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Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
03 mai
Dans les Titres en action:
- Le producteur de cannabis Organigram Holdings (OGI, 3,09$) a annoncé lundi que Greg Engel avait démissionné de son poste de chef de la direction. La société établie à Moncton, au Nouveau-Brunswick, a précisé que M. Engel continuerait d’être un conseiller spécial au conseil d’administration pendant la « période de transition ». Le président du conseil d’Organigram, Peter Amirault, a été nommé chef de la direction par intérim et il supervisera la gestion quotidienne de l’entreprise jusqu’à ce qu’un nouveau grand patron soit désigné. M. Engel dirigeait la société depuis 2017 et avait récemment participé à la signature de l’accord de 221 millions $ conclu entre Organigram et British American Tobacco. Dans les mois qui ont précédé cette entente, Organigram a annoncé qu’elle cultiverait moins de cannabis que ses installations de Moncton étaient censées en produire. Elle a également mis à pied au moins 220 travailleurs, soit environ le quart de son personnel.
- La Banque Scotia (BNS, 78,50 $) a annoncé lundi avoir signé un accord pour acheter à la famille Said une participation supplémentaire de 7,0 % dans ses activités au Chili, menées sous l’enseigne Scotiabank Chile. L’accord portera à 83 % la participation de la Scotia dans ses activités chiliennes. La banque a précisé que la transaction était évaluée à environ 500 millions $. Le chef de la direction de la Banque Scotia, Brian Porter, a affirmé que la présence de la banque au Chili était le principal pilier de ses activités internationales. La banque torontoise a précisé que l’accord appuyait son orientation stratégique, qui consiste à se concentrer ses activités sur les marchés où elle est présente et peut prendre de l’expansion afin d’offrir la meilleure valeur aux clients. La transaction est assujettie aux conditions de clôture et aux approbations réglementaires habituelles.
- Bombardier (BBD.B, 0,95 $) devrait générer des revenus en hausse au premier trimestre alors que l’avionneur a entrepris des discussions avec les détenteurs de ses titres de dette afin d’obtenir des consentements à la suite d’allégations entourant le non-respect de certaines clauses. La multinationale en a fait l’annonce lundi en dévoilant des résultats préliminaires qui tablent sur un chiffre d’affaires de 1,3 milliard $, en hausse de 18 %. Les résultats complets doivent être dévoilés jeudi, à l’occasion de l’assemblée annuelle. Bombardier a dit avoir reçu une lettre le 22 avril dernier dans laquelle le détenteur d’un titre de dette venant à échéance en 2034 allègue que les nombreuses ventes d’actifs — comme la division de matériel roulant, les jets régionaux CRJ et le secteur aérostructures — constituent un «manquement à certaines clauses». Dans un communiqué, la société estime plutôt que ces allégations sont «sans fondement» et que ces décisions lui permettront de se repositionner, d’accélérer son désendettement et d’améliorer son bilan financier. L’avionneur québécois a ainsi décidé de solliciter le consentement des détenteurs de ses titres de dette.
- Le géant américain des télécoms Verizon (VZ, 58,17 $US) a annoncé lundi un accord avec Apollo Global Management sur la vente de sa branche média pour 5 milliards de dollars, incluant AOL et Yahoo, deux anciens éléphants de l’internet tombés depuis en disgrâce. Selon les termes de la transaction, détaillés dans un communiqué de Verizon, le groupe va recevoir du fonds d’investissement Apollo 4,25 milliards de dollars en espèces, et 750 millions de dollars en titres préférentiels. Verizon gardera une participation de 10% dans la nouvelle entité, appelée «Yahoo», et Guru Gowrappan restera à sa tête lorsque la transaction sera terminée, en principe au deuxième semestre. Yahoo et AOL, deux grands noms de l’internet des années 2000, avaient été acquis pour près de 9 milliards de dollars par Verizon il y a quelques années, AOL à Time Warner pour 4,4 milliards de dollars en 2015, et Yahoo pour 4,48 milliards de dollars en 2017. Mais Verizon n’a pas connu le succès espéré sur sa branche média et a notamment dû provisionner fin 2018 une perte de 4,9 milliards de dollars, dont 4,6 milliards pour cette seule branche, et réduire ses effectifs.
