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Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine

lesaffaires.com|Publié le 15 avril 2022

Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine

(Photo: Getty Images)

BRP (DOO-T, 118,17$, DOOO-N, 94,02 $US): plein gaz
Malgré un inventaire réduit, BRP est parvenue à dépasser les attentes des analystes au cours du deuxième trimestre de son exercice de 2022, et elle compte bien poursuivre sur ce sentier malgré les embûches qui pointent à l’horizon, croit Brian Morrison de TD Securities.

Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

11 avril

Dans les Titres en action:

Teck Resources

Les ventes de charbon sidérurgique de Teck Resources (TECK.B.TO, 48,72$) au premier trimestre ont été légèrement inférieures à ses prévisions en raison d’un conflit de travail au Chemin de fer Canadien Pacifique, qui a entraîné un arrêt de travail temporaire chez le transporteur ferroviaire.

La société minière a prévenu lundi que ses ventes de charbon sidérurgique au premier trimestre avaient totalisé 6,0 millions de tonnes, alors que ses prévisions visaient des ventes d’entre 6,1 millions et 6,5 millions de tonnes.

Cependant, Teck a ajouté que les prix records du charbon sidérurgique avaient entraîné une augmentation de son prix moyen réalisé au premier trimestre à 357 $ US la tonne. Les prix réalisés du charbon sidérurgique au quatrième trimestre s’étaient établis en moyenne à 351 $ US la tonne.

La hausse par rapport au quatrième trimestre a en outre entraîné des ajustements de prix positifs d’environ 88 millions de dollars.

Teck a indiqué avoir l’intention de publier ses résultats financiers complets pour le premier trimestre le 27 avril.

 

Shopify

Shopify (SHOP, 605,31 $US) propose des changements à sa structure de gouvernance pour préserver le pouvoir de vote de son fondateur et chef de la direction Tobi Lütke, mais prévoit des dispositions d’extinction qui l’empêchent de transférer ce pouvoir. En vertu du nouveau plan de l’entreprise, Shopify émettra à M. Lütke une part de fondateur à laquelle sera rattaché un nombre variable de votes. En combinant cette part à ses autres actifs, M. Lütke détiendra 40% du total des droits de vote de toutes les actions en circulation de la société. 

La part de fondateur ne sera pas transférable et prendra fin lorsque M. Lütke n’exercera plus ses fonctions de cadre dirigeant, de membre du conseil d’administration ou de consultant dont l’emploi principal est au sein de l’entreprise, ou lorsque M. Lütke, sa famille immédiate et ses affiliés ne détiendront plus un certain nombre d’actions de catégorie A et de catégorie B égal à au moins 30% des actions de catégorie B qu’ils détiennent actuellement. En cas d’extinction de la part de fondateur, M. Lütke convertirait également ses actions de catégorie B restantes en actions de catégorie A. 

Le plan nécessite l’approbation d’un vote à la majorité des deux tiers exprimé par les actionnaires de Shopify votant ensemble comme une seule catégorie, et d’au moins une majorité des votes exprimés par les actionnaires à l’exclusion de M. Lütke et de ses associés et affiliés. La société propose également un fractionnement de ses actions de catégorie A et de catégorie B à raison de dix pour une. Pour avoir lieu, le fractionnement d’actions nécessitera l’approbation d’un vote à la majorité des deux tiers des actionnaires de catégorie A et de catégorie B, votant ensemble comme une seule catégorie. 

 

Loblaw

Un différend très médiatisé sur les prix qui a vu l’un des plus grands fabricants de produits alimentaires du Canada cesser de livrer ses croustilles et ses collations au plus grand épicier du pays a été résolu. Les Compagnies Loblaw, propriétaires des supermarchés Provigo au Québec, ont indiqué lundi que les produits des marques comme Cheetos, Doritos et Ruffles seraient de retour sur les tablettes des magasins d’ici le week-end de Pâques, après avoir résolu le problème avec Frito-Lay Canada. 

La porte-parole de Loblaw (L.TO, 117,61 $), Catherine Thomas, a refusé de commenter les négociations avec des fournisseurs spécifiques, mais a précisé que le problème était de fournir de la valeur aux clients. Elle affirme que l’épicier est heureux de retrouver un assortiment plus large dans ses allées de croustilles à des prix variables pour répondre aux besoins des clients. 

Mme Thomas a précisé que les produits commenceraient à être expédiés lundi et que Loblaw s’attend à être entièrement approvisionné avant le week-end. La porte-parole de Frito-Lay, Sheri Morgan, a confirmé que la société avait résolu les problèmes avec l’un de ses partenaires de vente au détail. 

