Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine
lesaffaires.com|Publié le 22 octobre 2021(Photo: 123RF)
Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
18 octobre
Dans les Titres en action:
- Le producteur de cannabis Hexo (HEXO.TO, 2,15 $) a annoncé lundi le départ immédiat de son cofondateur et chef de la direction, Sébastien St-Louis. La société a expliqué que le départ de M. St-Louis s’inscrivait dans le cadre d’une réorganisation stratégique. Hexo a aussi annoncé la démission de son chef de l’exploitation, Donald Courtney, qui restera cependant en poste jusqu’à ce qu’un remplaçant lui soit trouvé. M. St-Louis a affirmé que bâtir Hexo «à partir de zéro» avait été pour lui le point culminant de sa carrière, et qu’il se réjouissait, en tant qu’actionnaire, de la perspective de la «prochaine étape de la croissance de l’entreprise». Hexo a précisé qu’un comité spécial responsable de la relève était à un stade avancé dans ses discussions avec un candidat pour le poste de chef de la direction, et qu’une annonce à ce sujet devrait être faite dans les prochains jours. La société a réalisé plusieurs acquisitions cette année, notamment avec des ententes visant le rachat de Redecan, 48North Cannabis et Zenabis Global.
- Une entente de principe a été conclue entre la direction de la raffinerie de Montréal exploitée par Lantic et le syndicat représentant la majorité de ses employés. Dans un bref communiqué, Rogers Sugar Inc. (RSI.TO, 5,58 $) précise que l’entente doit être soumise à un vote de ratification qui aura lieu la semaine prochaine. La raffinerie de Sucre Lantic de Montréal emploie environ 200 travailleurs syndiqués. La négociation pour le renouvellement des conventions collectives entre Lantic et ses syndicats de Montréal a commencé l’hiver dernier en prévision de l’expiration, à la fin du mois de mai, des quatre conventions collectives en vigueur depuis 2016. Les 200 syndiqués ont voté le 25 septembre dernier 98% pour un mandat de grève générale illimitée. Benoît Desrosiers, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sucre Lantic-CSN, dénonçait alors que depuis plusieurs années, le recours à la sous-traitance s’était accentué de façon notable à l’usine. Sucre Lantic est l’un des plus gros raffineurs de sucre au Canada. L’entreprise possède trois usines situées à Vancouver, à Taber en Alberta et à Montréal.
- Le groupe Alstom (ALO.PA, 31,41 €) a annoncé lundi avoir écarté l’offre formulée par le groupe belge Punch Automotive International visant à racheter sa filiale Aptis, spécialisée dans la fabrication de bus électriques et en cessation d’activité. «Les analyses et les différentes expertises n’ont pas permis de mettre en évidence suffisamment de garanties durables pour l’ensemble des salariés en termes de croissance, de projets industriels et sociaux», a complété le porte-parole. Les salariés d’Aptis, qui emploie 141 personnes, avaient manifesté jeudi à Strasbourg pour exprimer leur opposition à un éventuel rachat par Punch dont le projet industriel était jugé «complètement irréaliste» par plusieurs organisations syndicales. Le personnel craignait notamment d’être placé en chômage partiel au cours des deux premières années suivant une reprise, le temps que Punch conçoive son modèle de bus avec une nouvelle motorisation, à hydrogène. Le rejet de l’offre de reprise «est un soulagement pour les salariés.
- Le géant néerlandais de l’électronique Philips (PHIA.AS, 36,81 €) a annoncé lundi une baisse de ses ventes au troisième trimestre, encore pénalisées par un rappel mondial d’appareils respiratoires défectueux et par des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. Le chiffre d’affaires a chuté en glissement annuel de 7,6% au troisième trimestre, à 4,2 milliards d’euros, plombé par «des vents contraires causés par des problèmes mondiaux liés à la chaîne d’approvisionnement et des conséquences du rappel» des appareils défectueux, a indiqué Philips dans un communiqué. Grâce principalement à la cession en mars de son activité d’électroménager, le bénéfice net du groupe connaît toutefois une forte hausse à près de 3 milliards d’euros, contre 340 millions d’euros à la même période l’année dernière. Au premier trimestre, le groupe avait déjà passé une provision de 250 millions d’euros en vue d’éventuels risques liés à ses appareils respiratoires. La compagnie, qui a démarré il y a 100 ans en fabriquant des lampes, s’est récemment diversifiée dans les soins de santé et a vendu en mars sa branche d’appareils électroménagers.
À surveiller
Alcoa (AA, 56,00 $US): le cours de l’action bondit de 15% à la suite des résultats trimestriels. Le producteur d’aluminium qui avait l’habitude d’être la première grande société à présenter ses résultats trimestriels ne l’a fait que jeudi dernier, mais ceux-ci ont fait bondir le cours de l’action de 15%.
Bank of America (BAC, 46,37 $US): bien placée pour profiter de la reprise économique. Le modèle d’affaires diversifié de Bank of America lui permettra de profiter pleinement de la reprise économique qui s’installe aux États-Unis.
Morgan Stanley (MS, 102,14 $US): le titre est maintenant pleinement évalué selon l’analyste de la Banque Royale. Rarement un analyste ose baisser la cote d’un titre alors que les affaires semblent meilleures que jamais. Mais c’est pourtant ce que fait Gerard Cassidy, analyste chez RBC Marchés des capitaux, en abaissant sa cote sur le titre de Morgan Stanley de «surperformance» à «performance égale au secteur».
