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Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine

lesaffaires.com|Publié le 22 avril 2022

Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine

(Photo: Getty Images)

BRP (DOO-T, 118,17$, DOOO-N, 94,02 $US): plein gaz
Malgré un inventaire réduit, BRP est parvenue à dépasser les attentes des analystes au cours du deuxième trimestre de son exercice de 2022, et elle compte bien poursuivre sur ce sentier malgré les embûches qui pointent à l’horizon, croit Brian Morrison de TD Securities.

Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

18 avril

Aucun titre en action ou titre à surveiller. Journée fériée.

19 avril

Dans les Titres en action:

Halliburton profite de la hausse des prix pétroliers

Le groupe parapétrolier américain Halliburton (HAL, 41,05 $US) a bénéficié de la hausse des cours de l’or noir et du gaz ainsi que d’une forte demande pour ses services aux exploitants pour faire grossir son chiffre d’affaires au premier trimestre. De janvier à mars, les recettes d’Halliburton ont totalisé 4,3 milliards, un peu mieux que prévu par les analystes.

Le profit net du groupe texan s’est établi à 314 M$US, contre 170 M$US à la même période l’an dernier. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice est de 35 cents, légèrement au-dessus des attentes.

Les cours de pétrole ont un peu redescendu, mais ils restent à des niveaux particulièrement élevés, poussés en grande partie par la situation en Ukraine et les sanctions des pays occidentaux contre les exportations des hydrocarbures russes. Ces restrictions ont conduit à une forte hausse des activités de forage en Amérique du Nord. 

Halliburton a par ailleurs annoncé mardi une charge avant impôt de 22 M$US en raison de la dépréciation de ses actifs en Ukraine.

 

Lockheed pénalisée au 1T par la chaîne d’approvisionnement

Le groupe de défense américain Lockheed Martin (LMT, 471,62 $US) a fait part mardi d’un chiffre d’affaires en baisse au premier trimestre, en raison notamment de problèmes de chaîne d’approvisionnement, et a laissé ses prévisions pour l’année inchangées.

Les États-Unis et d’autres pays occidentaux ont bien envoyé à l’armée ukrainienne nombre de missiles Javelin, produits par une coentreprise de Lockheed et Raytheon. Mais ces derniers ont été puisés dans leurs stocks respectifs et même si Washington a prévu d’augmenter son soutien à Kyiv, les commandes n’ont pas forcément encore été passées.

Au premier trimestre, le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 8% à 15 milliards de dollars américains et son bénéfice net a baissé de 6% à 1,7 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice fait toutefois un peu mieux que les prévisions, à 6,44 $US. Le groupe souligne que ses opérations ont été affectées par les pics de contamination à la COVID-19 en début d’année et par la chaîne d’approvisionnement.

Les ventes tirées de sa division aéronautique, la plus grosse de l’entreprise, sont restées quasiment stables, grâce notamment à la production accrue d’avions de combat F-16. La division missiles a vu son chiffre d’affaires reculer de 11%, la division «Rotary and Mission» (hélicoptères, systèmes électroniques, formation, entraînement) de 14% et la division espace de 15%.

 

Blackstone veut racheter un gestionnaire de logements étudiants

Le fonds d’investissement américain Blackstone (BX, 112,90 $US, avant ouverture) a annoncé mardi avoir trouvé un accord pour racheter American Campus Communities (ACC), le plus gros développeur, propriétaire et gestionnaire de logements étudiants aux États-Unis, pour près de 13 milliards de dollars américains. L’action d’ACC, cotée au New York Stock Exchange, bondissait de près de 13% à 64,80 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street.

Blackstone a proposé le paiement en numéraire de l’ensemble des actions ordinaires d’ACC, au prix unitaire de 65,47 $ US par action, soit 14% de plus que le prix de clôture du titre lundi. Basé à Austin (Texas), ACC possède 166 biens immobiliers répartis dans plus de 70 universités américaines, dont l’université d’État de l’Arizona, l’université d’État de Floride ou l’université de Californie à Berkeley. Près d’un quart de ces biens se situent sur des campus universitaires.