- Les ventes du groupe américain Estée Lauder (EL, 297,08 $US) ont connu une croissance robuste de janvier à mars, alors que le groupe de cosmétiques a vendu plus de produits de soin de la peau, mais moins de maquillage pendant la pandémie. Si le bénéfice net par action est ressorti à 1,62 dollar, au-dessus des prévisions, son chiffre d’affaires au 3e trimestre de son exercice décalé a toutefois un peu déçu les analystes, à 3,87 milliards dollars, en hausse de 16% par rapport à la même époque en 2020. Le groupe qui chapeaute les marques Estée Lauder, Clinique, Origins, La Mer ou Aveda, avait enregistré une perte il y a un an avec le début de la pandémie. Les ventes de produits de soins ont ainsi grimpé de 31% pour représenter 2,25 milliards de dollars tandis que le maquillage a encore reculé de 11% pour s’établir à un milliard de dollars de recettes. L’action perdait plus de 5% lundi à l’ouverture de la séance à la Bourse de New York.
À surveiller
Power Corporation du Canada (POW, 35,72$): la fin de l’aubaine? En jouant bien ses cartes, la valeur de l’actif net de Power Corporation pourrait augmenter, ce qui lui permettrait d’obtenir éventuellement une recommandation de «surperformance», anticipe Jaeme Gloyn, de Financière Banque Nationale, qui entame le suivi du conglomérat avec une recommandation «performance de secteur».
Uni-Sélect (UNS, 13,74 $): que faire de la dette? Le distributeur de pièces automobile n’aura pas le choix de réduire le poids de sa dette s’il veut poursuivre une nouvelle stratégie de croissance, croit Jonathan Lamers, de BMO Marchés des capitaux.
Cogeco Communications (CCA, 116,50 $): pas de signe caché. Les investisseurs ne devraient pas voir dans le renouvellement du programme de rachat d’actions plus que ce qu’il est, estime Jérôme Dubreuil, de Desjardins Marché des capitaux.
04 mai
Dans les Titres en action:
- Thomson Reuters (TRI, 118,39 $) a affiché mardi un bénéfice du premier trimestre de près de 5,04 milliards $ US, notamment grâce à la conclusion de la vente de son investissement dans la firme de données financières Refinitiv au propriétaire de la Bourse de Londres. Le profit par action de la société a atteint 10,13 $ US pour le trimestre clos le 31 mars, un résultat en hausse par rapport au bénéfice de 193 millions $ US, ou 39 cents US par action, engrangé au terme de la même période un an plus tôt. En excluant la vente de Refinitiv et d’autres éléments non récurrents, le bénéfice ajusté de Thomson Reuters s’est chiffré à 59 cents US par action, ce qui se comparait à un profit ajusté par action de 48 cents US pour le premier trimestre de l’an dernier. Les revenus trimestriels ont grimpé à 1,58 milliard $ US, comparativement à ceux de 1,52 milliard $ US de l’an dernier. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 42 cents US par action et à des revenus de 1,56 milliard $ US, selon les prévisions recueillies par Refinitiv. Dans ses perspectives pour 2021, Thomson Reuters a indiqué s’attendre à une croissance des revenus d’entre 3,5 % et 4,0 %, alors que ses prévisions précédentes visaient plutôt une croissance d’entre 3,0 % et 4,0 %.
- ConocoPhillips (COP, 52,82 $US) prévoit de vendre sa participation d’environ 10 % dans Cenovus Energy (CVE, 9,46 $) dans le cadre d’un plan visant à financer le rachat de ses propres actions. La société énergétique américaine a acquis des actions de Cenovus en 2017, lorsque la société établie à Calgary a acheté certaines activités de sables bitumineux et des actifs de gaz naturel de ConocoPhillips. Cenovus a payé 17,7 milliards $ dans le cadre de cette transaction, soit 14,1 milliards $ en espèces et le reste avec 208 millions d’actions. ConocoPhillips a annoncé son intention de vendre les actions lors de la publication de ses résultats du premier trimestre. Elle a précisé qu’elle voulait vendre les actions sur le marché libre à partir du deuxième trimestre de 2021 et qu’elle prévoyait d’achever cette opération d’ici le quatrième trimestre de 2022. La cadence des ventes sera guidée par les conditions du marché, a−t−elle ajouté.