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19 octobre
Dans les Titres en action:
- Le géant allemand de la réassurance Munich Re (MUV2.MI, 245,80 €) a fait état mardi d’un doublement de son bénéfice net sur un an au troisième trimestre, malgré les effets de la pandémie de la COVID-19 et le coût élevé des catastrophes naturelles. De juillet à septembre, Munich Re a enregistré un résultat de «400 millions d’euros», contre 200 millions d’euros à la même période en 2020, en pleine pandémie, a-t-il indiqué dans un communiqué de résultat préliminaire. Cette publication avant l’heure tient au fait que le bénéfice annoncé dépasse sensiblement les prévisions du consensus d’analystes, qui tablaient sur une perte de 10 millions d’euros. Le groupe, dont le cœur de métier est d’épauler les assureurs contre les risques qu’ils encourent, a également souffert fin août de l’ouragan Ida, aux États-Unis, qui lui a coûté «1,2 milliard d’euros». Malgré ces handicaps, Munich Re garde ses prévisions de bénéfice net pour l’année en cours, tablant sur un gain de 2,8 milliards d’euros. Le groupe allemand avait dégagé un bénéfice net de 1,21 milliard d’euros en 2020, plombé par la pandémie de Covid-19, qui lui a coûté 3,4 milliards d’euros. Le groupe renonce en revanche à ses objectifs de résultats techniques (différence entre revenus et charges) de 400 millions d’euros. Depuis janvier, l’entreprise a enregistré un résultat net de 2,1 milliards d’euros. Munich Re publiera le 9 novembre ses résultats définitifs du troisième trimestre.
- Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (JNJ, 160,12 $US) a revu à la hausse mardi ses prévisions de bénéfice en 2021 après une performance solide à tous les niveaux au troisième trimestre. L’entreprise estime désormais que son profit annuel par action, hors éléments exceptionnels, s’établira dans une fourchette comprise entre 9,77 et 9,82 dollars américains. En juillet, J&J avait tablé sur une fourchette plus modeste, de 9,60 à 9,70 $US. Ces projections optimistes s’appuient sur une croissance des revenus entre juillet et septembre, qui ont atteint 23,3 G$ US, soit une hausse de 10,7% par rapport à l’année précédente. Les analystes s’attendaient toutefois à un chiffre d’affaires un peu supérieur, à 23,7 milliards $US. Toutes les activités du groupe ont vu leurs revenus grossir sur un an qu’il s’agisse de la division pharmaceutique (+13,8%), des instruments médicaux (+8%) ou de la division de produits d’hygiène et de santé de grande consommation (+5,3%). Le vaccin à dose unique contre la COVID-19 que l’entreprise vend à prix coûtant a quant à lui généré 502 M$ US au troisième trimestre, soit 338 M$ US de plus qu’au trimestre précédent. Comme au 2e trimestre, J&J envisage un chiffre d’affaires de 2,5 milliards $US de revenus pour son vaccin sur l’ensemble de l’année.
- Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG, 142,34 $US) a dévoilé mardi des résultats trimestriels dépassant les attentes, mais a prévenu que les coûts des matières premières et des transports pesaient sur son activité. Le chiffre d’affaires de la société, qui distribue les marques Ariel, Mr Propre, Gillette, Oral-B, Pampers ou encore Vicks, a progressé de 5% à 20,3 milliards de dollars américains entre juillet et septembre, qui correspond à son premier trimestre comptable, détaille un communiqué. Les analystes anticipaient 19,91 milliards $US. Il a été tiré par une hausse des volumes de ventes de 2%, des effets de change à hauteur de 1% et des augmentations de prix à hauteur de 1% également. Sur le trimestre, le bénéfice net a reculé de 4% pour atteindre 4,11 G$ US. Le coût des produits vendus a augmenté au total de 13%. L’entreprise a maintenu ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfice net pour l’ensemble de son année comptable, mais prévoit désormais que le surcoût après impôt en matières premières et en transport de marchandises va atteindre 2,3 G$ US, contre 1,9 milliard auparavant. Rapporté par action la référence à Wall Street, le bénéfice de l’entreprise s’est porté à 1,61 $US contre 1,59 $US attendu par les analystes.
- Le groupe parapétrolier américain Halliburton (HAL, 26,01 $US) a annoncé mardi avoir dégagé un profit au 3e trimestre, porté par une hausse de la demande pour ses services aux exploitants d’hydrocarbure dans un contexte d’envolée des prix de l’énergie. L’entreprise a réalisé un bénéfice net de 236 millions de dollars américains entre juillet et septembre alors qu’elle avait perdu 17 M$ US à la même période l’an dernier. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le profit est de 28 cents là où le marché prévoyait une progression de 27 cents. Les prix du pétrole évoluent actuellement à des sommets depuis plusieurs années alors que la demande mondiale en or noir progresse à un rythme plus rapide que l’offre, pour l’heure limitée par le calendrier de relèvement de la production par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés. Le chiffre d’affaires trimestriel d’Halliburton s’est établi à 3,86 G$ US, légèrement moins que les 3,91 milliards anticipés par le marché.
À surveiller
Groupe Stingray (RAY.A, 7,39 $): baisse de cours cible sur un an du côté de la Financière Banque Nationale. L’entreprise montréalaise de médias et de divertissement Groupe Stingray dévoilera ses résultats du deuxième trimestre de son exercice 2022 le 10 novembre et l’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, anticipe des revenus de 71,2 millions de dollars (M$), ce qui est légèrement sous le consensus des analystes de 71,9 M$.
Snap (SNAP, 75,80 $US): les annonceurs au rendez-vous, mais le titre est bien évalué. La société mère du réseau social Snapchat rapportera ses résultats financiers du troisième trimestre jeudi et l’analyste Justin Post, de Bank of America, s’attend à ce que la société dévoile des revenus de près de 1,1 milliard de dollars, en hausse de 61% sur un an.