Elle a précisé que Frito-Lay s’était engagée envers ses activités canadiennes et avait hâte de reprendre la distribution des produits d’un océan à l’autre dans les prochains jours. 

 

À surveiller

CI Financial (CIX, 19,17 $): une transaction pour dégager la valeur de l’entreprise. Le gestionnaire d’actifs de Toronto annonçait vendredi son intention de vendre 20% de ses activités de gestion de patrimoine aux États-Unis par le biais d’un premier appel à l’épargne (IPO).

Maple Leaf Foods (MFI, 29,97 $): un analyste abaisse ses prévisions de bénéfices pour le 1er trimestre. Étant donné qu’il croit que le segment des protéines de viande sera affecté négativement par une diminution des marges dans la transformation du porc, par une hausse de l’absentéisme attribuable au variant Omicron et par une inflation des coûts qui n’est pas encore égalée par une augmentation similaire de ses prix, Peter Sklar, analyste chez BMO Marchés des capitaux, revoit à la baisse ses estimations de bénéfices de l’entreprise agroalimentaire canadienne pour le 1er trimestre 2022.

Northland Power (NPI, 42,31 $): est-ce le début de la fin dans le gaz naturel? Le producteur d’électricité dont le siège social est situé à Toronto annonçait vendredi la vente de ses installations de Iroquois Falls et de Kingston, les deux étant alimentées au gaz naturel et produisant 230 mégawatts (MW).

 

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12 avril

 

Dans les Titres en action:

Tilray et Hexo

Le producteur de cannabis Tilray Brands (TLRY.TO, 8,23 $) a signé une convention définitive dans le cadre de sa proposition de plan stratégique avec son rival Hexo (HEXO.TO, 0,73 $), annoncée le mois dernier. L’accord prévoit que Tilray fera l’acquisition des 193 millions de dollars américains de billets convertibles garantis de premier rang en circulation qui ont été émis par Hexo et sont détenus par des fonds affiliés à HT Investments (HTI). 

Les billets seront modifiés pour inclure des droits de conversion au prix de 85 cents canadiens par action d’Hexo, un prix qui implique que Tilray Brands aurait le droit de convertir les billets en une participation de 35% dans Hexo. Hexo ne recevra aucun produit à la suite de l’achat, par Tilray Brands, des billets de HTI. 

Lorsque la proposition de plan a été annoncée le 3 mars, Tilray a indiqué qu’il acquerrait jusqu’à 211 M$ US en billets convertibles garantis de premier rang qui seraient modifiés pour inclure des droits de conversion au prix de 90 cents canadiens par action d’Hexo. L’accord verra également Tilray et Hexo former une coentreprise pour fournir des services partagés aux deux sociétés. Ils estiment que les économies totales, qui seront partagées à parts égales, devraient atteindre 50 M$ CAN d’ici deux ans. 

 

Renault et Bank of America

Bank of America (BAC, 39,68 $US) est désormais le troisième actionnaire de Renault (RNO.PA, 22,20 €), le groupe détenant 7,34% du capital du constructeur français et 5,44% des droits de vote via ses filiales, selon les franchissements de seuil annoncés mardi par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Bank of America a dépassé les 5% d’actions détenues à la suite d’une «acquisition d’actions Renault SA sur le marché et une augmentation des actions Renault SA détenues par assimilation (conclusion de prêt d’actions, d’options et de contrats de “swaps” à règlement en espèces)», a expliqué l’AMF dans un communiqué. La majorité de ces actions appartient à la société Merrill Lynch International, sous la forme de plus de 6 millions de «swaps» à des échéances comprises entre le 19 avril 2022 et le 24 janvier 2025, dénouable en numéraire à tout moment jusqu’à leur date d’expiration.

Au 31 décembre 2021, le capital de Renault était notamment détenu à 15% par son partenaire dans l’Alliance, le constructeur japonais Nissan, à 15,01% par l’État français (29,05% des droits de vote), à 5,06% par le fonds américain Capital Group et à 3,61% par ses salariés (5,3% des droits de vote). Daimler (qui s’appelle désormais Mercedes) a cédé fin 2021 ses 3,1% du capital de Renault, où il était présent depuis la conclusion d’un partenariat entre les deux entreprises en 2010.

 

American Airlines

La compagnie American Airlines (AAL, 16,93 $US) a relevé légèrement mardi son estimation de chiffres d’affaires pour le premier trimestre, dopée par la demande pour les voyages, mais a aussi prévenu que les coûts de carburant étaient plus forts que prévu. L’entreprise s’attend à ce que son chiffre d’affaires soit en baisse de 16% par rapport par rapport à la même période en 2019, l’année de référence pour le secteur aérien qui n’était alors pas encore touché par la pandémie. Elle prévoyait auparavant un chiffre d’affaires en repli de 17%. 

