande au premier trimestre
Le fabricant américain d’engins, d’équipement et de matériels de chantier Caterpillar (CAT, 202,29 $US) a profité d’une hausse de la demande pour afficher un chiffre d’affaires meilleur que prévu au premier trimestre. Selon un communiqué de résultats publié jeudi, le groupe de Deerfield en Illinois a réalisé 13,6 milliards de dollars américains de revenus entre janvier et mars, davantage que les 13,4 milliards attendus par le marché.
Les trois principales divisions de l’entreprise (construction, ressources industrielles, énergie et transports) ont toutes vu leur chiffre d’affaires augmenter. Le profit net a été de 1,5 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice est de 2,9 $ US, au-dessus des prévisions.
Les ventes ont augmenté dans l’ensemble des régions à l’exception de l’Asie-Pacifique, les restrictions sanitaires imposées en Chine amputant le chiffre d’affaires du groupe. Caterpillar a indiqué que ses revenus avaient progressé grâce à un volume de ventes plus important en raison d’une plus forte demande pour ses équipements et services et grâce à des hausses de prix.
Malgré ces bons chiffres, l’action du groupe, qui fait partie du Dow Jones, chutait d’environ 5% en début de séance à Wall Street. Ce recul semblait s’expliquer, entre autres, par la hausse d’un montant de 1,3 G$ US des stocks chez les revendeurs, plus importante que l’augmentation de 700 M$ US constatée au premier trimestre 2021.
Cette progression peut être interprétée comme un signe précurseur d’un ralentissement de la demande en raison de l’inflation. Caterpillar est souvent considéré comme un baromètre de la santé de l’économie américaine et mondiale, ses diverses activités dépendant fortement de la conjoncture.
McDonald’s soutenu par la hausse des prix de ses menus
McDonald’s (MCD, 251,99 $US) a dépassé les attentes au premier trimestre grâce notamment aux hausses des prix de ses menus et malgré 127 millions de dollars américains de coûts liés à la suspension de ses activités en Russie. La chaîne de restaurant-minute a vu son chiffre d’affaires progresser de 11% sur la période, à 5,7 G$ US.
Ses ventes ont avancé de 3,5% aux États-Unis, son plus gros marché, soutenues par «des augmentations stratégiques des prix sur le menu», des campagnes publicitaires mettant en avant les produits au cœur de la marque comme les hamburgers et la croissance des ventes en ligne grâce notamment au programme de fidélité mis en place l’an dernier. Comme de nombreuses autres entreprises américaines, le groupe fait notamment face à une hausse des coûts des matières premières comme le poulet et le bœuf. Dans un marché du travail tendu, McDonald’s a aussi un peu augmenté ses salaires.
À l’étranger, les ventes ont augmenté encore plus avec des différences en fonction des restrictions liées à la COVID. Elles ont particulièrement progressé par exemple en France et au Royaume-Uni, mais ont reculé en Chine, pays soumis à des confinements drastiques.
Le bénéfice net de l’entreprise a reculé de 28% à 1,1 G$ US. Le groupe, qui a fermé ou suspendu des restaurants en Ukraine, depuis fin février, et en Russie, depuis mi-mars, a notamment dépensé 27 M$ US pour continuer à payer ses employés et ses loyers et pour soutenir ses fournisseurs.
Il a aussi payé 100 M$ US pour des produits «qui vont probablement être éliminés» en raison de la fermeture des restaurants.
McDonald’s a aussi mis de côté 500 M$ US pour régler un contentieux fiscal dont il ne donne pas de détails.
La sécheresse et l’hiver ont nui au CP
Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP.TO, 93,31 $) a vu ses revenus et ses profits diminuer au premier trimestre, une faible récolte céréalière, de difficiles conditions hivernales et un arrêt de travail ayant nui à ses activités. Selon le chef de la direction, Keith Creel, la sécheresse de l’an dernier a dévasté les volumes de céréales, tandis que les conditions météorologiques hivernales du début 2022 et une grève de deux jours en mars ont fait reculer les revenus de 6% et les profits de 2% par rapport à la même période l’an dernier.