 

Le fabricant de détergents et colles Henkel se retire de Russie

Le groupe allemand Henkel (HEN3.DE, 57,92 €), spécialiste des produits d’entretien et adhésifs a annoncé mardi «abandonner» ses activités en Russie, au moment où quelques entreprises allemandes défendent encore leur présence dans le pays. Le groupe de Düsseldorf possède des marques grand public dans les cosmétiques, produits d’entretien et colles (Le Chat, Mir, Schwarzkopf, Diadermine, Eau écarlate, K2R, Loctite, Pattex) ainsi que des solutions pour les professionnels et l’industrie.

Henkel se rallie tardivement aux nombreuses entreprises qui ont coupé les ponts avec la Russie, mais il défendait, il y a moins de deux semaines, lors de son assemblée générale, la poursuite des activités dans le pays au nom de sa «responsabilité» envers les employés. Le groupe avait mis fin aux investissements, contrats de commandite et publicités, mais avait maintenu la vente et la production locale en Russie après l’invasion de l’Ukraine.

«Les conséquences financières» de la décision «ne peuvent être quantifiées précisément à ce stade», ajoute mardi l’entreprise, pour laquelle la Russie représente 5% du chiffre d’affaires.

 

Johnson & Jonhson suspend les prévisions de vente

Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson (JNJ, 178,90 $US, avant ouverture) a suspendu mardi, lors de la publication de ses résultats trimestriels, les prévisions de vente pour son vaccin contre la COVID-19, dont la demande est inférieure à celle des sérums de Moderna et Pfizer. À Wall Street, l’action de J&J cédait 0,37%, à 177,00 dollars américains, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse new-yorkaise.

Au quatrième trimestre de l’année dernière, le géant américain avait tablé sur des recettes comprises entre 3 et 3,5 G$ US en 2022 pour son vaccin à vecteur adénoviral. En plus d’une popularité moins importante que ses rivaux, le vaccin Janssen de J&J a rencontré une série d’accrocs, notamment en raison de l’apparition rare de caillots sanguins chez certains patients.

De janvier à mars, le chiffre d’affaires total de J&J a atteint 24,8 G$ US, un peu mieux que les prévisions du marché. Son bénéfice net s’est lui affiché à 5,15 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il a atteint 2,67 $ US, soit un peu plus que les anticipations.

Sur l’ensemble de l’année, le groupe de New Brunswick (New Jersey) prévoit un bénéfice par action de 10,15 à 10,35 $ US, une fourchette moins élevée que son estimation précédente qui prenait en compte les profits dégagés grâce au vaccin.

 

La banque de détail Société Générale deviendra SG en 2023

Le géant bancaire Société Générale (GLE.PA, 23,13 €) a dévoilé mardi la nouvelle marque de son réseau de banque de détail qui s’intitulera «SG» à partir de 2023, une fois la fusion avec Crédit du Nord effective. Cette «nouvelle marque nationale SG» sera associée à dix marques régionales: SG Crédit du Nord, SG Grand Est, SG Laydernier, SG Auvergne Rhône Alpes, SG SMC, SG Courtois, SG Sud Ouest, SG Tarneaud, SG Grand Ouest, et SG Société Générale en Île-de-France et en Corse.

«Nous avançons dans cette fusion conformément au calendrier prévu et dans le respect de l’ensemble des engagements que nous avons pris vis-à-vis de nos clients et de nos collaborateurs», a affirmé Sébastien Proto, directeur général adjoint, cité dans le communiqué.

Le groupe a par ailleurs légèrement remanié son logo, qui devient «un carré ouvert». La fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord doit se concrétiser le 1er janvier 2023 et conduira, d’ici à 2025, à 3 700 suppressions de postes. Aucun départ ne sera contraint, a promis le groupe.

 

À surveiller

CAE (CAE, 33,59 $): des signes de forte reprise post-Omicron. Le fabricant de simulateurs de vol CAE dévoilera ses résultats financiers du quatrième trimestre (terminé à la fin mars) à la fin mai et l’analyste Konark Gupta, de la Banque Scotia, s’attend à ce que les chiffres soient bons pour la saison, grâce à la demande pour les formations sur les avions d’affaires.

Dialogue technologies de la santé (CARE, 5,91$): une acquisition qui renforcera sa plateforme de santé intégrée. Le 13 avril dernier, Dialogue annonçait l’acquisition de Tictrac une entreprise britannique dont le principal produit est un logiciel-service qui fournit une plateforme mondiale de santé et de bien-être «permettant à tous de vivre une vie plus saine», pour un montant pouvant atteindre 56 millions de dollars.