American Airlines prévient parallèlement avoir payé entre 2,80 et 2,85 dollars américains le gallon de kérosène, là où elle prévoyait auparavant de dépenser entre 2,73 et 2,78 $ US le gallon. La compagnie a en conséquence relevé la fourchette basse de sa prévision de coût par sièges-kilomètres offerts, un indicateur de référence dans le secteur aérien: elle est attendue en hausse de 12% à 13% contre 11% à 13% auparavant.

American Airlines publiera ses résultats définitifs pour le premier trimestre le 21 avril. Face à la reprise des ventes de billets d’avion aux États-Unis, certaines compagnies font aussi face actuellement à un manque de personnel et ont dû récemment annuler des vols en masse, à l’instar de JetBlue, Alaska Airlines ou Spirit Airlines. 

 

Glencore et General Motors

Glencore (GLEN.L, 524,20 £), le géant suisse du négoce des matières premières, a scellé un contrat d’approvisionnement en cobalt sur plusieurs années avec le constructeur automobile américain General Motors (GM, 40,67 $US), a-t-il annoncé mardi, sans dévoiler les détails financiers. Le cobalt est utilisé pour fabriquer les batteries au lithium-ion installées dans les véhicules électriques. 

Le groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zug, va fournir au groupe américain du cobalt extrait de sa mine de cobalt et nickel de Murrin Murrin en Australie, a précisé le géant minier dans un communiqué. L’objectif est de créer une chaîne d’approvisionnement solide pour ce métal, explique Glencore, sans ajouter de détails sur la durée ni sur le montant du contrat.

Le constructeur américain, propriétaire des marques Cadillac, GMC, Chevrolet et Buick, entend mettre en place les capacités de production d’ici à 2025 pour fabriquer un million de véhicules électriques en Amérique du Nord. Ce contrat d’approvisionnement permettra à General Motors de disposer du cobalt nécessaire pour les batteries destinées aux versions électriques de son célèbre pick-up Chevrolet Silverado, du véhicule utilitaire sportif GMC Hummer ou encore de sa Cadillac Lyriq, selon le communiqué.

 

Dewa

Le fournisseur d’électricité et d’eau de Dubaï, Dewa (DEWA.AE, 2,87 $AED), a vu son titre bondir lors des premiers échanges mardi après son introduction en Bourse, la plus importante dans le Golfe depuis 2019, avec une hausse d’environ 16% à la clôture. L’action a grimpé de 19% quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de Dubaï, et affichait une hausse de plus de 15,72% à la clôture sur un marché globalement baissier.

Le principal indice boursier de l’émirat, l’un des sept composant les Émirats arabes unis, était en recul de 0,5%. La compagnie, détenue par le gouvernement de Dubaï, avait annoncé dans un communiqué la semaine dernière avoir levé 22,32 milliards de dirhams (6,1 milliards de dollars américains) en ouvrant 18% de son capital.

Cette offre publique initiale (IPO) est la plus importante dans la région depuis celle du géant pétrolier saoudien Aramco fin 2019.  Le prix de départ fixé à 2,48 dirhams (0,68 cent) valorisait la compagnie à 124 milliards de dirhams (33,9 G$ US), selon le communiqué.

Le record de la plus grande IPO dans le Golfe et au monde est détenu par Aramco qui avait levé 29,4 G$ US en introduisant 1,7% de ses parts à la Bourse de Ryad, en décembre 2019.

 

À surveiller

Canadien National (CNR.TO, 157,65 $): un début d’année 2022 difficile, mais… L’analyste Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, réduit sa prévision de bénéfice par action du transporteur ferroviaire de marchandises Canadien National (CN) pour le premier trimestre de l’exercice 2022 de 7%, après ce qu’il qualifie de «début d’année difficile».

Marché Goodfood (FOOD.TO, 3,08$): l’analyste de RBC abaisse son cours cible sur un an. L’entreprise de repas prêts à cuisiner Marché Goodfood dévoilera ses résultats financiers du second trimestre de son exercice 2022 ce jeudi avant l’ouverture des marchés.

Shopify (SHOP.TO, 784,60 $) : fractionnement des actions en vue. L’entreprise de commerce électronique Shopify a annoncé qu’elle allait fractionner ses actions de catégorie A et B à raison d’une pour 10. Si le plan est approuvé le 7 juin lors de l’assemblée annuelle des actionnaires, le fractionnement aura lieu le 22 juin.