Les revenus tirés des livraisons de céréales, habituellement la plus importante source de revenus du chemin de fer, ont culbuté de 20%, portant cette catégorie en deçà de celle du transport intermodal. Le bénéfice net a glissé à 590 millions de dollars pour le trimestre clos le 31 mars, comparativement à celui de 602 M$ de la même période en 2021.
Les revenus du premier trimestre ont reculé à 1,84 G$, après s’être chiffrés à 1,96 G$ l’an dernier. Le bénéfice par action a plongé à 63 cents, comparativement à celui de 90 cents du premier trimestre l’an dernier. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit par action de 73 cents, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
KKR va racheter Albioma
Le fonds d’investissement américain KKR (KKR, 54 $US, avant l’ouverture) va racheter le producteur français d’énergies renouvelables Albioma (ABIO.PA), ont annoncé les deux sociétés dans un communiqué jeudi. Il s’agit d’une offre publique d’achat (OPA) «amicale» selon les entreprises, fixée à 50 euros par action, soit un prix supérieur de 51,6% par rapport au cours du titre avant les premières rumeurs de marché sur une telle opération début mars.
L’accord conclu mercredi doit être déposé devant l’Autorité des marchés financiers (AMF) «d’ici à la mi-mai 2022». KKR précise avoir l’intention de retirer le producteur d’électricité de la Bourse à l’issue de cette opération, à condition d’atteindre 90% du capital et des droits de vote.
Ce rachat a pour objectif «d’accélérer la stratégie de transition énergétique d’Albioma dans l’outre-mer français et son expansion internationale», indiquent les sociétés. Albioma est actuellement présent en métropole et dans les outre-mer ainsi qu’au Brésil et en Turquie, où l’entreprise a acheté deux centrales de géothermie.
En 2021, 26% de l’électricité produite par le groupe provenait encore des énergies fossiles. Certaines de ses centrales thermiques qui fonctionnent en valorisant de la bagasse, un résidu de canne à sucre, utilisent en effet du charbon en dehors de la période sucrière pour pouvoir produire toute l’année. Albioma compte remplacer progressivement le charbon par «d’autres formes de biomasse».
L’accord prévoit qu’Albioma devra payer 10 millions d’euros à KKR si elle accepte une offre concurrente. Si l’OPA n’est pas déposée ou si KKR n’obtient pas les autorisations réglementaires, le fonds d’investissement devra verser la même somme à Albioma. Le groupe a été globalement préservé de la crise sanitaire et a engrangé en 2021 un chiffre d’affaires annuel de 573,3 millions d’euros, en hausse de 13% par rapport à 2020.
De son côté, KKR disposait au 31 décembre 2021 de quelque 471 milliards de dollars américains d’actifs sous gestion et «gère actuellement près de 40 G$ US d’actifs d’infrastructure à l’échelle mondiale», selon le communiqué. KKR détenait notamment jusqu’en 2019 le spécialiste de l’éolien Renvico aux côtés du fonds Macquarie, avant de le revendre à Engie.
À surveiller
Tesla (TSLA, 881,51 $ US): avec Twitter viennent les inquiétudes sur de possibles distractions. Avec Elon Musk qui souhaite acquérir Twitter pour un montant de 44 milliards de dollars américains, les inquiétudes des actionnaires de Tesla ont mis le titre sous pression mardi, lui faisant perdre plus de 12% au Nasdaq.
Microsoft (MSFT, 283,22 $ US): mieux qu’on ne le craignait. Le géant mondial du logiciel Microsoft a dévoilé des résultats financiers globaux pour le troisième trimestre de son exercice 2022 qui ont plu aux investisseurs après la fermeture des marchés mardi.
CGI (GIB.A, 103,13 $): de bons résultats au second trimestre. Le fournisseur de services technologiques CGI a dévoilé de bons résultats financiers pour le deuxième trimestre de son exercice 2022 terminé le 31 mars, selon l’analyste Richard Tse, de la Financière Banque Nationale.