TFI International (TFII, 102,54 $): la valeur de l’action prévoit déjà un ralentissement. L’entreprise de transport routier TFI International a vu la valeur de son titre reculer de 28% depuis le début de 2022, ce qui est similaire à la performance des autres titres du secteur, selon l’analyste Cameron Doerksen de la Financière Banque Nationale.

 

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20 avril

 

Dans les Titres en action:

Hausse des bénéfices au T1 chez Rogers

Rogers Communications a déclaré avoir réalisé un bénéfice de 392 millions de dollars (M$) au premier trimestre, contre 361 M$ un an plus tôt, et a révisé à la hausse ses prévisions pour l’année.

Le chef de la direction de Rogers, Tony Staffieri, a déclaré mercredi que la société avait obtenu de solides résultats dans toutes ses activités.

«Nous sommes très optimistes quant à nos perspectives, vu la qualité exceptionnelle de nos actifs et le dévouement de l’équipe de Rogers, a indiqué Tony Staffieri dans un communiqué. Nous avons donc revu à la hausse les fourchettes prévisionnelles de Rogers pour l’ensemble de l’exercice 2022 en ce qui a trait aux produits tirés des services, au bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) ajusté et aux flux de trésorerie disponibles, afin de rendre compte de l’amélioration des perspectives avant la croissance accrue de nos activités liée à la transaction visant Shaw.»

La société de télécommunications a précisé que son bénéfice net par action s’élevait à 77 cents pour le trimestre qui s’est terminé le 31 mars, contre 70 cents au cours des trois premiers mois de 2021.

Les revenus ont totalisé 3,62 milliards de dollars (G$), contre 3,49 G$ un an plus tôt.

Rogers a souligné que l’augmentation était survenue alors que les revenus des services sans fil ont augmenté de 7 % au cours du trimestre, principalement en raison de la hausse des revenus d’itinérance associée à un plus grand nombre de voyages, alors que les restrictions de déplacements liées au COVID-19 se sont assouplies.

Une plus grande base d’abonnés aux services de téléphonie mobile postpayés a également contribué à l’augmentation.

Les revenus de l’équipement sans fil ont quant à eux chuté de 10%, en raison d’une baisse du nombre de mises à niveau d’appareils par les abonnés existants et d’une baisse du nombre de nouveaux abonnés qui achètent des appareils.

Les revenus des services de câblodistribution ont augmenté de 1%, tandis que ceux des médias ont augmenté de 10 %, stimulés par la hausse des revenus liés au sport.

Sur une base ajustée, Rogers a indiqué avoir gagné 91 cents par action pour le trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 77 cents par action un an plus tôt.

Dans ses perspectives, Rogers a relevé ses prévisions de croissance totale des revenus des services en 2022. La société s’attend désormais à une croissance de 6% à 8% cette année, contre une prévision antérieure de croissance comprise entre 4% et 6%.

La société a également augmenté ses attentes en matière de BAIIA. On s’attend maintenant à ce qu’ils augmentent de 8 % à 10 % par rapport aux prévisions antérieures de croissance entre 6% et 8%.

Les flux de trésorerie disponibles pour l’exercice devraient maintenant se situer entre 1,9 G$ et 2,1 G$, en hausse par rapport aux prévisions précédentes situées entre 1,8 G$ et 2,0 G$.

 

Chiffre d’affaires trimestriel solide pour Procter & Gamble

Procter & Gamble (P&G) a fait part mercredi d’un chiffre d’affaires trimestriel en forte augmentation et meilleur que prévu grâce à la hausse des prix des produits que le groupe commercialise et d’un plus gros volume de ventes.

Au troisième trimestre de son exercice décalé, l’entreprise américaine, qui fabrique notamment les rasoirs Gillette, les couches Pampers et les brosses à dents Oral-B, a réalisé un chiffre d’affaires de 19,4 milliards de $US, soit 7% de plus que lors de la même période en 2021 et davantage que les 18,7 milliards prévus par le marché.

La hausse des revenus s’explique autant par des prix plus chers (+5% en moyenne) que par l’augmentation des volumes de ventes (+3%) entre janvier et mars.

En excluant l’impact des taux de change, des acquisitions et des cessions, les ventes dites « organiques » ont même grimpé de 10% en un an. P&G s’attend à ce qu’elles progressent de 6 à 7% sur l’ensemble de l’exercice comptable 2022, contre une fourchette de 4 à 5% dans une précédente estimation.