 

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13 avril

 

Dans les Titres en action:

Shaw

Shaw Communications (SJR-B.TO, 39,10 $) a affiché mercredi un plus petit bénéfice pour son deuxième trimestre, alors que ses revenus ont diminué eux aussi. Le groupe de télécommunications de Calgary, qui offre des services de câblodistribution, d’internet et de téléphonie sans fil, a réalisé un profit net de 196 millions de dollars, en baisse de 9,7% par rapport à celui de 217 millions $ de la même période l’an dernier. 

Le bénéfice par action s’est établi à 39 cents, comparativement à celui de 43 cents du deuxième trimestre de l’an dernier. Les revenus pour le trimestre clos le 28 février ont atteint 1,36 milliard $, en baisse de 2% par rapport à ceux de 1,39 milliard $ obtenus un an plus tôt. 

Le chef de la direction et directeur général de Shaw, Brad Shaw, a souligné que la société avait franchi une étape importante dans le dossier qui prévoit son rachat aux mains de Rogers Communications. Les deux sociétés visent toujours la première moitié de 2022 pour la conclusion de la transaction. 

 

JPMorgan Chase prudente

JPMorgan Chase (JPM, 131,54 $US) a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre, la banque américaine ayant notamment mis de l’argent de côté pour faire face aux éventuels risques liés à l’inflation et à la guerre en Ukraine. L’établissement a au total gonflé ses réserves de 902 millions de dollars américains, détaille un communiqué publié mercredi.

JPMorgan a aussi enregistré une perte de 524 M$ US liée en partie à la dépréciation de son exposition aux matières premières et à certains actifs de ses contreparties associés à la Russie. Le PDG de la plus grande banque américaine en termes d’actifs assure être «optimiste sur l’économie, au moins à court terme». Le groupe a vu son chiffre d’affaires reculer de 5% sur la période, à 30,7 G$ US. 

Son bénéfice net a reculé de 42% à 8,3 G$ US. Il pâtit de la comparaison avec le premier trimestre 2021, quand la banque avait relâché plus de 5 G$ US mis de côté au début de la pandémie pour faire face aux éventuels impayés de ses clients. Comme attendu, les revenus tirés de la banque d’investissement ont reculé au premier trimestre, de 28%, l’incertitude liée à la guerre en Ukraine incitant les entreprises à ne pas engager de grandes opérations. 

Les revenus tirés du courtage ont aussi baissé, mais dans une moindre mesure (-3%). L’activité sur les marchés n’a pas atteint le même niveau record que l’an dernier, mais est restée particulièrement volatile, avec de fortes fluctuations au gré des annonces de la banque centrale américaine et des événements en Ukraine. Parallèlement, les revenus nets d’intérêts ont progressé de 7%, grâce notamment à la hausse des taux d’intérêt engagée par la banque centrale américaine. 

L’établissement a par ailleurs autorisé un nouveau programme de rachat d’actions portant sur 30 G$ US. 

 

Stellantis: le salaire du patron contesté

Les millions d’euros de primes attribuées au directeur général du groupe automobile Stellantis (STLA.PA, 13,72 €), Carlos Tavares pour l’exercice 2021, sont contestées par des actionnaires, des syndicats et jusque dans le champ politique, avant l’assemblée générale du groupe prévue mercredi après-midi. Le directeur général du quatrième groupe automobile mondial, né de la fusion en janvier 2021 des groupes Peugeot-Citroën-Opel (PSA) et Fiat-Chrysler (FCA), devrait toucher 19 millions d’euros pour 2021, selon Stellantis.

À côté d’un salaire fixe de 2 millions d’euros, la part variable constitue la majorité (89%) de sa rémunération, avec 7,5 millions liés à sa performance en 2021 ; 2,4 millions pour sa retraite ; 1,7 million lié à la réussite de la création de Stellantis, et des attributions d’actions gratuites fondées sur des objectifs à 2026, évaluées à 5,6 millions d’euros par Stellantis pour l’année 2021, mais à beaucoup plus par un actionnaire.

Pour sa première année d’existence, dans un contexte très compliqué pour l’industrie automobile, Stellantis a dégagé un bénéfice net important de 13,4 milliards d’euros, presque triplé par rapport à la difficile année 2020. La société de gestion PhiTrust, actionnaire minoritaire de Stellantis, a annoncé mardi avoir voté contre la rémunération de M. Tavares. Elle l’évalue à 66 millions d’euros pour l’année 2021, en liquide et en actions, si de très ambitieux objectifs de long terme sont atteints à leur maximum en 2028, et que l’action reste au moins à son niveau actuel.