Lion Électrique (LEV, 11,04 $US, 13,69 $CA): dévoilement d’une ambulance entièrement électrique. Lion Électrique a dévoilé lundi, en collaboration avec Demers Ambulances (le 2e plus important manufacturier d’ambulances en Amérique du Nord), l’ambulance entièrement électrique Demers eFX.
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20 octobre
Dans les Titres en action:
- Magna International (MG.TO, 103,64 $) a révisé à la baisse ses perspectives pour l’exercice en cours en raison d’une production automobile plus faible que prévu, alors que l’industrie continue de jongler avec une pénurie de puces à semi-conducteurs. Le fabricant de pièces automobiles a indiqué mercredi s’attendre à ce que la production de véhicules légers cette année soit en baisse de 7% en Amérique du Nord et de 9% en Europe, par rapport à ses attentes au mois d’août. En raison de la production présumée inférieure, Magna prévoit désormais que ses ventes totales pour 2021 se situeront entre 35,4 milliards $ et 36,4 milliards $. Cette fourchette est en baisse par rapport à celle de ses perspectives d’août, qui s’établissait entre 38,0 milliards $ et 39,5 milliards $. Magna a également indiqué que la marge de son bénéfice ajusté avant intérêts et impôts devrait maintenant se situer entre 5,1% et 5,4%, contre 7,0% à 7,4% dans ses perspectives d’août. Magna devrait publier le 5 novembre ses résultats financiers pour le troisième trimestre.
- Hexo (HEXO, 1, 81 $US) a trouvé son nouveau président-directeur général en la personne de Scott Cooper, qui prend les rênes du producteur de cannabis immédiatement. M. Cooper est aussi président-directeur général de Truss Beverages, une coentreprise entre Hexo et le brasseur Molson Coors Canada. Hexo a indiqué mercredi que M. Cooper dirigerait les deux sociétés pendant une période intérimaire pouvant aller jusqu’à six mois, afin d’assurer une transition en douceur. Cette nomination intervient alors que Hexo achève une réorganisation stratégique qui a vu son cofondateur Sébastien St-Louis, qui était également chef de la direction, quitter l’entreprise plus tôt cette semaine. Hexo a également annoncé lundi la démission du directeur de l’exploitation Donald Courtney, mais celui-ci devrait rester en poste jusqu’à ce qu’un remplaçant lui soit trouvé. La société a réalisé plusieurs acquisitions cette année, notamment avec des ententes visant le rachat de Redecan, 48North Cannabis et Zenabis Global.
- Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP, 74,28 $US) a affiché mercredi un bénéfice de 472 millions $ pour son plus récent trimestre, en baisse par rapport à celui de 598 millions $ de la même période l’an dernier, même si ses revenus ont progressé de 4%. La société de Calgary a précisé que son profit par action a atteint 70 cents pour le trimestre clos le 30 septembre, en baisse par rapport à celui de 88 cents de l’an dernier. Les revenus ont totalisé 1,94 milliard $, en hausse par rapport à ceux de 1,86 milliard $ du même trimestre l’an dernier. Sur une base ajustée, le profit du CP s’est élevé à 88 cents par action au plus récent trimestre, comparativement à 82 cents par action pour la même période l’an dernier. Dans une mise à jour de ses perspectives, le transporteur ferroviaire a indiqué s’attendre à ce que ses volumes croissent de moins de 5% cette année, par rapport à ceux de 2020. En juillet, il disait s’attendre à une croissance d’entre 5% et 10%. Cependant, le Canadien Pacifique dit avoir toujours bon espoir d’être en mesure de livrer une croissance de plus de 10% de son bénéfice ajusté par action pour l’ensemble de l’exercice.
- CGI (GIB-A.TO, 113,65 $) dit avoir signé une entente pour l’acquisition de la société espagnole Cognicase Management Consulting (CMC). Les conditions financières de l’accord n’étaient pas disponibles dans l’immédiat. CMC a été fondée en 1993. Elle fournit des services-conseils en technologie et en gestion à des clients en Espagne, en Italie, au Portugal, en Colombie et au Mexique. Le PDG de CGI, George Schindler, affirme que l’ajout de CMC permettra à l’entreprise de renforcer considérablement son portefeuille de services et ses capacités en Espagne. La société montréalaise a déclaré avoir reçu l’approbation des autorités espagnoles pour les investissements étrangers et la transaction devrait être conclue d’ici la fin du mois.
- Le géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé (NSRGY, 122,54 $US) relevé son objectif de croissance pour la deuxième fois cette année, après la publication de ventes sur neuf mois, meilleures qu’attendu, ce qui a fait bondir son cours de BourseSur neuf mois, son chiffre d’affaires s’est accru de 2,2% à 63,3 milliards de francs suisses (58,8 milliards d’euros) par rapport à la même période l’an dernier, grâce notamment au café et aux produits végétariens, a indiqué le groupe suisse dans un communiqué, dépassant les prévisions. Les analystes interrogés par l’agence suisse AWP l’attendaient en moyenne à 62,7 milliards de francs. Pour la période allant de janvier à fin septembre, sa croissance organique s’est établie à 7,6%, a détaillé le groupe propriétaire des dosettes de café Nespresso, bouillons Maggi et confiseries Smarties, soutenue notamment par la reprise dans la restauration, des hausses de prix ainsi que des gains de parts de marché. Les augmentations de prix ont contribué à cette hausse de sa croissance à hauteur de 1,6%, accélérant au troisième trimestre pour grimper de 2,1%. Pour l’ensemble de l’année, Nestlé table désormais sur une progression organique de ses ventes de 6% à 7%. À l’issue du premier semestre, le groupe avait déjà relevé une première fois cet indicateur aux environs de 5% à 6%. Dans le détail, les ventes de Nestlé sur neuf mois ont été dopées par le café, les produits commercialisés sous la marque Starbucks, avec qui Nestlé avait scellé un partenariat en 2018, affichant une croissance de 15,5% à 2,2 milliards de francs.