- La pharmaceutique Bausch Health (BHC, 34,28 $) a affiché mardi une perte du premier trimestre de 610 millions $ US, ce qui se compare à une perte de 152 millions $ US pour la même période un an plus tôt. La société établie à Laval a précisé que sa perte par action avait été de 1,71 $ US au plus récent trimestre, en regard d’une perte de 43 cents US pour les trois premiers mois de 2020. Les résultats comprenaient une charge de dépréciation de 469 millions $ US liée aux activités d’Ortho Dermatologics, et à une autre charge de dépréciation de 71 millions $ US liée à une gamme de produits d’Ortho Dermatologics. Sur une base ajustée, Bausch Health a réalisé un bénéfice de 370 millions $ US au cours du premier trimestre, un résultat en hausse par rapport à celui de 316 millions $ US de la même période l’an dernier. Les revenus trimestriels ont totalisé près de 2,03 milliards $ US pour le premier trimestre de 2021, alors qu’ils avaient été de 2,01 milliards $ US un an plus tôt. Bausch Health a précisé qu’en excluant l’incidence favorable du taux de change, évalué à 33 millions $ US, et l’impact de 10 millions $ des désinvestissements et des activités abandonnées, les revenus ont reculé de 8 millions $ US par rapport à l’an dernier.
- Le groupe pharmaceutique américain Pfizer (PFE, 39,83 $US) a indiqué mardi qu’il s’attendait à vendre 1,6 milliard de doses de son vaccin contre la COVID-19, développé en partenariat avec BioNTech, en 2021 pour environ 26 milliards de dollars, soit bien plus que prévu auparavant. L’entreprise avait estimé fin février qu’elle écoulerait environ 15 milliards de dollars de sérum sur l’ensemble de l’année. Elle a depuis signé d’autres contrats pour 2021, avec la Commission européenne notamment, et a indiqué mardi avoir conclu des accords avec le Canada et Israël pour fournir des vaccins au-delà de 2021. Pfizer souligne dans un communiqué «être en train de négocier des contrats potentiels similaires avec de nombreux autres pays». Fort de la demande pour son produit phare, qui devient ainsi l’un des plus gros succès de l’histoire de la pharmacie, le groupe a nettement relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Le chiffre d’affaires total en 2021 devrait atteindre entre 70,5 et 72,5 milliards de dollars, contre 59,4 et 61,4 milliards prévus auparavant. Pfizer mise par ailleurs sur un bénéfice par action ajusté compris entre 3,55 et 3,65 dollars, contre 3,10 à 3,20 dollars auparavant.
- Lufthansa (LHA, 11,32 €) demande mardi à son assemblée générale le feu vert pour une augmentation du capital de 5,5 milliards d’euros maximum afin de rembourser les aides publiques qui ont permis au premier groupe européen de transport aérien d’éviter la faillite en pleine crise de la COVID-19. Les actionnaires — dont l’État allemand, qui détient 20% depuis le sauvetage — permettront à la compagnie de «retourner à la stabilité financière», fait valoir le patron Carsten Spohr selon le texte de son discours transmis en amont de l’assemblée qui a débuté à 10 h locales (4 h au Québec). La «plus grande partie» des recettes de l’émission de nouvelles actions, dont ni le montant final ni la date n’ont été décidés, servira à «rembourser» les aides publiques, ajoute-t-il. Une telle opération est généralement impopulaire chez les actionnaires, car elle fait mécaniquement baisser la valeur des titres en circulation. Mais la direction table sur l’approbation des actionnaires. Lufthansa a jusqu’ici utilisé 2,5 milliards d’euros sur le montant de 6,8 milliards du plan de sauvetage allemand, dont 300 millions d’euros représentaient la prise de participation publique. Le groupe en a remboursé un milliard en février. Le groupe, qui compte aussi les compagnies Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines a, comme l’ensemble du secteur aérien, lourdement souffert des conséquences de la pandémie.
- L’équipementier sportif américain Under Armour (UA, 24,17 $US) a annoncé lundi avoir déboursé 9 millions de dollars pour régler un différend avec le gendarme de la Bourse américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), qui accuse le groupe de fraude comptable. En payant cette somme, Under Armour, qui sponsorise notamment la superstar du football américain Tom Brady, le boxeur Anthony Joshua, ou encore le basketteur Stephen Curry, met fin aux procédures sans pour autant reconnaître sa culpabilité. «Les équipes de la SEC ont confirmé qu’elles n’avaient pas l’intention de recommander que des mesures coercitives soient prises contre le président exécutif du conseil d’administration, le directeur financier, ou tout autre membre de la direction en relation avec cette enquête», a précisé le groupe dans un communiqué. La SEC estime qu’Under Armour a cherché à induire en erreur les investisseurs en ayant recours, entre le troisième trimestre 2015 et le quatrième trimestre 2016, à des pratiques frauduleuses lui permettant de faire gonfler son chiffre d’affaires afin qu’il soit conforme aux prévisions des analystes.