Selon Stellantis, son président, l’Italo-Américain John Elkann, devrait toucher 7,8 millions d’euros, et le directeur financier du groupe, l’Américain Richard Palmer, toucher 14,8 millions. Les héritiers de l’ancien directeur général de Fiat-Chrysler Sergio Marchionne, décédé en 2018, devraient également toucher 26 millions d’euros.

 

Delta

La compagnie aérienne américaine Delta (DAL, 38,62 $US) a fait part mercredi de résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, bénéficiant d’une demande en hausse, et s’attend à revenir à un niveau proche d’avant la pandémie dès les trois prochains mois. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’est établi à 9,3 milliards de dollars américains de janvier à mars, mieux que les 8,9 G$ US anticipés par le marché.

Delta prévoit désormais que ses recettes atteindront d’avril à juin jusqu’à 97% du chiffre d’affaires dégagé au 2e trimestre 2019, juste avant que la pandémie de coronavirus n’affecte durablement le transport aérien. Sur l’ensemble du trimestre, Delta a toutefois continué de perdre de l’argent (940 M$ US). Rapportée par actions et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, la perte est de 1,23 $ US, un peu moins que les 1,27 $ US prévus par les analystes.

Le taux de remplissage des avions de la compagnie a été de 75%, contre 83% à la même période en 2019. Mais la compagnie s’attend à ce que ce taux remonte à 84% dès le trimestre prochain. Les bons résultats financiers de Delta lui ont permis de contrebalancer l’impact de la hausse des dépenses en carburant, dont les prix ont grimpé à partir de mars en raison notamment des sanctions imposées par les pays occidentaux sur les exportations russes.

L’entreprise anticipe toutefois que la hausse du prix du gallon (3,8 litres) de carburant se poursuive. Elle a payé en moyenne 2,79 $ US par gallon de janvier à mars et s’attend à débourser jusqu’à 3,35 $ US par gallon au 2e trimestre. Delta table par ailleurs sur une hausse de ses dépenses hors carburant d’un maximum de +17% d’avril à juin, anticipant une demande toujours soutenue.

 

Deutsche Telekom proche de détenir la moitié de T-Mobile aux États-Unis

Le premier groupe européen de télécommunication Deutsche Telekom (DTE.DE, 17,17 €) a annoncé mercredi détenir désormais 48,4% du capital de sa filiale américaine T-Mobile É.-U. (TMUS, 131,44 $US), après un rachat massif d’actions appartenant au japonais Softbank (9984.T, 5 592 $JPY), en application d’un accord conclu l’an dernier. Pour Deutsche Telekom, il s’agit de «faire un pas de plus vers l’objectif stratégique d’acquérir la majorité du capital de T-Mobile É.-U.», a fait savoir le groupe mercredi.

L’Allemand détenait jusque là 43,2% du capital de l’entreprise. Cette annonce fait suite à un accord dévoilé en septembre dernier par les deux groupes, qui prévoyait un échange d’actions entre Softbank et Deutsche Telekom. Dans le détail, le groupe japonais devait acquérir 225 millions de nouvelles actions Deutsche Telekom, et céder à l’Allemagne, en contrepartie, 45 millions de ses parts dans T-Mobile US.

Cet accord faisait suite à l’annonce de Softbank, en juin 2020 de vouloir céder la quasi-totalité de ses parts restantes dans T-Mobile US, dont il détenait encore 24% du capital à l’époque. Le japonais avait proposé des options d’achats à Deutsche Telekom, pour 100 millions d’actions, à débloquer d’ici juin 2024. À travers cette opération, Deutsche Telekom active donc l’option pour 21,2 millions de parts, à un prix de «113 $ US» l’action en moyenne, a indiqué l’entreprise.

Pour financer la transaction, Deutsche Telekom a annoncé l’an dernier la vente de sa filiale hollandaise, T-Mobile Netherlands, dont l’entreprise a tiré «4 milliards d’euros». La filiale américaine T-Mobile USA est devenue, ces dernières années, une poule aux œufs d’or pour Deutsche Telekom, notamment depuis sa fusion avec son concurrent Sprint, en 2020, qui lui a permis de recruter des millions de nouveaux clients dans le pays.