- Le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l’industrie des microprocesseurs ASML (ASML, 800,96 $US) a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 58% au troisième trimestre, tiré notamment par la forte demande mondiale. Le bénéfice net d’ASML, spécialiste des systèmes de lithographie Extreme Ultraviolet (EUV), s’est établi à 1,7 milliard d’euros, contre 1,1 milliard d’euros l’an dernier à la même période, a indiqué le groupe dans un communiqué. ASML a enregistré un chiffre d’affaires de 5,2 milliards, contre 4 milliards au troisième trimestre 2020. La société visait un chiffre d’affaires entre 5,2 et 5,4 milliards d’euros pour cette période. Le groupe, qui fabrique des machines pour imprimer des semi-conducteurs, tire notamment profit de la pénurie mondiale des puces électroniques qui déstabilise l’industrie automobile ou celle de la téléphonie. ASML prévoit une hausse de 35% du chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’exercice. ASML prévoit un chiffre d’affaires au quatrième trimestre compris entre 4,9 et 5,2 milliards d’euros avec une marge brute entre 51% et 52%. Les nouvelles commandes enregistrées au deuxième trimestre représentent 6,2 milliards d’euros, dont 2,9 milliards d’euros provenant des systèmes EUV. Le chiffre d’affaires et la marge brute, qui s’est établie à 51,7%, sont «tous deux conformes aux prévisions» du groupe, qui note un trimestre record en termes d’expéditions et de revenus de ses systèmes EUV.
- Le spécialiste néerlandais de la peinture Akzo Nobel (AKZA.AS, 93,94 €) a fait état mercredi d’une chute de 25% de son bénéfice net en glissement annuel au troisième trimestre, en raison notamment du coût des matières premières et d’une baisse des volumes. Sur les trois derniers mois, AkzoNobel a enregistré un bénéfice net de 164 millions d’euros, contre 220 millions d’euros à la même période en 2020, a annoncé le groupe dans un communiqué. Le groupe, connu pour ses marques Dulux et Trimetal, a cependant fait état d’un chiffre d’affaires en hausse de 6%, à 2,41 milliards d’euros, tiré par une amélioration des prix de vente. Les matières premières et autres coûts variables ont augmenté de 278 millions d’euros par rapport au troisième trimestre 2020. Les volumes ont chuté de 6%. La société se dit confiante de pouvoir atteindre l’objectif fixé de 2 milliards d’euros d’EBITDA (excédent brut d’exploitation) en 2023. AkzoNobel s’est lancé ces dernières années dans une transformation pour se recentrer sur les peintures et les revêtements, en se séparant de sa branche chimie.
- La société d’investissement française Wendel (MF.PA, 118,60 €) va céder Cromology Holding SAS, l’un des leaders de la peinture décorative en Europe, pour 1,15 milliard d’euros à DuluxGroup, filiale du japonais Nippon Paint, ont annoncé mercredi les sociétés concernées. Présent en direct dans huit pays européens, Cromology conçoit, fabrique, vend et distribue une large gamme de peintures à destination de clients professionnels et du grand public. Cette entreprise de quelque 3 000 salariés réalise 65% de son activité en France, où est aussi installé son siège social, à Clichy (Hauts-de-Seine). Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 628 millions d’euros en 2020 (-6% sur un an). La transaction devrait être finalisée au premier semestre 2022. Nippon Paint précise s’être entendu aussi bien avec Wendel, qui possède actuellement près de 95% du capital de Cromology, qu’avec les actionnaires résiduels de l’entreprise. Pour Wendel, le produit net de cette cession devrait s’élever à 907 millions d’euros, a précisé la société d’investissement française dans un communiqué séparé. Au total, Wendel a investi 550 millions d’euros de capitaux propres dans Materis depuis 2006, dont 125 millions d’euros dans Cromology en 2019 pour sortir l’entreprise d’une situation financière difficile à l’époque.
- Le fournisseur de matériels pour le secteur biopharmaceutique Sartorius Stedim Biotech (DIM.PA, 459,40 €) poursuit sur sa lancée, avec des résultats en nette hausse sur les neuf premiers mois de l’année, dopés par la demande pour ses produits en raison notamment de la pandémie. Depuis le début de l’année, le bénéfice net courant a grimpé de 83%, à près de 509 millions d’euros, indique SSB dans un communiqué mercredi. Sur cette même période, son chiffre d’affaires a fait un bond de près de 53% pour atteindre environ 2,1 milliards d’euros. L’augmentation de la production de vaccins contre la COVID-19 chez ses clients a ajouté 24 points de pourcentage à la croissance des ventes, précise la société, qui a également élargi son portefeuille de produits avec une prise de participation et une acquisition dans des sociétés de production de thérapies cellulaires et géniques. Sur le seul troisième trimestre, les ventes ont grimpé de plus de 48% à 757 millions d’euros, pour un résultat net courant en progression de presque 70% à 187,4 millions d’euros. Depuis le début de l’année, les prises de commandes ont par ailleurs grimpé de plus de 74%, à 2,85 milliards d’euros. SSB, basé à Aubagne et filiale de l’allemand Sartorius, avait déjà connu une très bonne année 2020 en raison de l’accélération des capacités de production de vaccins et médicaments contre le coronavirus. SSB a en outre confirmé ses prévisions pour 2021, qu’il avait relevées en juillet. Le groupe s’attend à voir ses ventes croître d’environ 48%, avec une marge d’EBITDA (excédent brut d’exploitation) d’environ 36%. Il continue de tabler sur des ventes annuelles de 4 milliards d’euros en 2025.