À surveiller
Taiga Motors (TAIG, 12,52$): en avance d’une forte concurrence. Taiga a environ deux à trois ans d’avance sur ses concurrents dans le segment des véhicules récréatifs 100% électrique, estime Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale, qui entame le suivi du titre avec une recommandation «surperformance» et un cours cible de 19$.
Stella-Jones (SJ, 52,51$): la ruée vers le bois. La ruée vers le bois résidentiel a permis à Stella-Jones d’enregistrer de bons résultats, note Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.
Cargojet (CJT, 180,99$): un point d’entrée. Le commerce en ligne devrait continuer de donner des ailes au transporteur de cargo, croit Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux.
05 mai
Dans les Titres en action:
- Les Compagnies Loblaw (L, 69,53$) ont affiché mercredi un bénéfice du premier trimestre en hausse de 30 % par rapport à l’an dernier, aidées par une amélioration de leurs activités de services financiers. La chaîne d’épiceries et de pharmacies a fait état d’un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 313 millions $, ou 90 cents par action, pour son trimestre clos le 27 mars. Ce résultat se comparait à un profit de 240 millions $, ou 66 cents par action, au même trimestre l’an dernier. Le segment des services financiers de l’entreprise a vu une réduction de 20 millions $ de ses provisions pour pertes sur mauvaises créances au cours du trimestre, comparativement à une augmentation de 50 millions $ pour le premier trimestre de 2020. Les revenus ont totalisé 11,87 milliards $, un chiffre d’affaires en hausse par rapport à celui de 11,80 milliards $ de la même période un an plus tôt. Les ventes des épiciers ouverts depuis au moins un an ont avancé de 0,1 % tandis que celles des pharmacies ouvertes depuis au moins un an ont reculé de 1,7 %. Sur une base ajustée, Loblaw a réalisé un profit de 1,13 $ par action, comparativement à un bénéfice ajusté de 97 cents par action l’an dernier.
- Chorus Aviation (CHR, 4,32$) a annoncé mercredi avoir signé un contrat de trois ans avec Purolator pour des services nolisés de fret aérien. L’accord fait suite à un essai initial de six mois. Purolator a fait valoir que l’accord complétait son réseau existant et augmenterait les options de service pour les expéditions transfrontalières. Chorus est surtout connue pour sa filiale Jazz Aviation, qui fournit des services aériens régionaux à Air Canada, mais son chef de la direction, Joe Randell, a souligné que le fret aérien avait «une importance croissante» aux yeux du transporteur. En vertu de l’accord annoncé mercredi, la filiale de Chorus, Voyageur Aviation, remplacera deux avions−cargos simplifiés Dash 8−100, utilisés pour le service d’essai, par deux avions−cargos Dash 8−100. Voyageur a conçu et développé ce dernier Dash 8−100 pour transporter une charge marchande type de 4500 kilogrammes et un volume de 39 mètres cubes.
- La société minière canadienne Barrick Gold (GOLD, 22,20 $US) a annoncé mercredi une hausse de 35% de son bénéfice net au premier trimestre, dépassant les attentes des analystes grâce à la hausse du métal jaune. Barrick Gold, deuxième producteur mondial d’or, a dégagé un bénéfice net de 538 millions de dollars américains (448 millions d’euros) lors de ce trimestre terminé le 31 mars, comparativement à 400 millions il y a un an, selon un communiqué du groupe. Hors éléments exceptionnels et ramené à une action, le bénéfice ajusté est ressorti à 29 cents, un cent de plus que le consensus des analystes. Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe, qui exploite cinq des dix plus grandes mines d’or de la planète, a progressé de 9% à plus de 2,9 milliards de dollars. Barrick a produit et vendu moins d’or au premier trimestre qu’il y a un an, mais a profité d’une hausse de 12% du prix de vente moyen. La hausse des prix du cuivre a également contribué à l’amélioration des résultats.
- General Motors (GM, 55,34 $US) a vu ses profits bondir au premier trimestre et a confirmé ses prévisions annuelles malgré la pénurie de semi-conducteurs qui touche actuellement l’ensemble de la production du secteur automobile. Avec la carence de semi-conducteurs, devenus un élément essentiel sur les chaînes automobiles, la période «reste compliquée pour l’entreprise qui sort tout juste de 2020», a souligné la patronne du groupe, Mary Barra, dans une lettre aux actionnaires. Le numéro un de l’automobile aux États-Unis s’attend toujours à un bénéfice opérationnel compris entre 10 et 11 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année, contre 9,7 milliards en 2020. «Au vu de ce que nous savons aujourd’hui, les résultats devraient ressortir dans le haut de cette fourchette», a souligné Mme Barra. Le groupe s’attend par ailleurs à un bénéfice net compris entre 6,8 et 7,6 milliards de dollars, et à un bénéfice ajusté par action et hors éléments exceptionnels compris entre 4,50 et 5,25 dollars. Les analystes s’attendent en moyenne à 5,24 dollars. Au premier trimestre, le groupe américain a dégagé un bénéfice net de 3 milliards de dollars, contre 294 millions un an plus tôt sur la même période. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice a largement dépassé les attentes des analystes en s’affichant à 2,25 dollars, contre 1,04 dollar prévu. Son chiffre d’affaires est ressorti quasi stable, à 32,5 milliards de dollars.