 

GSK achète le californien Sierra Oncology

Le géant britannique du médicament GlaxoSmithKline (GSK, 46,53 $US) a annoncé mercredi l’acquisition pour 1,9 milliard de dollars américains de l’entreprise biopharmaceutique californienne Sierra Oncology (SRRA, 54,49 $US (prévision avant ouverture)), spécialisée dans les thérapies ciblées contre les formes rares de cancer. Le prix représente une prime d’environ 39% par rapport au prix de clôture de l’entreprise californienne mardi, poursuit GSK, précisant que la transaction devrait être conclue d’ici le troisième trimestre de cette année.

Le laboratoire britannique relève notamment que le momelotinib, traitement développé par Sierra Oncology, a le potentiel de répondre à «des besoins médicaux critiques et non satisfaits pour des patients atteints de myélofibrose et souffrant d’anémie» et «complémente l’expertise de GSK en hématologie». Le laboratoire californien avait annoncé les résultats positifs d’un essai de phase III pour ce traitement qui, «s’il est approuvé» par les autorités de santé, pourrait commencer à être commercialisé en 2023, «avec un potentiel de croissance important», selon GSK.

Le Britannique a annoncé récemment son intention de se focaliser sur les produits biopharmaceutiques, et prévoit pour juillet prochain la scission et l’introduction en Bourse de son activité de soins de grande consommation, qui compte notamment les marques Sensodyne, Voltaren ou Panadol, dans une nouvelle entité qui s’appellera Haleon. GSK avait publié début février des résultats mitigés pour 2021, le géant du médicament ayant du mal à trouver de l’élan sans vaccin contre la COVID-19.

 

Tesco

Le géant britannique des supermarchés Tesco (TSCO.L, 259,40 £) a annoncé mercredi une baisse de son bénéfice net, pénalisé par un effet de comparaison défavorable après des cessions d’actifs un an plus tôt, mais voit son chiffre d’affaires progresser. Les ventes, hors carburants, ont ainsi progressé de 2,5% à 54,8 milliards de livres lors de l’exercice décalé 2021-2022 achevé au 26 février et son bénéfice opérationnel a bondi de 65,5% à 2,6 milliards de livres, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Le bénéfice net a été divisé par quatre, à 1,5 milliard de livres, après s’être envolé à 6 milliards de livres un an plus tôt sur des éléments d’exceptionnels de 5 milliards de livres liés à la vente de ses activités en Thaïlande, en Malaisie et en Pologne. Les résultats du numéro un du secteur au Royaume-Uni ont notamment bénéficié de «la baisse de coûts liés à la COVID-19», en raison principalement de salariés absents, car malades ou forcés de s’auto-isoler.

L’ensemble des coûts liés à la pandémie se sont ainsi réduits à 220 millions de livres, contre 892 millions un an plus tôt, note Tesco. Mais «de toute évidence, l’environnement extérieur est devenu plus compliqué ces derniers mois», a prévenu le directeur général Ken Murphy. Pour autant, M. Murphy se dit «confiant» dans les performances futures du groupe et annonce un programme de rachat d’actions de 750 millions de livres sur les 12 prochains mois.

La plupart des indicateurs ont pourtant «dépassé les attentes», alors que Tesco était porté par «le cercle vertueux de la baisse des prix qui entraîne une augmentation de la part de marchés», de ses revenus et de ses bénéfices opérationnels, a commenté Richard Hunter, analyste d’Interactive Investor. Mais «l’entreprise est loin d’être à l’abri de la hausse croissante des coûts et est également consciente de l’importance des prix pour un consommateur de plus en plus sous pression» de la crise du coût de la vie, a-t-il ajouté.

 

À surveiller

Cogeco Communications (CCA, 107,85 $): la croissance devrait s’accélérer durant la deuxième moitié de l’année. La société Cogeco Communications divulguera les résultats de son 2e trimestre cet après-midi après la fermeture des marchés.

MDF Commerce (MDF, 2,90 $): retrouvera-t-elle la confiance des investisseurs? L’action de l’ancienne Mediagrif est en chute libre depuis un peu plus d’un an, passant de 17,00 $ à 3,00 $. Mais qu’à cela ne tienne, Deepak Kaushal, analyste chez BMO Marchés des capitaux, amorce une couverture des activités de la société, voyant en elle une candidate à un redressement de situation.

Intact Financial Corporation (IFC, 182,90 $): des pertes liées aux catastrophes plus élevées que prévu. La société d’assurance canadienne annonce que ses pertes liées aux catastrophes pour le 1er trimestre 2022 seront de 183 millions $ avant impôts, soit 0,81 $ par action après impôts.