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29 avril
Dans les Titres en action:
Magna révise ses perspectives à la baisse
Une baisse de la production mondiale d’automobiles et une hausse des coûts a forcé Magna International (MGA, 61,50 $US) à réviser ses perspectives à la baisse pour l’exercice en cours, vendredi, alors qu’elle affichait un bénéfice du premier trimestre de 364 millions $US.
Le spécialiste des pièces automobiles établi à Aurora, en Ontario, a réalisé un profit par action de 1,22 $US pour le trimestre clos le 31 mars, en baisse par rapport à celui de 615 M$ US, ou 2,03 $US par action, à la même période l’an dernier. Les ventes ont totalisé 9,64 G$ US, alors qu’elles avaient été de 10,18 G$ US pour les trois premiers mois de 2021.
En excluant les éléments non récurrents, Magna a réalisé un profit ajusté de 1,28 $US par action, en baisse par rapport à celui de 1,86 $US par action de la même période un an plus tôt. Dans ses perspectives pour l’exercice en cours, Magna a dit s’attendre désormais à des ventes totales d’entre 37,3 G$ US et 38,9 G$ US, alors qu’il misait précédemment sur un chiffre d’affaires d’entre 38,8 G$ US et 40,4 G$ US.
La société prévoit en outre que son bénéfice net attribuable aux actionnaires s’établira entre 1,3 G$ US et 1,5 G$ US, en baisse par rapport à la prévision précédente d’entre 1,7 G$ US et 1,9 G$ US.
Volkswagen investit 1,2 G€ dans son usine de moteurs électriques
Le constructeur automobile allemand Volkswagen (VOW3.DE, 149,74 €) a annoncé vendredi un investissement de 1,2 milliard d’euros d’ici 2026 pour développer la fabrication de moteurs et autres composants pour ses voitures électriques dans son usine à Cassel, au centre de l’Allemagne. Le nombre de lignes de production de moteurs électriques et autres pièces sera «multiplié par quatre» en quatre ans, par rapport aux dix-huit actuelles.
L’usine aux quelque 16 000 employés est le plus grand site de fabrication de composants et pièces détachées de Volkswagen dans le monde. Près de 4 000 d’entre eux travaillent aujourd’hui dans l’électrique. «À long terme, Cassel deviendra une usine entièrement électrique», ajoute le deuxième groupe automobile mondial, qui a résolument mis le cap sur l’électrique ces dernières années, moyennant des dizaines de milliards d’euros d’investissements dans la voiture du futur, connectée et à batterie.
Le site de Cassel fournit actuellement des moteurs utilisés dans les voitures basées sur la «plateforme» MEB, squelette technique adaptable à plusieurs types de voitures électriques, de la citadine au minibus en passant par des VUS.
Volkswagen prévoit aussi d’y fabriquer les composants pour la prochaine plateforme technologique baptisée SSP. D’ici 2026, Volkswagen va également installer une toute nouvelle usine de voitures électriques à proximité de son siège historique à Wolfsburg, moyennant deux milliards d’euros d’investissements.
TFI a plus que doublé ses profits au T1
TFI International (TFII, 87,06 $US, avant l’ouverture) a plus que doublé ses profits au premier trimestre, la forte demande pour les biens de consommation, les matériaux bruts, les composants de fabrication ayant alimenté la croissance de l’industrie de la livraison.
Selon le président et chef de la direction de la plus grande société de camionnage au Canada, Alain Bédard, TFI a réussi à tirer parti des «tendances favorables» dans ses marchés très diversifiés, qui vont de la logistique aux services de livraison de colis et de courrier.
TFI a affiché jeudi un bénéfice net de 147,7 millions $ US pour le trimestre clos le 31 mars, en hausse de 121% par rapport à celui de 66,9 millions $ US de la même période l’an dernier.
Les revenus ont grimpé de 91% à 2,19 milliards $ US, comparativement à 1,15 milliard $ US un an plus tôt, notamment grâce à l’acquisition pour 800 millions $ US, en avril dernier, de TForce Freight, une ancienne division de United Parcel Service (UPS).
Le bénéfice par action a bondi à 1,68 $ US, comparativement à 77 cents US un an plus tôt, alors que les analystes n’attendaient qu’un profit par action de 1,21 $ US.