- L’action de Nutrien (NTR, 58,35 $US) a pris plus de 4 % mardi, après que le producteur d’engrais a révisé à la hausse ses prévisions pour son exercice, misant sur une hausse des dépenses de ses clients agriculteurs, qui voudront profiter des prix élevés des récoltes. La société de Saskatoon dit s’attendre à ce que les dépenses pour les intrants des récoltes augmentent de plus de trois pour cent dans ses marchés clés. Cette croissance devrait être soutenue par de plus grandes superficies de culture et par une hausse des prix des produits de protection des récoltes et des nutriments. Nutrien a haussé le point milieu de sa prévision de bénéfice net ajusté par action pour l’exercice 2021 pour le faire passer à 2,90 $ US, par rapport à 2,40 $ US précédemment. Sa prévision pour le point milieu de son bénéfice ajusté avant impôts, intérêt, dépréciation et amortissement est passée de 4,25 milliards $ US à 4,65 milliards $ US. Son action a pris mardi 3,13 $, soit 4,6 %, pour clôturer à 71,85 $ à la Bourse de Toronto. Par ailleurs, Nutrien a affiché un bénéfice net de 133 millions $ US pour son premier trimestre, à partir de revenus de 4,66 milliards $ US. En comparaison, il avait réalisé une perte nette de 35 millions $ US et un chiffre d’affaires de 4,2 milliards $ US au cours de la même période en 2020.
- Danone (BN, 58,89 €) va supprimer «60-70 postes» chez les cadres et personnels administratifs de sa filiale Eaux minérales d’Evian, a-t-on appris mercredi auprès de la CGT locale. Ces suppressions de postes, qui pourraient être effectives «à la fin de l’été», doivent encore être précisées, ajoute Raymond Bottollier, le secrétaire CGT de l’entreprise, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie. Selon le syndicaliste, ces suppressions de postes s’inscrivent dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) intitulé «Local First». Ce projet de réorganisation mondiale, porté par le PDG Emmanuel Faber à l’automne 2020 avant qu’il ne soit évincé mi-mars de la tête du groupe, n’a pas été désavoué par la nouvelle direction. Début avril, celle-ci a confirmé envisager de supprimer 1 850 postes dans le monde, dont 458 en France.
- La décision d’investissement sur un important projet gazier en Papouasie–Nouvelle-Guinée a été repoussée à 2 023, a annoncé mercredi le groupe Total (TOT, 45,40 $US), faisant état d’une «remobilisation» après une rencontre avec le gouvernement. «L’objectif est de lancer les études d’ingénierie de détail (FEED) début 2022 en vue d’une décision finale d’investissement en 2023», indique le groupe français dans un communiqué. Cette décision était attendue initialement en 2020, mais le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) a été retardé par la crise sanitaire ainsi que la volonté du gouvernement local de renégocier le contrat. Arrivé à la tête du gouvernement en mai 2019, l’ancien ministre des Finances James Marape avait en effet cherché à renégocier le contrat pour obtenir plus de retombées économiques puis donné son feu vert au projet en septembre de la même année.
- La pénurie mondiale de puces électroniques a empêché le groupe automobile Stellantis (STLA, 16,76 $US), issu de la récente fusion de Peugeot-Citroën et de Fiat-Chrysler, de produire 190 000 véhicules au premier trimestre, mais n’a pas encore freiné ses ventes, a annoncé le constructeur mercredi. Le groupe aux 14 marques prévient que le manque de semi-conducteurs, fabriqués principalement en Asie et sujets à une demande mondiale exceptionnelle, va perdurer et avoir un «impact supérieur» au deuxième trimestre, avant une amélioration au deuxième semestre. La crise devrait se poursuivre jusqu’en 2022. Les usines ne peuvent fonctionner en l’absence de ces composants devenus omniprésents dans les voitures, et soumis à la concurrence très forte de l’informatique depuis que la pandémie a accéléré l’essor du télétravail et des loisirs à la maison. La visibilité est «très limitée» et le groupe gère la situation «au jour le jour», en fonction du stock et de la rentabilité des modèles, a souligné la direction de Stellantis.