 

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14 avril

 

Dans les Titres en action:

Morgan Stanley soutenu par l’activité de ses courtiers

La banque d’affaires américaine Morgan Stanley (MS, 85,79 $US) a fait part jeudi d’un repli moins important que prévu de son bénéfice au premier trimestre, l’activité de ses courtiers permettant de compenser la baisse de celle de ses banquiers d’affaires. La banque a dégagé un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars américains, en baisse de 11%. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs de Wall Street, le bénéfice a dépassé les attentes, à 2,04 dollars.

Le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 6% à 14,8 milliards de dollars, mais s’est aussi affiché au-dessus des prévisions. Les banquiers d’affaires de Morgan Stanley, qui conseillent les entreprises voulant entrer en Bourse ou lever des fonds sur les marchés, ont vu leur activité baisser fortement. Ceux aidant à nouer des opérations de fusion-acquisition ont en revanche vu leur activité presque doubler.  Au total, les revenus tirés de la banque d’investissement ont chuté de 37%. 

Le chiffre d’affaires généré par les courtiers de la banque a légèrement progressé, surtout tiré par l’activité sur les marchés d’actions (+10%) tandis que celle sur les marchés d’obligations, de matières premières et de devises s’affiche quasiment au même niveau. Le chiffre d’affaires généré par la gestion de fortune s’est pour sa part stabilisé.

 

Citigroup

La banque américaine Citigroup (C, 51,23 $US) a annoncé jeudi avoir provisionné 1,9 milliard de dollars américains pour faire face aux éventuelles pertes liées «à son exposition en Russie et à l’impact plus large du conflit en Ukraine sur l’environnement macroéconomique». Cette nouvelle provision, associée à des dépenses plus élevées et un chiffre d’affaires en baisse, a pesé sur le bénéfice net de Citigroup au premier trimestre, qui a reculé de 46% à 4,3 G$ US. 

Le bénéfice rapporté par action et hors éléments exceptionnels s’est toutefois affiché au-dessus des attentes, à 2,02 $ US. Le chiffre d’affaires a aussi reculé, diminuant de 2% à 19,2 G$ US, mais a aussi dépassé les prévisions. L’activité de banque de détail et de gestion de fortune de Citigroup a vu son chiffre d’affaires reculer de 1%. 

Du côté des clients institutionnels, le chiffre d’affaires a baissé de 2%, tiré vers le bas par un repli de 32% des activités des banquiers d’affaires apportant des conseils aux entreprises souhaitant lever de l’argent ou effectuer des opérations de fusions-acquisitions. Les activités sur les marchés financiers ont, elles, reculé de 2% tandis que les activités de services ont progressé de 15%.

La hausse des dépenses, de 15%, a été tirée par les coûts liés à la cession d’activités de banque de détail en Asie et aux investissements effectués dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe. 

 

Goldman Sachs fait mieux que prévu

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs (GS, 323,48 $US) a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre, mais a fait mieux que prévu, la forte activité de courtage a permis de compenser la baisse des opérations des banquiers d’affaires. Les revenus générés par les courtiers de la banque ont progressé de 4% par rapport au premier trimestre 2021, qui était déjà particulièrement volatil.

Ils ont été très actifs sur les marchés des obligations, des devises et des matières premières (+21%). Les activités liées aux marchés des actions ont un peu reculé (-15%). Dans le même temps, l’incertitude liée aux décisions de la Fed puis à la guerre en Ukraine ont poussé les entreprises à la prudence et les banquiers d’affaires à la manœuvre dans les opérations de levées de fonds sur les marchés ont moins travaillé. Le chiffre d’affaires tiré de la banque d’investissement a reculé de 36%. 

Les revenus tirés de la gestion d’actifs ont de leur côté chuté de 88%, notamment en raison de pertes dans les investissements en actions. Ceux tirés de la banque de détail et de la gestion de fortune ont progressé de 21%. Le chiffre d’affaires de l’établissement dans son ensemble a reculé de 27% à 12,9 milliards de dollars américains, ce qui est au-dessus des attentes. 

Son bénéfice net a chuté de 43% à 3,8 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s’est élevé à 10,76 $ US, soit plus que les 8,82 $ US attendus par les analystes. La banque se veut prudente et a provisionné 561 M$ US supplémentaires pour faire face aux éventuels défauts de paiement de ses clients. Les dépenses opérationnelles de la banque, qui avaient fortement augmenté au trimestre précédent (+23%) avec la hausse des rémunérations, se sont tassées. Elles ont reculé de 18%.

 

Volkswagen

Le géant automobile Volkswagen (VOW3.DE, 147,90 €) a dégagé au premier trimestre 2022 un bénéfice d’exploitation de 8,5 milliards d’euros, selon des chiffres préliminaires publiés jeudi, soit une hausse de 77% sur un an attribuable en grande partie à un effet comptable.