Cette amélioration des résultats est survenue même si le secteur du transport par camion est confronté à diverses difficultés, notamment une pénurie de main-d’œuvre et une hausse des prix du carburant.
Elliott Investment Management réclame des changements chez Suncor
L’investisseur activiste Elliott Investment Management réclame des changements au conseil d’administration de Suncor Énergie (SU.TO, 47,22 $) et demande un examen de l’équipe de direction de l’entreprise. Dans une lettre transmise jeudi au conseil d’administration de Suncor, la firme a indiqué que les actionnaires avaient vu leur investissement accuser un retard par rapport à presque toutes les sociétés pétrolières et gazières nord-américaines à grande capitalisation.
Le gestionnaire de placements américain, qui affirme détenir une participation de 3,4% dans Suncor, y compris en actions et en contrats dérivés réglés en espèces, souhaite ajouter cinq nouveaux administrateurs indépendants au conseil de Suncor, en plus d’autres changements importants. «Notre investissement dans Suncor est étayé par notre conviction qu’avec le bon leadership, l’entreprise peut restaurer son succès du passé», ont écrit John Pike, associé d’Elliott, et le gestionnaire de portefeuille Mike Tomkins, dans leur lettre.
«Les activités intégrées de sables bitumineux de Suncor sont une partie essentielle de l’approvisionnement énergétique mondial, et nous pensons que ces actifs sont considérablement sous-évalués.» MM. Pike et Tomkins ont indiqué attendre avec impatience l’occasion de faire contact avec le conseil d’administration, ainsi qu’avec leurs collègues actionnaires, et espérer pouvoir rencontrer le conseil dès que possible.
Dans le cadre de son plan, Elliott veut notamment revoir la culture d’exploitation et de sécurité de Suncor. Il souhaite également que la société explore les occasions de débloquer la valeur des actifs en dehors de son activité principale de sables bitumineux, y compris celle de ses activités de vente au détail.
Rogers va créer 500 emplois à Calgary
Rogers Communications (RCI-B.TO, 71,98 $) a annoncé jeudi qu’elle créerait 500 emplois à Calgary en y installant un nouveau centre technologique national qu’elle a l’intention de mettre en place à la suite de la clôture de sa proposition de fusion avec Shaw Communications.
Le géant des télécommunications a précisé que le centre s’appellerait Rogers THINKLab. Les emplois y seront axés sur l’ingénierie, les réseaux, le numérique et les technologies de l’information.
Selon Rogers, le centre contribuera à la création d’occasions d’affaires grâce à la technologie et créera un bassin de main-d’œuvre technique hautement qualifiée qui pourra rester au Canada et y travailler. Rogers a précisé que ce projet faisait partie de l’engagement de 6,5 milliards $ de la société à investir dans l’Ouest canadien, annoncé pour la première fois en mars 2021 dans le cadre de son accord de 26 milliards $ pour acquérir Shaw.
Rogers et Shaw attendent l’approbation réglementaire du Bureau de la concurrence et d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) et s’attendent à ce que l’entente soit conclue d’ici la fin du deuxième trimestre.
Astrazeneca: bénéfice lesté de charges exceptionnelles
Le géant pharmaceutique Astrazeneca (AZN.L, 10 554 £) a subi une chute de son bénéfice net au premier trimestre à cause d’une envolée des coûts et d’une charge exceptionnelle liée au coûteux rachat d’Alexion, mais ses recettes se sont envolées. Le bénéfice net part du groupe a chuté de 75% à 386 millions de dollars américains, mais le chiffre d’affaires a augmenté de 56% à 11,39 G$ US, d’après un communiqué vendredi.
Le résultat pâtit d’une lourde charge juridique de 775 M$ US liée à un accord de règlement amiable avec Chugai Pharmaceutical d’un différend hérité d’Alexion. Les ventes en oncologie ont augmenté de 25% tandis que celles liées aux traitements pour les maladies rares, spécialité d’Alexion, sa filiale rachetée pour 39 G$ US, ont augmenté de 7%.