À surveiller
Nutrien (NTR, 55,96$US): l’un des meilleurs trimestres en 15 ans pour le géant des engrais. Ben Isaacson de Banque Scotia est si impressionné par les résultats du premier trimestre du principal producteur d’engrais au monde qu’il intitule son rapport «Boom».
Suncor Énergie (SU, 26,93$): un potentiel de rattrapage. La performance de la pétrolière intégrée au premier trimestre a plu à Menno Hulsof de TD Valeurs mobilières qui y voit la démonstration de la bonne exécution opérationnelle.
Toromont (TIH, 98,44$): un fort premier trimestre de reprise. Le distributeur d’équipements lourds a fait nettement mieux que prévu au premier trimestre qui se compare au trimestre pandémique de 2020.
06 mai
Dans les Titres en action:
- Le géant québécois du papier Cascades (CAS, 14,70 $) a essuyé au premier trimestre de l’exercice en cours des reculs de ses bénéfices par rapport au trimestre correspondant de 2020. En un an, le bénéfice d’exploitation a chuté de 40 %, de 87 millions $ à 52 millions $; par action, le bénéfice net a reculé de 0,24 $ à 0,22 $. Le bénéfice d’exploitation ajusté a baissé de 25 %, de 87 millions $ à 65 millions $. Par action, le bénéfice net ajusté est passé en un an de 0,42 $ à 0,29 $. Le président et chef de la direction de Cascades, Mario Plourde, explique que la baisse séquentielle des résultats s’explique principalement par l’importante contraction de la demande pour les papiers tissu destinés au commerce de détail. Ce secteur a accumulé des inventaires élevés en 2020. Il y a aussi eu déclin de la demande plus faible pour les produits destinés aux marchés hors foyer. Les ventes ont atteint 1,182 milliard $ au premier trimestre de 2020, 7 % de moins qu’à la même période de l’exercice précédent.
- Le constructeur de voitures de luxe Aston Martin Lagonda (AML, 1 9101,50 £) a divisé sa perte par plus de deux au premier trimestre sur un an à 42,2 millions de livres, grâce à un chiffre d’affaires plus que doublé sur la période. Les recettes, qui ont bondi de 153% à 224,4 millions de livres, ont bénéficié de ventes de gros accélérées et d’une meilleure dynamique de prix grâce à une réduction de stocks, d’après un communiqué jeudi. «Je suis satisfait de notre performance des trois premiers mois de l’année, avec des résultats conformes à nos attentes, une bonne croissance et des progrès sur le chemin d’une rentabilité et de la génération de liquidités améliorées», a commenté le directeur général Tobias Moers. Le groupe britannique maintient ses objectifs à horizon 2024/2025 de ventes de 2 milliards de livres par an et d’un bénéfice d’exploitation de 500 millions de livres.
- Nintendo (7974.T, 61 610 yens) a signé des résultats record sur son exercice 2020-2021 clos au 31 mars, tirés par l’engouement mondial pour les jeux vidéo en ces temps de pandémie, mais le groupe japonais ne s’attend pas à rééditer de tels exploits en 2021-2022. La firme de Kyoto a enregistré un bénéfice net de 480,4 milliards de yens (5,38 milliards de dollars) sur son exercice annuel écoulé, un bond de 85,7% sur un an et un record historique pour l’entreprise, reléguant loin derrière son précédent record qui datait de 2008-2009, à l’époque de ses anciennes consoles Wii et DS. Son bénéfice opérationnel sur l’exercice écoulé s’est élevé à 640,6 milliards de yens (+81,8%) et son chiffre d’affaires annuel a totalisé 1 758,9 milliards de yens, soit 19,73 milliards de dollars (+34,4% sur un an), selon un communiqué. Ces résultats sont tous largement supérieurs aux dernières prévisions du groupe, qui tablait notamment sur un bénéfice net annuel de 400 milliards de yens et des ventes à 1 600 milliards de yens. Mais Nintendo ne s’attend pas à pouvoir faire aussi bien en 2021-2022: elle a dit jeudi prévoir un bénéfice net annuel de 340 milliards de yens (3,82 milliards de dollars), ce qui reviendrait à une chute de 29,2% sur un an.