D’un point de vue opérationnel, «de premières conséquences (de la guerre en Ukraine) sont identifiables sur les chaînes d’approvisionnement» qui «concernent également Volkswagen». Le groupe a notamment vu ses ventes baisser de 22% sur un an pour la période de janvier à mars, à 1,9 million d’unités, avec une baisse de 31% pour le seul mois de mars. Sur les prochains mois, «l’évolution sur les marchés de matières premières reste imprévisible, ce qui pourrait avoir à nouveau d’importants effets sur la valorisation» de ces outils comptables, explique le constructeur.

Les résultats complets du premier trimestre seront publiés le 4 mai. Par ailleurs «un impact négatif peut découler du rebond de la pandémie de COVID-19», explique le constructeur. La Chine fait face ces dernières semaines à une vague d’infections.

 

TotalEnergies envisage la production de carburant aérien durable

TotalEnergies (TTE, 50,62 $US) et l’entreprise pétrolière nipponne Eneos Corporation ont annoncé jeudi s’associer afin d’évaluer la faisabilité d’une unité de production de carburant aérien d’origine non fossile, avec pour objectif de disposer d’une chaîne d’approvisionnement d’ici 2025.

L’unité envisagée se trouverait au sein de la raffinerie Eneos de Negishi, installée dans la préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo, au Japon. Sa capacité de production annuelle serait de 300 000 tonnes de carburant, issue des déchets ou des résidus provenant «notamment de l’économie circulaire», selon un communiqué, qui cite principalement des huiles de cuisson et graisses animales. 

À l’issue des études de faisabilité, les deux groupes prévoient la création d’une coentreprise dédiée, qui sera installée au Japon. Il s’agit de la deuxième annonce de TotalEnergies et Eneos concernant les énergies durables. Les deux multinationales avaient indiqué la veille créer une coentreprise pour développer la production d’énergie solaire décentralisée pour leurs clients B2B dans plusieurs pays d’Asie.

 

OVHcloud revoit à la hausse sa prévision de croissance

Le fournisseur français d’infrastructure informatique OVHcloud (OVH.PA, 21,39 €) a revu à la hausse sa prévision de croissance qu’il estime désormais entre +15% et +17%, a-t-il annoncé jeudi à l’occasion de la présentation des résultats du premier semestre. Le groupe roubaisien qui veut tenir tête en Europe aux leaders américains du secteur tablait auparavant sur un objectif de croissance de son chiffre d’affaires entre +12,5% et +15%. Il maintient son objectif de marge opérationnelle (hors intérêts, impôts, amortissements et investissements) autour de 40%.

Sa perte nette s’alourdit toutefois à 26 millions d’euros (contre 7 millions il y a un an), en raison notamment des frais de l’introduction en Bourse, de l’impact de l’incendie d’un centre de données à Strasbourg il y a un an qui pèse encore pour 41 millions d’euros, et des rémunérations en actions (21 millions d’euros). Sur les six premiers mois de son exercice décalé, OVHcloud a réalisé un chiffre d’affaires de 382 millions d’euros, en hausse de 14,3% sur un an et de 13,3% à périmètre constant et hors effets liés à l’incendie de Strasbourg.

Le groupe tire sur la période 61% de ses revenus des offres infonuagiques privées (dédiées à une entreprise), 16% du nuage public (qui mutualise l’infrastructure), et 23% de son offre historique d’hébergement web. À plus long terme, OVHcloud vise une croissance de ses revenus à données constantes de 25% à l’horizon 2025.

 

À surveiller

Meta Platforms (FB, 214,14 $ US): moins de revenus publicitaires des PME. Les revenus publicitaires en provenance des PME sont de nouveau à la baisse sur Facebook et, avec de nouvelles options qui s’offrent ailleurs, la tendance ne risque pas de se renverser à court terme, estime RBC Marchés des capitaux.

Rogers Communications (RCI.B, 73,80 $): un titre encore attirant malgré sa bonne performance. Même si le titre de Rogers Communications s’est fortement élevé au cours de la dernière année, la Banque Scotia estime que sa valorisation demeure attirante.

H2O Innovation (HEO, 2,25 $): une acquisition vermontoise sucrée. H2O Innovation a signifié son intention d’acquérir Leader Evaporator, un producteur d’équipements acéricoles vermontois qui lui permettra d’augmenter son empreinte sur le marché américain et de doubler sa capacité manufacturière dans le domaine.

 

15 avril

Aucun à surveiller ou titres en action. Journée fériée.