À surveiller
Boralex (BLX, 37,76 $): baisse des estimations de production au 3e trimestre, mais un rebond suivra au 4e trimestre, selon l’analyste de la Banque Nationale. Le 3e trimestre est généralement le plus faible pour le producteur d’énergie renouvelable de Kingsey Falls. Compte tenu d’une production plus basse d’énergie éolienne et hydroélectrique durant le trimestre, principalement en France, l’analyste de la Banque Nationale, Rupert Merer, réduit sa prévision de production de 1,298 gigawatt-heure (GWh) à 1,266 GWh, et sa prévision de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 97 millions de dollars à 91 millions.
5N Plus Inc. (VNP, 3,11 $): une entente avec Samsung fait bondir le titre de plus de 10%. Le producteur de métaux et de composés de haute pureté pour les applications électroniques annonçait hier une entente à long terme avec Samsung Electronics pour lui fournir des matériaux pour semi-conducteur à base de substrats d’ingénierie pour le noyau de détecteur des nouveaux appareils d’imagerie médicale.
Goldman Sachs (GS-NYSE, 412,16 $US): des revenus plus élevés que prévu amènent l’analyste de la BMO à hausser son cours cible. Le banquier américain a réalisé à son 3e trimestre des bénéfices par action de 15,05 $US, soit 48% de plus que la prévision du consensus des analystes. Le cours de l’action a réagi positivement à l’annonce de ces résultats, et il s’approche de son sommet de 418 $US atteint il y a environ 2 mois.
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21 octobre
Dans les Titres en action:
- Rogers Communications (RCI-B.TO, 60,47 $) a affiché jeudi un bénéfice de 490 millions $ pour son troisième trimestre, en baisse par rapport à celui de 512 millions $ de la même période l’an dernier, même si ses revenus se sont maintenus au même niveau. Le géant des télécommunications a précisé que son profit par action avait atteint 94 cents pour le trimestre clos le 30 septembre, en baisse par rapport à celui de 1,01 $ du même trimestre en 2020. Les revenus ont totalisé 3,67 milliards $, un chiffre d’affaires semblable à celui de l’an dernier, une hausse des revenus pour ses services du sans-fil et de câblodistribution ayant été contrebalancés par une baisse des revenus des médias et de l’équipement sans fil. Sur une base ajustée, Rogers a engrangé un bénéfice par action de 1,03 $, en baisse par rapport à celui de 1,08 $ de l’an dernier. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté par action de 1,02 $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Rogers a annoncé plus tôt cette année son intention d’acquérir Shaw Communications (SJR-B.TO, 35,90 $) dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 26 milliards $, en incluant la dette de 6 milliards $ de Shaw.
- La compagnie American Airlines (AAL, 19,92 $US) a dévoilé jeudi des résultats meilleurs qu’attendu pour le troisième trimestre malgré la montée progressive du variant Delta de la COVID-19 au cours de la période, qui a freiné la reprise du trafic aérien. Le groupe a bien dégagé un bénéfice net de 169 millions de dollars américains sur la période. Mais hors éléments exceptionnels, American Airlines a encaissé une perte de 641 M$US, sa plus faible perte d’exploitation depuis le début de la pandémie. Rapportée par action, cette perte s’est élevée à 99 cents là où les analystes anticipaient une perte de 1,04 $US. Le chiffre d’affaires total de l’entreprise s’est affiché à 9 M$US, près du triple de la même période en 2020, mais 25% de moins qu’en 2019, avant que la pandémie ne fasse chuter le trafic aérien. La portion de sièges occupés dans les avions était de 78,7%. Pour le quatrième trimestre, le groupe s’attend à une continuation de la reprise avec un chiffre d’affaires en repli de 20% par rapport à 2019 et des capacités, le nombre de sièges que la compagnie prévoit de proposer, en baisse de 11% à 13%. American se montre ainsi un peu plus ambitieuse que United Airlines et Delta qui prévoient respectivement des capacités en baisse de 23% et 20%.
- Le géant de l’agroalimentaire et des produits d’hygiène Unilever (UL, 53,46 $US) a publié jeudi un chiffre d’affaires en progression de 4% au troisième trimestre, porté par les États-Unis et l’Asie, avec des prix qui répercutent la «très forte» hausse des coûts. Le chiffre d’affaires a atteint 13,5 milliards d’euros au troisième trimestre. La croissance sous-jacente des ventes (hors impact des taux de change, acquisitions et cessions) a été de 2,5%, tirée par une progression des prix de 4,1%. Mais le volume s’est replié (-1,5%), avec une performance encore anémique en Europe, précise le groupe jeudi dans un communiqué. Les cours des matières premières, de l’énergie et ceux du transport sont en forte hausse dans le monde à cause d’une vive demande générée par le redémarrage de l’activité économique après des mois de restrictions sanitaires. L’environnement «reste volatil et les restrictions sur la vie quotidienne se poursuivent dans le monde à des degrés divers», ce qui a un impact sur les ventes et le comportement des consommateurs, mais «nos trois marchés prioritaires, les États-Unis, l’Inde et la Chine, ont tous affiché une forte croissance», ajoute le groupe. Sur le marché américain «nous continuons de constater une tendance à l’augmentation des repas à l’extérieur de la maison et à une augmentation des achats en magasin», précise Unilever dans son communiqué.
- Le numéro deux mondial des spiritueux Pernod Ricard (RI.PA, 197,80 €) a annoncé jeudi un chiffre d’affaires en hausse de 22% au premier trimestre de son exercice décalé, au-delà des attentes des analystes et supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire. Le groupe n’a toutefois pas livré d’objectif concernant son résultat annuel, laissant dubitatifs les investisseurs. De juillet à septembre, le groupe détenteur du whisky Jameson, du cognac Martell ou encore du champagne Mumm a généré 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+20% à périmètre et changes constants), selon un communiqué. Une activité supérieure aux attentes des analystes interrogés par Factset et Bloomberg, situées autour de 2,6 milliards. Avant la crise sanitaire, au premier trimestre 2019/20, le chiffre d’affaires s’élevait à près de 2,5 milliards d’euros.