Les hausses de prix concernent l’ensemble des marques du groupe de Cincinnati (Ohio), qu’il s’agisse des produits de rasage et de dépilation, des produits d’hygiène féminine, d’entretien du linge, des soins capillaires ou encore des soins du bébé.

Elles n’ont pas repoussé les clients, qui ont continué à se tourner massivement vers les marques du groupe.

« Les consommateurs continuent de préférer les marques de P&G, reconnaissant leur performance et leur qualité supérieures », s’est réjoui le directeur financier du groupe, Andre Schulten, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes de Wall Street.

Ces bons chiffres trimestriels ont permis de limiter partiellement les effets liés à la hausse du coût des matières premières et des frais de transport, ainsi que l’impact négatif des taux de change.

Sur l’ensemble de l’année comptable 2022, P&G prévoit toutefois que ces vents contraires rogneront son bénéfice net de 3,2 milliards de $US. C’est plus que les 2,8 milliards de manque à gagner attendus en janvier.

Sur le trimestre, le bénéfice net du groupe s’est établi à 3,4 milliards de $US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le profit est de 1,33 dollar, au-dessus des prévisions des analystes.

 

À surveiller

Boralex (BLX, 39,56 $): une nouvelle collaboration qui s’annonce fort intéressante. Le producteur d’électricité annonçait hier qu’il allait participer en partenariat égal avec Énergir et Hydro-Québec au développement de nouveaux projets éoliens de 1,2 gigawatt (GW) au Québec. Il s’agit de trois projets de 400 mégawatts (MW) chacun dans la région de la Seigneurie de Beaupré, indique Naji Baydoun, analyste chez IA Marchés des capitaux.

AutoCanada (ACQ, 34,64 $): des facteurs à surveiller sur le marché des voitures usagées. Le déraillement des chaînes d’approvisionnement et les délais de livraison importants sur les automobiles neuves, surtout celles électriques, ont eu un impact très favorable sur le prix des voitures usagées, ce qui a propulsé le cours de l’action d’AutoCanada.

Metro (MRU, 72,83 $): quel sera l’impact de l’inflation sur le comportement des consommateurs. L’épicier/pharmacien divulguera ses résultats trimestriels demain, et ceux-ci devraient être relativement conformes aux attentes.

 

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21 avril

 

Dans les Titres en action:

Metro: hausse des bénéfices au T1

Le détaillant alimentaire et pharmaceutique Metro (MRU.TO, 72,14 $) rapporte qu’au second trimestre de 2022, il a réalisé un bénéfice net de 198,1 millions de dollars, ou 0,82 $ par action diluée, alors qu’il s’était élevé à 188,1 M$, ou 0,75 $ par action diluée lors de la période correspondante de l’exercice financier précédent. Pendant la même période, le bénéfice net ajusté a lui aussi progressé, de 194,7 M$ à 204,7 M$.

Le chiffre d’affaires du géant québécois a lui aussi progressé, à 4 274 G$, en hausse de 1,9%. Le chiffre d’affaires des magasins d’alimentation comparables a été en hausse de 0,8% par rapport au trimestre correspondant de l’exercice précédent alors que le chiffre d’affaires des pharmacies comparables s’est amélioré de 9,4%. 

Le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, se dit satisfait des résultats du deuxième trimestre qui ont été réalisés, dit-il, dans un environnement opérationnel difficile marqué par le variant Omicron et les pénuries de main-d’œuvre dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Metro signale que les pressions inflationnistes restent plus élevées que la normale et que les pénuries de main-d’œuvre persistent. Si elles se prolongent, elles pourraient exercer une pression sur les marges. 

 

American Airlines toujours déficitaire, mais optimiste

American Airlines (AAL, 21,32 $US, avant l’ouverture) a continué à perdre de l’argent au premier trimestre, avec un début d’année affecté par le variant Omicron de la COVID-19, mais la demande pour les voyages est solide et après des ventes record en mars, la compagnie s’attend à être bénéficiaire au deuxième trimestre. En n’incluant pas les éléments exceptionnels, et même avec la hausse du prix du kérosène, American a dégagé un profit en mars. Son chiffre d’affaires est même remonté, pour la première fois depuis le début de la pandémie, au-dessus des niveaux de 2019, souligne l’entreprise. 

