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À surveiller: Transat A.T., Groupe BMTC, et Bombardier

Jean Gagnon|Publié le 13 Décembre 2019

Que faire avec les titres de Transat A.T., Groupe BMTC, et Bombardier? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Transat A.T., Groupe BMTC, ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

Transat A.T. (TRZ, 15,96 $): Possibilité de rendement de 13 % pour une période de trois à six mois

Les résultats de Transat pour le quatrième trimestre de son année financière 2019 ont été solides, mais ce qui va retenir l’attention au cours des prochains mois, ce sera la conclusion ou non de la transaction par laquelle Transat passera sous le joug d’Air Canada.

À ce moment, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, demeure confiant que la transaction va se matérialiser. Quant à elle, la direction de Transat prévoit toujours que le règlement de la transaction s’effectue durant son deuxième trimestre financier 2020, soit d’ici trois à six mois. L’examen de la transaction par les autorités réglementaires, au Canada et en Europe, suit son cours comme prévu, selon la direction.

Au prix offert par Air Canada de 18 $, cela représente un gain de près de 13 % à partir du cours actuel, estime l’analyste.

Les résultats du quatrième trimestre étaient divulgués hier, et ceux-ci ont excédé les attentes. Les bénéfices par action ajustés ont atteint 0,72$, alors que l’analyste de Desjardins avait prévu 0,47 $. Le consensus des analystes pour sa part tablait sur 0,59 $.

Les revenus du trimestre ont été de 693 millions, soit une hausse de 4 % sur une base comparable à l’année dernière et un résultat supérieur à la prévision de 673 millions du consensus des analystes.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont atteint 50,9 millions si l’on exclut un coût non récurrent de 10 millions en relation avec la transaction avec Air Canada. L’analyste de Desjardins avait prévu 40,2 millions. Enfin, la position d’encaisse s’établissait à 565 millions au 31 octobre 2019.

Les perspectives pour le trimestre en cours sont également encourageantes, selon les dires de la firme. À cette date, 56 % des sièges sont vendus, comparativement à 52 % au même moment l’année dernière.

Groupe BMTC (GBT, 10,16 $): La relance ne sera pas facile

Les résultats du troisième trimestre de la firme qui contrôle un des plus importants réseaux de vente au détail de meubles et d’appareils électroménagers et électroniques au Québec ont été décevants, aux dires de Stephen MacLeod, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

La tendance des ventes des magasins comparables est demeurée faible, et autant les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) que les bénéfices par action ont été inférieurs à ceux de l’année précédente, note l’analyste.

Les bénéfices par action ajustés ont été de 0,28 $ comparativement à une prévision de 0,36 $. Le BAIIA s’est établi à 14,6 millions, alors que la prévision de l’analyste était de 18,4 millions, une baisse de 18 % comparativement à l’année précédente.

Les attentes de l’analyste de BMO quant aux dépenses des consommateurs québécois sur le marché de l’ameublement pour l’année 2020 sont modestes. Le risque d’une détérioration additionnelle demeure bien présent, selon lui. Par conséquent, sa recommandation demeure « Performance égale au marché », et il abaisse son cours cible de 13 $ à 11,50 $.

Les économistes de la BMO estiment que les facteurs macro-économiques au Québec, tels l’emploi et la croissance du PIB, constituent actuellement une toile de fond intéressante. Toutefois, Stephen MacLeod craint que le niveau élevé des dettes des ménages affecte négativement les dépenses discrétionnaires, comme en fait foi le déclin des ventes comparables chez BMTC depuis le début de l’année.

Bombardier (BBD.B, 1,92 $): Un autre contrat de train subit un délai

La relance du titre de Bombardier est affectée par des difficultés bien connues avec cinq de ses contrats de fabrication de trains. Il semble qu’un autre cas vient de s’ajouter à la liste.

Selon une nouvelle de BBC News, un autre contrat de trains de Bombardier au Royaume-Uni subira un délai à cause de problèmes de logiciels.

Il s’agit du contrat East Anglia qui porte sur 111 trains d’une valeur de 869 millions de livres sterling que Bombardier avait annoncé en 2016 et dont les livraisons devaient s’échelonner en 2019 et 2020. Les délais causés par les problèmes de logiciel reporteront les livraisons à 2020, et potentiellement jusqu’au début de 2021.

Toutefois, la nouvelle ne devrait pas nécessairement surprendre les observateurs et les investisseurs, et son impact sera somme toute limité, selon Konark Gupta, analyste chez Scotia Capital.

En effet, l’analyste ne s’inquiète pas outre mesure de ce nouveau cas, car il comporte de fortes similitudes avec les problèmes que connaissent les contrats LOTRAIN et Crossrail. Ainsi, l’analyste croit que son impact est probablement déjà inclus dans les prévisions émises par la firme pour l’année 2019.

L’analyste s’attend à ce que Bombardier tienne compte de ce nouveau cas de délai dans ses prévisions de 2020. Mais il ne croit pas qu’il doive modifier pour autant ses prévisions quant aux flux de trésorerie libres que l’entreprise générera en 2020.

La recommandation de l’analyste pour le titre de Bombardier est de « Performance égale au secteur », et son cours cible est de 2,75 $.