- Le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad (RAND.AS, 63,30 €) a fait état jeudi d’un bénéfice net en hausse au troisième trimestre, à 199 millions d’euros, continuant d’observer une «dynamique forte» avec la réouverture des marchés. Le bénéfice net s’est établi à 199 millions d’euros, contre 104 millions d’euros pour la même période l’an dernier. Le chiffre d’affaires a augmenté de 21,3% en glissement annuel, à 6,275 milliards d’euros, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le chiffre d’affaires du groupe a atteint des niveaux records ce trimestre, dépassant le troisième trimestre 2019 de 5%. Randstand a également amélioré sensiblement sa productivité, dégageant une marge BAIIA en hausse de 64% en glissement annuel.
- La banque nordique Nordea (NDA-FI.HE, 10,88 €) a publié jeudi des bénéfices trimestriels en progression et meilleurs qu’attendus, tirés notamment par une hausse des commissions, et affirme avoir «bien progressé» vers ses objectifs financiers pour 2022. Sur la période juillet-septembre, le bénéfice opérationnel a progressé de 17% sur un an, à près de 1,3 milliard d’euros, dépassant les attentes des analystes, tandis que le résultat net a, lui, bondi de près de 20%, à 1 milliard. Les bénéfices ont été soutenus par la hausse des revenus nets de commissions (+19%). Dans le même temps, le solde net des pertes sur crédit est ressorti à 22 millions, contre 19 millions au troisième trimestre 2020. Le produit net bancaire — équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur — progresse de son côté de 8% à 2,34 milliards. Pour l’ensemble de l’année, la banque a confirmé son objectif de maintenir ses coûts autour de 4,6 milliards d’euros. Au troisième trimestre, le ratio coûts/revenus est tombé à 49% tandis que le retour sur capitaux propres a atteint 10,8%.
- Le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group (VOLV-B.ST, 201,30 $SEK) a annoncé jeudi des résultats en nette progression au troisième trimestre, avec un bénéfice net se rapprochant de son niveau prépandémie, même si la pénurie mondiale de semi-conducteurs pèse sur son activité. Le bénéfice net du numéro 2 mondial du secteur est ressorti à un peu plus de 7 milliards de couronnes (704 millions d’euros) contre 5,7 milliards un an plus tôt. Il est légèrement inférieur aux 7,5 milliards du troisième trimestre 2019, avant la pandémie de la COVID-19. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 11% sur un an, à 85 milliards de couronnes, mais est encore nettement inférieur à son niveau d’avant la pandémie (98,7 milliards au troisième trimestre 2019). Pour l’ensemble de l’année, Volvo ajuste à la baisse ses prévisions de ventes pour sa branche poids lourds en Europe et en Amérique du Nord.
- La banque britannique Barclays (BARC.L, 198,52 £) a vu son bénéfice net part du groupe quadruplé sur les neuf premiers mois de l’année, avec une performance «record» au troisième trimestre grâce à la reprise de l’économie. Le bénéfice net part du groupe a grimpé à 5,3 milliards de livres pour les neuf premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires stagne toutefois sur un an à 16,8 milliards de livres, entre un déclin des revenus issus des taux d’intérêt et une hausse des commissions et d’autres frais, particulièrement dans la banque d’investissement. Seulement au troisième trimestre, le bénéfice net part du groupe s’affiche à 1,4 milliard, plus que doublé sur un an. Alors que les dépréciations de crédits avaient été massives au premier semestre de l’an dernier, au début de la pandémie, le résultat du troisième trimestre a également été tiré par 622 millions de livres de reprise de provisions, «grâce à des perspectives macroéconomiques qui s’améliorent» et des risques de défauts sur paiements qui s’amenuisent. Le groupe dit continuer à bénéficier de «solides volumes de dépôts et de prêts immobiliers au Royaume-Uni», où le marché du logement a été dopé par une suspension de la taxe sur les transactions immobilières, l’une des mesures gouvernementales de soutien à l’économie pendant la pandémie.
- La plus grosse banque de Norvège, DNB (DNB, 18,55 $US), affiche au troisième trimestre le meilleur résultat de son histoire grâce à la sortie de la COVID et au rebond économique qui en découle. Sur la période juillet-septembre, le bénéfice net de la banque a bondi de 26%, à près de 6,7 milliards de couronnes (684 millions d’euros), a annoncé l’établissement jeudi. Malgré un loyer de l’argent toujours proche de son plus bas historique, DNB a vu son produit net sur intérêts progresser de 5%, à 9,8 milliards de couronnes. Cela s’explique par une hausse des volumes de crédit qui atteint 3,7% sur un an chez les particuliers et 2,9% chez les entreprises. Les autres revenus (frais et commissions, instruments financiers, assurance vie…) ont augmenté encore plus vite (11%). Au total, le produit net bancaire — l’équivalent du chiffre d’affaires chez les banques— ressort à 14,3 milliards contre 13,4 milliards au troisième trimestre 2020. Ces résultats vont permettre à DNB de renouer avec le versement de généreux dividendes. D’autant que l’avenir se présente bien: la Banque de Norvège a relevé le 23 septembre son taux directeur, le faisant passer de 0 à 0,25%, la première hausse d’une longue série selon la banque centrale.
À surveiller
Tesla (TLSA, 865,80 $ US): un solide trimestre en attendant le vrai point de bascule de 2022. L’admirateur sans bornes de Tesla, David Ives, de Wedbush Securities, voit dans les résultats «impressionnants» du troisième trimestre tous les éléments qui font briller le pionnier des voitures électriques dans le monde.