Alors que plusieurs compagnies font actuellement face à des pénuries de personnel, et doivent en conséquence annuler certains vols, American assure pour sa part avoir «pris les mesures pour s’assurer être prêt à servir les clients pendant les mois de la saison estivale». L’entreprise dispose de 12 000 personnes de plus que l’été dernier. Même les voyages d’affaires, dont la reprise peine par rapport aux voyages de loisir, commencent à vraiment se redresser. 

L’entreprise s’attend à ce que ses capacités atteignent 92% à 94% de ce qu’elles étaient au deuxième trimestre 2019 et, avec la hausse des prix des billets d’avion, à ce que son chiffre d’affaires soit de 6% à 8% plus élevé. Au premier trimestre, American a encore perdu 1,6 milliard de dollars américains. Rapportée par action et hors éléments exceptionnels, la perte s’élève à 2,32 $ US, ce qui est moins important que les 2,4 $ US attendus par les analystes. 

Son chiffre d’affaires a atteint 8,9 G$ US, en baisse de 16% par rapport à la même période en 2019, avant que la pandémie ne fasse chuter le trafic aérien. Le taux de remplissage de ses avions était de 74%.

 

Dow: la hausse des prix dope le chiffre d’affaires

Le géant américain des produits chimiques et des matériaux pour les industriels Dow (DOW, 69 $US, avant l’ouverture)a vu son chiffre d’affaires et son profit grimper de janvier à mars grâce à des hausses de prix et à une demande robuste. Au premier trimestre, les prix locaux pratiqués par l’entreprise ont progressé en moyenne de 28% avec une augmentation particulièrement marquée dans la région Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde (+37%).

Ses trois grandes divisions (plastiques d’emballage et de spécialités, intermédiaires industriels et infrastructure, matériaux et revêtements de performance) ont augmenté leurs prix de 23% à 39%. Le volume des ventes a pour sa part augmenté de 3% par rapport à la même période l’an dernier et de 5% par rapport au trimestre précédent. Ces recettes supplémentaires ont permis de compenser partiellement l’envolée des prix des hydrocarbures et des matières premières dans un contexte marqué par l’inflation et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe s’est établi à 15,3 milliards de dollars américains, au-delà des prévisions. Son profit net est ressorti à 1,6 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il a été de 2,11 $ US, soit plus que les 2,05 $ US anticipés.

Le groupe industriel a par ailleurs fait part de charges nettes de 142 M$ US liées au conflit en Ukraine. À Wall Street, l’action de Dow progressait de 2,31%, à 69,10 $ US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse.

 

Le patron du géant russe du pétrole Loukoïl démissionne

Le président du géant russe du pétrole Loukoïl (LKOH.ME, 4 201,50 $RUB), Vaguit Alekperov, a démissionné, a annoncé jeudi l’entreprise, une semaine après que le milliardaire a été placé sur la liste des personnalités russes sanctionnées par le Royaume-Uni. «Le président et membre du conseil d’administration de Loukoïl, V. Alekperov, a annoncé sa décision de renoncer à (ses) fonctions», selon un communiqué du numéro deux du secteur pétrolier russe qui est également coté à la Bourse de Londres.

Loukoïl, un groupe privé, avait appelé début mars, une semaine après l’entrée des forces russes en Ukraine et alors que l’Occident multipliait les sanctions, à arrêter rapidement l’offensive russe dans ce pays. Avec 10,5 milliards de dollars américains, M. Alekperov, 71 ans, est la 10e fortune de Russie, selon le classement de l’édition russe du magazine Forbes.

Les États-Unis ont déjà adopté des sanctions contre le secteur énergétique russe, tandis que l’Union européenne, bien plus dépendante des hydrocarbures russes, y réfléchit. De nombreux oligarques et hauts responsables occidentaux ont été sanctionnés par les Occidentaux, et leurs avoirs gelés, mais M. Alekperov est le premier patron d’un groupe de ce rang du secteur des hydrocarbures à démissionner. 

