Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine?
Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
11 mai
À surveiller
La Financière IGM (IGM, 28,09 $): un bon contrôle des dépenses. Même si le gestionnaire d’actifs montréalais a dévoilé un bénéfice inférieur aux attentes au premier trimestre, Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux, bonifie sa recommandation à «achat». La société, détenue à majorité par Power Corporation, a dévoilé un bénéfice par action ajusté de 0,68$, inférieur au consensus des analystes de 0,71$.
Brookfield Property (BPY, 9,39 $US): une punition trop sévère. Le moment est difficile pour le propriétaire d’immeubles, mais la réévaluation qu’en fait le marché est trop sévère, croit Matt Logan, de RBC Marchés des capitaux. Il faudra s’attendre à une baisse de la valeur des propriétés dans le commerce de détail et dans l’hôtellerie au cours des trois à neuf prochains mois, croit-il.
Industries Lassonde (LAS.A, 136,43$): de bonnes nouvelles à court terme. Ryan Li, de la Financière Banque Nationale, reste sur les lignes de côté, même si le producteur de jus a dévoilé des résultats nettement supérieurs aux attentes. L’entreprise de Rougemont a dévoilé un bénéfice par action de 3,31$ tandis que le consensus anticipait un bénéfice de 2,28$.
12 mai
Dans les Titres en action:
- TransAlta (TA, 8,19$) a réalisé un profit de 27 millions $ lors de son plus récent trimestre, comparativement à une perte pour la même période l’an dernier, grâce aux solides résultats de ses activités américaines de charbon et à ses activités éoliennes et solaires.
- Les Aliments High Liner (HLF, 7,02$) ont affiché mardi un profit de 14,2 millions $ US pour leur plus récent trimestre, qui a vu un bond dans la demande des consommateurs de détail, mais une baisse dans les services alimentaires, alors que la pandémie de COVID-19 s’installait.
- Le Groupe TMX (X, 135,09$) a affiché lundi, en soirée, un bénéfice et des revenus en hausse pour son premier trimestre, par rapport à l’an dernier, alors que l’activité de négociation a augmenté avec la volatilité engendrée par la pandémie de COVID-19.
- Produits forestiers Résolu (RFP, 2,92$) a déclaré une perte de 1 million $ US au premier trimestre, comparativement à un bénéfice de 42 millions $ US au même trimestre l’an dernier, en raison d’une baisse de ses revenus.
- Honda (HMC, 23,98$US) a reconnu mardi être dans un «contexte très sévère» en raison de la pandémie de COVID-19, qui a fait glisser ses résultats dans le rouge au dernier trimestre de son exercice 2019/20 et rend des prévisions impossibles pour l’heure.
- Les résultats du géant automobile japonais Toyota (TM, 123,62$US) ont tenu bon sur son exercice annuel écoulé 2019/20, clos au 31 mars, mais le groupe a dit mardi s’attendre à une sévère chute de son activité en 2020/21 à cause de la COVID-19.
À surveiller
BRP (DOO, 40,55$): plusieurs mauvais trimestres à traverser avant l’éventuelle reprise. L’action du fabricant de véhicules récréatifs de Valcourt a peut-être atteint le fonds du barils en Bourse, mais les prochains trimestres seront très difficiles pour l’entreprise, prévient Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale. Le récent rebond de 118% de son action, qui reste à la baisse de 31% depuis le début de l’année, illustre à quel point l’incertitude plane sur les perspectives de la société.
Stella-Jones (SJ, 34,08$): la résilience du fabricant de traverses plaît dans la conjoncture actuelle. Le fabricant de traverses de chemin de fer, de poteaux, de bois d’oeuvre et de produits industriels ne soutiendra pas l’élan du premier trimestre, mais dans les circonstances actuelles, sa résilience plaît. Malgré une hausse solide de 13% des revenus (sans l’effet des acquisitions) et de 16,6% du bénéfice d’exploitation au premier trimestre, Stella-Jones abaisse ses objectifs annuels à cause du ralentissement économique provoqué par le confinement.
Constellation Software (CSU, 1483,19$): la crise devrait offrir plus de proies à l’acquéreur en série. Le fournisseur de logiciels spécialisés dont le modèle d’affaires repose sur les acquisitions pourrait bénéficier de la crise qui multipliera les occasions d’achat. Le confinement ne freine pas la société qui peut évaluer les cibles d’acquisitions et même procéder à la vérification diligente à distance parce qu’elle a déjà établi un contact avec la plupart des entreprises sur sa liste potentielle d’achat, explique Thanos Moschopoulos, de BMO Marchés des capitaux.
13 mai
Dans les Titres en action:
- Le constructeur britannique de voitures de luxe Aston Martin (AML.L, 33,38 pences) a creusé ses pertes au premier trimestre, les recettes ayant notamment souffert de la fermeture des concessionnaires pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
- Alors que la pandémie a restreint ses capacités humaines à assurer la modération des contenus sur ses plateformes, Facebook (FB, 210,10$US) a de plus en plus recours à l’intelligence artificielle (IA), y compris pour détecter les «memes» porteurs de messages de haine.
- Le géant japonais de l’électronique grand public et du divertissement Sony (SNE, 65,59$) a annoncé mercredi des résultats 2019/20 en forte baisse et a misé sur une baisse «d’au moins 30%» de son résultat opérationnel en 2020/21 à cause du coronavirus.