Canadien National (CNR, 161,53$): le plan de relance bien enclenché, avant même le nouveau PDG. Vertement critiquée par l’investisseur activiste TCI Fund Management pour son retard sur les chemins de fer de classe 1, Canadien National donne un avant-goût de son potentiel au troisième trimestre.
Savaria (SIS, 19,63 $): la hausse des coûts avant celle des prix. La flambée des coûts de fret, notamment pour le transport par conteneurs de la Chine dont les tarifs ont septuplé, incite Justin Keywood, de Stifel GMP à tempérer ses attentes à court terme pour le fabricant d’équipements d’accessibilité.
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22 octobre
Dans les Titres en action:
- Corus Entertainment (CJR-B.TO, 5,62 $) a affiché vendredi un profit de 19,9 millions $ pour son quatrième trimestre, en baisse par rapport à celui de 30,0 millions $ de la même période l’an dernier, alors que ses revenus ont progressé de plus de 10%. Le bénéfice par action du groupe médiatique de Toronto a atteint 10 cents pour le trimestre clos le 31 août, en baisse par rapport à celui de 15 cents du quatrième trimestre précédent. Les revenus trimestriels ont atteint 361,3 millions $, en hausse par rapport à ceux de 318,4 millions $ obtenus un an plus tôt par la société derrière Global Television, W Network, HGTV Canada, Food Network et d’autres chaînes spécialisées, stations de radio et stations de télévision conventionnelle. Les revenus de télévision ont grimpé à 335,8 millions $, par rapport à ceux de 299,1 millions $ de l’an dernier, tandis que ceux de la radio ont progressé à 25,4 millions $, par rapport à 19,3 millions $ un an plus tôt. En excluant les éléments non récurrents, Corus a engrangé un bénéfice ajusté par action pour son plus récent trimestre, ce qui se compare à un profit de 16 cents un an plus tôt. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 9 cents par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
- Le géant des services pétroliers Schlumberger (SLB, 34,26 $US), durement touché en 2020 par la crise sanitaire, est revenu dans le vert au troisième trimestre et s’attend à un «cycle de croissance exceptionnel» dans le contexte actuel de reprise de la demande conjuguée à la hausse des prix. La multinationale basée à Houston, au Texas, a dégagé 550 millions de dollars américains de bénéfice net, selon un communiqué publié vendredi. À la même période en 2020, Schlumberger avait accusé le coup de la baisse de la demande d’or noir et annoncé une perte nette de 82 millions $US. Au deuxième trimestre 2020, le groupe avait même subi une perte de 3,43 milliards $US et annoncé 21 000 suppressions de postes, soit un quart de ses effectifs. Son chiffre d’affaires au troisième trimestre 2021 s’élève à 5,85 milliards $US, en hausse de 11% sur un an. Le bénéfice net par action, mesure de référence à la Bourse de New York où le groupe est coté, est à 39 cents par actions, soit 30% de plus qu’au trimestre précédent.
- L’équipementier automobile allemand Continental (CON.DE, 101,58 €) a abaissé vendredi ses prévisions de ventes et de rentabilité pour 2021 en raison de «pénuries persistantes de semi-conducteurs et d’incertitudes sur les chaînes d’approvisionnement», a-t-il annoncé dans un communiqué. Le groupe table désormais sur un chiffre d’affaires entre 32,5 et 33,5 milliards d’euros contre 33,5 à 34,5 milliards précédemment, avec une marge opérationnelle comprise entre 5,2% et 5,6% (contre 6,5% à 7%) et s’attend à ce que le marché automobile mondial stagne par rapport à l’année 2020. Continental avait précédemment prévu une hausse des ventes de voitures entre 8% et 10% après une année plombée par la pandémie. Mais les problèmes d’approvisionnement dans le monde ont freiné la reprise. Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires a baissé de 8,5% en comparaison annuelle, à 8,04 milliards d’euros. La marge d’exploitation s’est située à 5,2%, selon des résultats préliminaires publiés vendredi. Dans le détail, la branche automobile a dégagé une perte opérationnelle de 2,3% sur ses ventes, elles-mêmes en recul annuel de 17%. Pour cette activité phare, le groupe table désormais sur une perte annuelle en 2021 alors qu’il tablait auparavant sur une contribution légèrement positive.
- Le conglomérat américain Honeywell (HON, 224,52 $US) a légèrement abaissé vendredi ses prévisions de chiffre d’affaires pour 2021 dans un contexte de forte inflation aux États-Unis et de perturbation de la chaîne logistique mondiale. Le groupe, dont les activités s’étendent dans quatre grands secteurs industriels (aéronautique, technologies du bâtiment, matériaux et technologies de performance, équipements de protection), table sur des revenus annuels compris entre 34,2 et 34,6 milliards de dollars américains, contre une fourchette de 34,6 à 35,2 milliards dans sa précédente estimation. Honeywell a toutefois affiché une bonne santé financière entre juillet et septembre, réalisant un profit net de 1,27 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice net est de 2,02 $US, soit 3 cents de plus que la moyenne des prévisions des analystes. S’établissant à 8,47 G$ US, le chiffre d’affaires trimestriel du groupe est en revanche ressorti un peu en dessous des attentes (8,65 milliards). Dans le détail, les ventes de la division aéronautique ont progressé de 3% en un an, celles du bâtiment de 5%, celles de la division de matériaux et technologies de performance de 11% et celles des équipements de protection de 18%.