 

Contenus interdits sur l’Ukraine : Google condamné en Russie

Un tribunal russe a condamné jeudi à une amende de 11 millions de roubles (plus de 126 000 euros au taux actuel) le géant américain Google (GOOG, 2 587,53 $US, avant l’ouverture) pour ne pas avoir supprimé des contenus «interdits» sur l’offensive russe en Ukraine. Le service de presse des tribunaux de Moscou a précisé sur son compte Telegram que Google avait été condamné à la suite de deux plaintes séparées déposées notamment par le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, car le géant américain n’avait pas supprimé de ses plateformes des contenus jugés illégaux en Russie.

Google s’est vu notamment reprocher la publication sur YouTube d’une vidéo d’une conversation téléphonique présumée entre des militaires russes et leurs proches où les soldats se plaignaient d’importantes pertes humaines dans leurs rangs, ont rapporté les agences de presse russes. Une autre vidéo diffusée sur YouTube et jugée illégale en Russie contenait des appels du groupe radical ukrainien Pravy Sektor à organiser des attentats et des actes de sabotage sur le territoire russe, selon les agences.

La Russie a promis début avril des représailles après la fermeture du compte YouTube de la chambre basse du Parlement russe. De nombreuses chaînes de médias pro-Kremlin et d’officiels russes y ont également été bloquées. Le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, a taxé en mars Google et YouTube d’activités «terroristes», préfigurant un possible blocage en Russie du site comme l’ont été Twitter, Instagram et de nombreux médias indépendants depuis l’offensive en Ukraine.

Les autorités russes ont vivement renforcé l’arsenal juridique pour contrôler la communication sur le conflit, menaçant de jusqu’à 15 ans de prison ceux qui la diffusent de «fausses informations» sur l’armée russe.

 

Nestlé: ventes en hausse de 5,4%

Le géant suisse de l’alimentation Nestlé (NESN.SW, 122,70 $CHF) a publié jeudi des ventes meilleures qu’attendu pour le premier trimestre, portées par une accélération des hausses de prix face à l’inflation des coûts. Pour les trois premiers mois de l’exercice, son chiffre d’affaires s’est accru de 5,4% par rapport au premier trimestre l’an passé, à 22,2 milliards de francs suisses (21,5 milliards d’euros), indique-t-il dans un communiqué. 

Sa croissance organique, un indicateur clé pour évaluer ses ventes hors effets de change et acquisitions ou cessions, s’est établie à 7,6%, dépassant nettement les prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP qui tablaient en moyenne sur 21,8 milliards de francs de chiffre d’affaires pour 5,5% de croissance. Les hausses de prix y ont contribué à hauteur de 5,2%, contre 3,1% au trimestre précédent.

Le groupe a maintenu ses prévisions pour 2022. Il vise toujours une croissance organique de ses ventes d’environ 5% et une marge opérationnelle de l’ordre de 17% à 17,5%. 

Avec la guerre en Ukraine, l’indice FAO des prix alimentaires, qui permet de suivre la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, a touché son plus haut niveau en mars après avoir déjà battu un record en février.

 

À surveiller

Bombardier (BBD.A, 1,51 $): le marché des avions d’affaires est en santé. Malgré le fait que la guerre en Ukraine ait injecté une dose d’incertitude chez Bombardier, le marché des avions d’affaires est suffisamment fort pour que Banque Nationale Marchés financiers conserve son optimisme face à l’entreprise québécoise.

International Business Machines (IBM, 129,15 $ US): bonnes prévisions pour la prochaine année. Un solide premier trimestre de International Business Machines (IBM) et de bonnes prévisions pour l’année 2022 font entrevoir une croissance soutenue des revenus à Bank of America.

Fiera Capital (FSZ-T, 10,24 $): baisse marquée des actifs sous gestion. Fiera Capital a dévoilé ses estimations d’actifs sous gestion pour le premier trimestre 2022. Le total s’élève à 174,5 G$, soit en dessous de la prévision de la Banque Scotia (182,9 G$) et une diminution annuelle significative de 7,3%.

 

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22 avril

 

Dans les Titres en action:

American Express des résultats meilleurs que prévu au T1

Le spécialiste des services de paiement American Express (AXP, 182,52 $US) a publié vendredi des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre 2022, profitant de la hausse des dépenses pour les voyages et les loisirs grâce à la reprise de l’activité dans de nombreux pays. De janvier à mars, le chiffre d’affaires du groupe a atteint 11,7 milliards de dollars américains, un peu au-dessus des attentes.