À surveiller
Redevances aurifères Osisko (OR, 13,45$): une aubaine. Malgré son rebond de 13% depuis un mois, le titre de l’aurifère demeure sous-évalué, croit George Topping, de l’Industrielle Alliance. «La société offre l’un des meilleurs profils de croissance dans son industrie (une moyenne d’environ 10% en once d’or de 2020 à 2024) et nous anticipons qu’OR retrouvera sa généreuse prime une fois qu’un partenariat est sécurisé pour le projet Cariboo. »
Groupe TMX (X, 135,59$): à l’abri de la volatilité. Phil Hardie, de Banque Scotia, voit dans les résultats du premier trimestre une démonstration que l’idée que le Groupe TMX ne va bien que lorsque les marchés boursiers vont bien est dépassée. L’analyste souligne que les revenus ont augmenté de 11,5% au premier trimestre aidé par la volatilité de mars. L’augmentation est de 8,6% par rapport au trimestre précédent.
Casper (CSPR, 6,37 $US): sacrifier des ventes pour épargner. Le détaillant de matelas en ligne a dû renoncer à des ventes afin de protéger ses liquidités, note Seth Basham, de Wedbush, après le dévoilement des résultats du premier trimestre. La direction a également fourni ses chiffres de vente pour avril. Avec une croissance de 15% par rapport à l’an dernier, la société a fait bien mieux que les détaillants traditionnels qui doivent composer avec la fermeture des magasins ayant pignon sur rue.
14 mai
Dans les Titres en action:
- Québecor (QBR.B, 28,87$) a essuyé au premier trimestre de l’exercice financier 2020 un recul de son bénéfice net, qui est passé à 131,6 millions $, ou 0,52 $ par action de base, alors qu’il s’était élevé à 189 millions $, 0,74 $ par action de base, à la même période de 2019.
- Uber (UBER, 33,02$US) a approché le service de livraison de repas à domicile Grubhub (GRUB, 58,14$US) mais les discussions achoppent sur le prix de l’acquisition, qui porterait la valeur de la cible à 6 milliards de dollars, a indiqué mercredi une source bancaire à l’AFP.
- Le groupe espagnol de construction ACS (ACS.MC, 22,59 euros) a accusé jeudi un recul de 28,5% de son bénéfice au premier trimestre, à 201 millions d’euros, la pandémie de coronavirus affectant la gestion d’autoroutes et les services de nettoyage d’immeubles.
À surveiller
Innergex (INE,18,63$) : une occasion un peu moins attrayante. Le producteur d’énergie renouvelable a toujours des perspectives de croissance devant elle, estime Naji Baydoun, d’Industrielle Alliance. La forte progression du titre incite toutefois l’analyste à retirer le titre de sa liste de favoris. Naji Baydoun a pris cette décision après le dévoilement des résultats du premier trimestre.
Jamieson Wellness (JWEL, 32,99$) : sur une bonne lancée. Le fabricant de vitamines est sur une bonne lancée pour 2020, croit Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux. Il note que la direction a réagi rapidement pour protéger sa production dans la foulée de la pandémie. Au premier trimestre, Jamieson a dévoilé des ventes en hausse de 16,5% à 84,5 M$, un chiffre similaire aux 84 M$ prévu par le consensus des analystes.
Intertape Polymer (ITP, 10,97$) : une déception et une occasion. Daryl Young, de Valeurs mobilières TD, admet être déçu de voir qu’il y a eu de la destruction de la demande, mais il croit que le titre est toujours attrayant. Le 8 avril dernier, la direction du fabricant de ruban adhésif affirmait que la COVID-19 n’avait pas eu d’impacts majeurs sur ses ventes. Malheureusement, la société a depuis subi une destruction de la demande généralisée.
15 mai
Dans les Titres en action:
- Chorus Aviation (CHR, 2,44$) a indiqué qu’elle se concentrait sur les réductions de coûts, après avoir dévoilé une perte pour son premier trimestre, la pandémie de COVID-19 ayant significativement perturbé l’industrie aérienne.
- Delta Air Lines (DAL, 19,38$US) a préparé les esprits jeudi à des suppressions massives d’emplois à venir, y compris de milliers de postes de pilotes, et va retirer l’emblématique Boeing 777 de sa flotte pour survivre au désastre causé par la pandémie de coronavirus.
- Aurora Cannabis (ACB, 9,20$) a affiché jeudi une perte nette de 137,4 millions $ au troisième trimestre, en baisse par rapport à celle de 1,3 milliard $ réalisée à la même période un an plus tôt.
- WildBrain (WILD, 1,11$) continue de considérer que la diffusion de vidéo en continu financée par la publicité représentera une grande partie de sa croissance future, malgré les conditions qui affectent présentement l’entreprise et l’industrie, a affirmé jeudi son chef de la direction, Eric Ellenbogen.
À surveiller
Québecor (QBR.B, 28,69$): le rapport risque-rendement s’améliore. Maintenant que le titre de Québecor est redevenu nettement moins cher que ceux de ses semblables, Maher Yaghi de Desjardins Marché des capitaux en recommande de nouveau l’achat. En même temps, l’analyste estime que la société devrait moins souffrir que les autres fournisseurs de télécommunications de la COVID-19, ce qui améliore le rapport risque-rendement.
Uni-Sélect (UNS, 3,25$): mieux vaut attendre le refinancement pour y voir plus clair. Le distributeur de pièces et de peinture automobiles est entré dans la pandémie en mauvaise posture, avec une dette de 5 fois le bénéfice d’exploitation. La chute de la demande au Canada, aux États-Unis et en Grande-Bretagne empêche aussi le grossiste de profiter des coupes de coûts de 53,5 M$US qui visaient à améliorer les marges.
Boyd Group (BYD, 194,40$): une cagnotte de 1,2 milliard pour passer à l’attaque. Malgré la crise pandémique, le principal groupe de carrossiers non franchisés en Amérique du Nord se prépare à passer à l’attaque. Il veut mettre la main sur des commerces pendant que ses rivaux sont distraits par leur propre endettement élevé.