- Le numéro un mondial des coussins gonflables et ceintures de sécurité, Autoliv (ALV, 95,27 $US), prévoit de nouvelles réductions de capacités de production en Europe et en Amérique du Nord pour faire face aux problèmes croissants d’approvisionnement de l’économie mondiale. Au troisième trimestre, les ventes du groupe ont rechuté de près de 10%, à 1,85 milliard de dollars américains, selon son rapport financier, un total inférieur aux attentes des analystes. Le bénéfice net a lui chuté de 40%, à 60 M$ US, pénalisé par «la baisse des ventes et des coûts plus élevés des matières premières», malgré des mesures de réduction de coûts incluant des réductions d’effectifs.
- La troisième banque espagnole CaixaBank (BABk.MC, 2 5510 €) a annoncé qu’elle envisageait de céder ses 9,9% de participation dans le groupe autrichien Erste Group Bank (EBS.VI, 37,87 €), pour un montant potentiel proche de 1,5 milliard d’euros. Cette opération, annoncée dans un communiqué transmis jeudi soir par la banque à l’autorité boursière espagnole (CNMV), pourrait se faire en deux temps, Caixabank ayant deux types de participation dans le groupe autrichien. Une partie (4,5%), couverte par des contrats d’échange, peut être «réglée en numéraire ou via la remise d’actions sous-jacentes», selon la CNMV. La seconde (5,42%), non couverte, serait vendue à «des acheteurs pré-identifiés». L’opération pourrait rapporter près de 1,5 milliard à Caixabank, au vu de la capitalisation boursière d’Erste Group Bank. Caixbank, qui a fusionné au printemps avec sa compatriote Bankia, est la première banque d’Espagne en termes d’actifs sur le territoire national mais reste devancée par Banco Santander et BBVA en termes de présence internationale.
- Le Groupe ADP (ADP, 214,710 $US) a vu son chiffre d’affaires progresser de 11,9% sur un an lors des neuf premiers mois de 2021, mais l’activité reste inférieure de moitié au niveau d’avant-crise. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 1,87 milliard d’euros entre janvier et septembre, «porté par la reprise du trafic» aérien après le choc de la COVID-19. Une amélioration par rapport aux 1,67 milliard de la même période de 2020, mais encore loin des 3,5 milliards de 2019. «Le trafic du Groupe ADP est ainsi en hausse de 14,5% par rapport aux neuf premiers mois de l’année 2020, avec un total de 104,9 millions de passagers», a noté le PDG du groupe, Augustin de Romanet, cité dans un communiqué. Mais ce niveau ne représente que «39,1% du trafic des neuf premiers mois de l’année 2019», avant l’irruption de la crise sanitaire et de son cortège de restrictions de déplacements. L’entreprise vise toujours un trafic annuel 2021 représentant «entre 40% et 50%» du niveau de 2019 (entre 30% et 40% pour Roissy et Orly) et un ratio excédent brut d’exploitation sur chiffre d’affaires «estimé entre 15% et 20%». ADP, qui a subi des pertes nettes de 1,17 milliard d’euros en 2020 et de 172 millions d’euros au premier semestre 2021, «poursuit ses efforts visant à stabiliser sa situation financière et conserve une trésorerie satisfaisante», a assuré M. de Romanet dans le communiqué.
- Le groupe suisse de chimie Sika (SIKA.SW, 315,40 $CHF), spécialisé dans les matériaux de construction, a confirmé ses objectifs pour 2021 vendredi après un bond de ses ventes sur neuf mois malgré les tensions sur les approvisionnements. Le fabricant de colles pour le bâtiment, mortiers et produits d’étanchéité a dégagé un bénéfice net de 765,1 millions de francs suisses (716,9 millions d’euros), en hausse de 36% par rapport à la même période l’an passé. Son chiffre d’affaires, en léger repli l’an passé malgré le choc de la crise sanitaire a quant à lui grimpé de 18,2% par rapport à plus de 6,8 milliards de francs suisses porté par une croissance à deux chiffres dans toutes ses activités à l’exception de celles liées à l’automobile. Les acquisitions ont contribué à sa croissance à hauteur de 1,3%. Dans le détail, ses ventes ont augmenté de 17,6% hors effets de changes dans la zone Europe Moyen-Orient et Afrique, portées par la rénovation et l’immobilier résidentiel et de 19,3% dans la zone Amériques grâce à la maintenance de grandes installations et chantiers dans la distribution et construction de centres de données. En Asie-Pacifique, elles se sont accrues de 20,7% notamment grâce aux projets d’infrastructures en Chine. Sa division axée sur les produits d’étanchéité pour l’automobile a enregistré une croissance moindre, ses ventes rebondissant de 9,9%. Sika a confirmé ses objectifs de moyen terme, visant toujours une croissance de 6 à 8% par an jusqu’en 2023, mais aussi pour l’ensemble de l’exercice 2021.
À surveiller
Rogers Communications (RCI.B, 60,19$): le feuilleton de la direction laisse un analyste (presque) de marbre. Si Aravinda Galappatthige de Canaccord Genuity révise légèrement à la baisse son cours cible pour Rogers Communications, ce n’est pas à cause des tensions qui persistent au conseil d’administration et de la haute direction de la société.
Saputo (SAP, 31,32$): quelques réserves à l’approche du dévoilement de ses résultats. À la suite d’une rencontre avec la direction, Irene Nattel de RBC Marchés des capitaux se garde quelques réserves à l’égard du spécialiste du fromage pour l’exercice 2022, mais demeure persuadée que Saputo renouera avec la croissance dès l’exercice 2023.
Canadien Pacifique (CP, 92,05$): l’acquisition de Kansas City Southern va bon train. Bien que les résultats du troisième trimestre du Canadien Pacifique soient affectés par les feux de forêt dans l’ouest du pays et de moins bonnes récoltes, l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins, Benoit Poirier, demeure optimiste à l’égard du titre.