Le médicament contre le diabète Farxiga a «atteint 1 G$ US de recettes ce trimestre» et que les ventes en oncologie ont fortement progressé alors même que la persistance de la COVID-19 ralentit les diagnostics et traitements contre le cancer. Au cours du trimestre écoulé, les ventes liées à la COVID-19 ont augmenté, selon l’entreprise.
Les ventes du vaccin Vaxzevria, qui fut l’un des premiers sur le marché avec celui de Pfizer, ont atteint 1 145 G$ US, et celles du médicament préventif à base d’anticorps Evusheld 469 M$ US. Astrazeneca souligne que le chiffre d’affaires provenant des ventes de médicaments liés à la pandémie de COVID-19 devrait baisser de 20 à 25% sur le restant de l’année, avec le recul anticipé des recettes de son vaccin Vaxzevria, dont les achats ne sont pas renouvelés au Royaume-Uni et dans d’autres pays, qui devrait être «partiellement compensé par la croissance de celles d’Evusheld».
Le groupe dévoile aussi vendredi un projet de nouveau laboratoire de recherche et développement «dans le centre scientifique» de Cambridge, dans le Massachusetts aux États-Unis. Il devrait accueillir 1 500 personnes, précise le communiqué sans chiffrer cet investissement qui doit être réalisé en 2026.
ExxonMobil double son bénéfice net au T1
Le géant pétrolier américain ExxonMobil (XOM, 86,08 $US) a pompé moins de pétrole et de gaz au premier trimestre, mais a profité de la hausse des prix du brut qui a fait bondir son chiffre d’affaires et ses bénéfices malgré une grosse charge liée à son retrait de Russie. La production s’est établie à 3,7 millions d’équivalents-barils par jour sur la période, ce qui est moins qu’au premier trimestre 2021 ou qu’au trimestre précédent.
Le groupe impute cette baisse à des événements météorologiques l’ayant obligé à suspendre temporairement ses opérations, à de la maintenance et à la cession de certaines activités. Mais les prix de l’or noir se sont envolés dans le courant du trimestre, grimpant début mars à plus de 130 dollars américains le baril dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avant de redescendre entre 100 et 110 $ US actuellement.
Résultat: le chiffre d’affaires d’ExxonMobil a décollé de 53% pour atteindre 90,50 G$ US. Ce qui est un peu moins qu’attendu par les analystes. Son bénéfice net a lui doublé, à 5,48 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s’est aussi affiché un peu en dessous des prévisions.
Le bénéfice net du groupe a par ailleurs été amputé d’une charge de 3,4 G$ US liée à l’arrêt de ses activités en Russie. Suivant l’exemple de nombreuses multinationales ayant pris leurs distances avec Moscou, ExxonMobil a en effet annoncé début mars qu’il allait se retirer de son dernier grand projet dans le pays, Sakhalin-1.
La société américaine gère depuis 1995 ce site situé à l’est de la Russie, au nord du Japon, au nom d’un consortium comprenant des filiales de l’entreprise russe Rosneft, une société indienne et une compagnie japonaise, et en possède 30%. Elle est en train d’y arrêter progressivement ses opérations.
À surveiller
Lion Électrique (LEV, 6,30$US, 8,03$): un analyste réduit ses attentes. Les difficultés de Lion Électrique à percer le marché américain des camions électriques pourraient bien être chose du passé lorsque son usine dans l’Illinois lui permettra d’y apposer le qualificatif «Made in America», estime Rupert Merer de la Financière Banque Nationale. Toutefois, certaines ombres viennent obscurcir le portrait.
Teck Resources (TECK.B-T, 45,08$): plus importante remise aux actionnaires. Le plus récent dévoilement des résultats de Teck Resources est de la musique aux oreilles de Orest Wowkodaw de la Banque Scotia.
Apple (AAPL, 163,64$US): cela aussi passera. Wall Street tout comme Daniel Ives de Wedbush ont tous deux poussé un soupir de soulagement lorsqu’ils ont jeté un premier coup d’œil aux résultats trimestriels dévoilés par Apple après la fermeture des marchés jeudi: la société a dépassé toutes les attentes.