Son bénéfice net s’est établi à 2,1 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, cela représente 2,73 $ US, mieux que prévu, mais légèrement moins qu’à la même période l’an dernier. Le volume total des dépenses des détenteurs d’une carte classique (aux États-Unis et dans le reste du monde) a été de 350,3 G$ US, 30% de plus qu’au premier trimestre 2021.

Le groupe new-yorkais s’attend à continuer de bénéficier du rythme soutenu de la consommation. Il a maintenu ses prévisions d’une croissance de 18% à 20% de son chiffre d’affaires annuel et d’un bénéfice par action compris entre 9,25 et 9,65 $ US. Les dépenses trimestrielles d’American Express ont quant à elles grimpé de 34% en un an, s’établissant à 9,1 milliards de dollars, une augmentation qui s’explique notamment par la hausse des volumes à traiter.

 

Schlumberger: hausse des bénéfices

Le géant des services pétroliers Schlumberger (SLB, 42,39 $US) a annoncé vendredi une hausse de ses bénéfices au premier trimestre et se montre optimiste, tablant sur une augmentation de la recherche d’hydrocarbures hors de Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine. La multinationale basée à Houston, au Texas, a dégagé un bénéfice net de 510 millions de dollars américains à fin mars, soit une hausse de 70% sur un an. Le chiffre d’affaires a pour sa part progressé de 14% à près de 6 G$ US, tiré par l’activité en Amérique du Nord.

Le secteur bénéficie déjà d’une forte hausse des cours pétroliers, qui ont flambé à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Le pétrole avait tutoyé le 7 mars ses records historiques de prix atteints lors de la crise financière de 2008. Schlumberger estime aussi que l’isolation de la Russie par une partie de la communauté internationale va se traduire par un regain d’activité ailleurs, pour y trouver des sources alternatives de pétrole et de gaz.

Schlumberger, qui a suspendu tout nouvel investissement en Russie, mais n’a pas quitté le pays, a également annoncé un bond de 40% du dividende payé à ses actionnaires.

 

TotalEnergies: des actionnaires satisfaits des réponses sur le climat

Un groupe d’actionnaires de TotalEnergies (TTE, 49,51 $US), qui réclamaient une meilleure information concernant la stratégie climatique du groupe, estime avoir été entendu et a retiré vendredi son projet de résolution en vue de l’assemblée générale. Le projet en vue de l’assemblée générale du 25 mai «visait à obtenir une plus grande transparence sur la stratégie climatique afin de donner la capacité à l’investisseur d’évaluer en toute objectivité l’alignement de la société avec un scénario scientifique».

L’entreprise s’est engagée à publier un certain nombre d’indicateurs. Dans un courrier au groupe d’investisseurs Climate Action 100+, rendu public par TotalEnergies, son PDG Patrick Pouyanné s’engage notamment à publier les objectifs de réduction absolue et relative des émissions de gaz à effet de serre à court (2025) et moyen terme (2030), couvrant toutes les activités de l’entreprise.

Cela concerne tous les périmètres d’activité, y compris les émissions indirectes dites de «scope 3», qui concernent l’utilisation des produits vendus par le groupe par ses clients, comme l’essence brûlée dans les moteurs de voitures. La société s’engage aussi à soumettre annuellement sa stratégie climat au vote consultatif de l’assemblée générale.

 

À surveiller

Rogers Communication (RCI.B, 76,07 $): un catalyseur en vue. Même si les impressionnants résultats financiers qu’a dévoilés Rogers laissent peu de place à des «gains surdimensionnés» au cours des prochains trimestres, n’en demeure pas moins que Jérôme Dubreuil de Valeurs mobilières Desjardins réitère sa recommandation d’achat.

Tesla (TSLA, 977,20 $ US): son titre reflète déjà son coup de circuit. Bien que Tesla ait fracassé de nombreux records au premier trimestre de 2022, il semble qu’ils ne soient pas assez spectaculaires pour avoir un effet significatif sur son cours cible, qui reflète déjà très bien son potentiel de croissance, écrit l’analyste de Bank of America, John Murphy.

Transcontinental (TCL.A, 15,96 $): un précédent qui ne lui fera pas (trop) mal. Même si Transcontinental compte faire appel du jugement de la Cour supérieure du Québec, qui a tranché en faveur de Mirabel qui souhaite limiter la distribution du Publisac, cela crée «un mauvais précédent», écrit Adam Shine de la Financière Banque Nationale.