- Toujours accablé par la pandémie, le groupe aérien Air France-KLM (AF, 4,45 €) a annoncé jeudi avoir subi une nouvelle lourde perte de 1,5 milliard d’euros au premier trimestre, et compte sur l’été pour commencer à remonter la pente. Les restrictions persistantes aux déplacements ont eu pour conséquence une chute de 73,4% du nombre de passagers et de 57% du chiffre d’affaires, à 2,2 milliards d’euros, par rapport au premier trimestre 2020, a précisé le groupe franco-néerlandais dans un communiqué. Le second trimestre, jusqu’ici, «ne montre pas d’amélioration notable» de l’activité, a déclaré le directeur financier, Frédéric Gagey, lors d’une conférence de presse téléphonique, espérant un «redémarrage» au cours de l’été. Aux abois et très endetté, Air France-KLM a été recapitalisé le mois dernier avec l’aide de l’État français, qui a doublé sa participation de 14,3% à 28,6%.
À surveiller
Loblaw (L, 69,40$): un bon départ qui redonne espoir. Le fort premier trimestre, qui a vu le bénéfice croître de 30% à 0,90$ par action, confirme ce que soupçonnait déjà Chris Li de Desjardins Marché des capitaux. L’aperçu de croissance de 10 à 15% qu’a fourni Loblaw pour 2021 s’avère trop prudent.
Cominar (CUF.UN, 9,68$): encore silence radio au sujet du plan stratégique. Le premier trimestre du Fonds de placement immobilier Cominar dépasse le consensus, mais rate la cible de Mario Sario, de Banque Scotia.
Gildan (GIL, 35,14$US): une reprise plus tôt que prévu. Le fabricant de t-shirts, chandails et sous-vêtements a produit un premier trimestre nettement mieux que prévu incitant Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux à relever fortement ses prévisions et son cours-cible.
07 mai
Dans les Titres en action:
- Le secteur du transport aérien canadien a beaucoup souffert depuis un peu plus d’un an de la crise de la COVID-19, et les résultats du premier trimestre qu’Air Canada (AC, 24,16 $) publie vendredi en témoignent. Le transporteur basé à Montréal a subi lors des trois premiers mois de l’exercice en cours une perte d’exploitation de 1,049 milliard $ comparativement à une perte de 433 millions $ au premier trimestre de 2020, une culbute de 616 millions $. La perte nette a été mesurée à 1,304 milliard $, soit 255 millions $ de plus qu’un an plus tôt, alors que le résultat avant impôts ajusté fait état d’une perte de 1,335 milliard $; au premier trimestre de 2020, cette perte s’était élevée à 520 millions $. Pendant la même période, la perte par action diluée est passée de 4$ à 3,90$. Air Canada a licencié 20 000 employés l’an dernier et plus de 1 700 autres en janvier dernier.
- Les chaînes de diffusion radiophonique Cogeco Média (CCA, 118 $) et Arsenal Média se sont échangé des stations de radio au Saguenay et en Abitibi-Témiscamingue. Dans un communiqué conjoint, les deux entreprises ont annoncé jeudi que les stations abitibiennes Capitale Rock et WoW de Cogeco Média — qui occupent six fréquences dans la région — passent aux mains d’Arsenal Média. En contrepartie, Arsenal Média cède à Cogeco Média la station CILM de Saguenay. Cogeco souligne que l’acquisition de CILM, une station musicale, lui permet de créer un duo musique-radio parlée à Saguenay, là où le diffuseur possède déjà la radio parlée KYK 95,7. Cogeco Média exploite plusieurs stations de radio au Québec et une en Ontario, notamment le 98,5 à Montréal. Elle est présente dans les régions de la Mauricie, de l’Estrie, de l’Outaouais, au Saguenay−Lac-Saint-Jean et dans les Laurentides, notamment. Arsenal Média, qui a déjà une vocation régionale, fait ainsi son entrée dans le marché abitibien.
- Le constructeur allemand BMW (BMW, 84,77 €) a vu ses profits bondir au premier trimestre et a confirmé ses prévisions annuelles, bénéficiant d’un impact limité de la pénurie de semi-conducteurs, mais affecté par une hausse du prix des matières premières. Le groupe allemand s’est appuyé sur un record de ventes, à 636 606 unités (+33,4%), dans toutes les régions du monde, particulièrement en Chine, pour engranger un bénéfice net de 2,8 milliards d’euros, après une chute à 574 millions sur la même période il y a un an, en raison de la pandémie. Lors de résultats préliminaires pour le premier trimestre 2021, le groupe avait fait état d’une hausse de 370% de son bénéfice avant impôts, à 3,75 milliards d’euros. Le résultat opérationnel progresse de 120%, à 3,02 milliards pour des ventes en hausse de 15% à 26,7 milliards d’euros. La marge opérationnelle de la branche automobile, très observée par les analystes, est remontée en flèche à 9,8% pour les trois premiers mois de l’année, contre 1,3% début 2020. Sur l’ensemble de l’année, le groupe vise pour cet indicateur la partie supérieure de la fourchette de sa prévision comprise entre 6% et 8%.
- L’équipementier sportif allemand Adidas (279,40 €) a démarré l’année 2021 en trombe, ses ventes dépassant leur niveau d’avant la pandémie grâce à la Chine, pendant qu’il espère se débarrasser de l’encombrant Reebok d’ici la fin de l’année. De janvier à mars, les ventes globales recentrées sur la marque phare Adidas ont représenté 5,27 milliards d’euros, en hausse de 20% sur un an et de 27% exprimées en monnaies locales, en se situant alors au-dessus du même trimestre affiché en 2019. L’ensemble a été tiré par un bond annuel de 43% des ventes en ligne, pendant que 89% des magasins dans le monde étaient ouverts. Un pas de géant a été effectué en Chine, où l’activité a gagné 156% sur un an alors que le début d’année 2020 avait été marqué par la première vague de la pandémie. L’Amérique du Nord et l’Europe ont progressé de 8%, alors que moins de 50% des magasins étaient ouverts en début d’année sur le Vieux continent, contre 80% désormais, et 91% au plan mondial, a précisé le patron du groupe, Kasper Rorsted, lors d’une conférence téléphonique. Sur l’année, les ventes en Chine devraient croître davantage que la cible proche de 20% visée à l’échelle du groupe. Cet objectif a été relevé par rapport à la précédente prévision se situant dans une fourchette entre 15 et 19%.
- Le conglomérat industriel allemand Siemens (SIE, 144,80 €) a fait état vendredi d’un triplement de son bénéfice net au deuxième trimestre 2020-2021, lui permettant de relever ses prévisions pour l’exercice en cours, dans un contexte de reprise de son activité, après une année marquée par la pandémie de coronavirus. Le groupe a enregistré un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros (contre 697 millions au deuxième trimestre 2019/2020), et un bénéfice opérationnel ajusté (EBITA) en hausse de 31% sur un an, à 2,088 milliards d’euros. Le groupe relève ses prévisions annuelles de bénéfice net à entre «5,7 milliards et 6,2 milliards d’euros», contre «entre 5,0 et 5,5 milliards» précédemment estimé. Suite à un exercice 2019/2020 marqué par les conséquences de la pandémie de coronavirus, le groupe connaît une forte reprise de ses activités depuis l’automne. Le conglomérat est particulièrement porté, comme une grande partie de l’industrie allemande, par le marché chinois.
- La start-up américaine Beyond Meat (BYND, 119,04 $US), qui fabrique des steaks et saucisses à base d’aliments végétaux uniquement, chutait en Bourse jeudi soir après avoir fait part d’une perte nette au premier trimestre, la consommation peinant à reprendre dans la restauration. L’action reculait de 6,7% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance à New York. Beyond Meat a perdu 27,3 millions de dollars de janvier à mars, contre un bénéfice net de 1,8 million sur la même période en 2020, détaille un communiqué. Son chiffre d’affaires a progressé de 11% à 108 millions de dollars. L’incertitude sur la demande des clients dans les mois à venir reste trop grande pour émettre des prévisions sur l’ensemble de l’année, a souligné Beyond Meat. Mais à court terme, le groupe s’attend au deuxième trimestre à un chiffre d’affaires compris entre 135 millions et 150 millions de dollars, ce qui correspondrait à une augmentation de 19% à 32%.
À surveiller
Boralex (BLX, 36,35$) : bien positionnée pour poursuivre sa forte croissance. Le producteur d’énergie renouvelable éolienne, solaire, hydroélectrique et thermique Boralex a dévoilé des résultats financiers conformes aux prévisions durant son premier trimestre.
Nuvei (NVEI, 81,97$CA): une acquisition bien vue dans les «paiements alternatifs». La société montréalaise de solutions de paiements Nuvei a annoncé cette semaine l’acquisition de Simplex, une start-up israélienne qui gère des transactions en cryptomonnaies, pour un montant de 250 millions de dollars américains*.
Bombardier (BBD.B, 0,90$CA): un analyste relève son cours cible sur un an. Bombardier a dévoilé jeudi des résultats financiers trimestriels conformes aux prévisions dévoilées plus tôt cette semaine.