(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Shopify, Cascades et Tamarack Valley Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Shopify Inc. (SHOP-NYSE, 1 542,57 $ US): de plus en plus de leviers de croissance
La plate-forme de commerce électronique en mode SaaS (logiciel en tant que service) publiait hier des résultats pour son deuxième trimestre supérieurs aux prévisions du consensus des analystes, dont les siennes, rapporte Richard Tse, analyste à la Financière Banque Nationale.
Pour la première fois, les revenus trimestriels ont atteint 1 milliard de dollars américains (G$ US). La valeur nette de la marchandise a touché 42,2 G$ US. Mais surtout, la firme d’Ottawa a donné une bonne indication de ses leviers d’opérations en réalisant des bénéfices par action ajustés de 2,24 $ US alors que le consensus des analystes des consensus se situait à 0,97 $ US.
L’analyste de la Financière croit que malgré la réouverture des économies les changements dans la façon de faire du commerce à partir de plateformes omnicanales plus larges est là pour rester. On le note dans les données de Shopify au Royaume-Uni où la valeur nette des marchandises a augmenté plus rapidement que celle de l’ensemble de la firme, ce qui suggère d’après lui que le commerce en ligne et en magasins deviennent moins mutuellement exclusifs.
Pour profiter de tous ces leviers de croissance, Shopify continue d’étendre ses services aux marchands et aux consommateurs en offrant de nouvelles applications telles Shop et POS Pro, ainsi que de nouvelles solutions FinTech, note Richard Tse.
Il réitère sa recommandation de « surperformance » et son cours cible de 2 000 $ US, soit une appréciation de 30 % à partir du cours actuel.
Cascades Inc. (CAS, 15,57 $): la vente d’actifs européens favorisera l’évaluation du titre
Cascades Inc. (CAS, 15,57 $): la vente d’actifs européens favorisera l’évaluation du titre
Le 5 juillet, la direction de Cascades concluait une entente lui permettant de vendre sa participation de 57,6 % dans le fabricant de carton Reno de Medici (RdM) pour un montant de 461 millions de dollars canadiens.
Zachary Evershed, analyste à la Financière Banque Nationale, croit que la transaction améliorera la situation de Cascades en lui permettant de simplifier ses opérations sans perdre de synergies, en plus de fournir un influx de capital au bon moment pour financer le projet de transformation de l’usine de Bear Island estimé à 380 millions. L’analyste prévoit maintenant que le ratio dette nette/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) n’excèdera pas 3,1 cette année alors qu’il prévoyait 3,4 avant la vente de RdM.
De plus, l’analyste croit qu’en réduisant les activités de la firme de quatre à trois segments cela permettra au titre de réduire l’écart d’évaluation avec ses concurrents et qui s’est accentué au cours des 12 derniers mois.
Cascades a souffert depuis deux ans de ne pas participer à une expansion du multiple cours/bénéfices du segment du Carton-caisse semblable à celle de ses pairs, mais grâce à la vente de RdM, cette situation devrait maintenant se corriger, croit l’analyste dont la recommandation est « surperformance ». Il hausse légèrement son cours cible de 20,50 $ à 21 $. Il n’y a plus de raison pour que Cascades ne participe pas à la même expansion de multiple que ses pairs, compte tenu principalement du bon état de son bilan financier et de la qualité de ses actifs, selon lui.
Tamarack Valley Energy Ltd. (TVE, 2,51 $): elle nage dans les flux de trésorerie libres
Tamarack Valley Energy Ltd. (TVE, 2,51 $): elle nage dans les flux de trésorerie libres
La société d’exploration et de production de pétrole et de gaz naturel de Calgary annonçait hier de bons résultats financiers pour son 2e trimestre. Autant la production que les flux de trésorerie libres générés ont excédé les anticipations, ainsi que les résultats de forage à ses champs pétrolifères de Clearwater et de Charlie Lake, résume Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins.
Les flux de trésorerie ont atteint 0,21 $, alors que l’analyste prévoyait 0,18 $. La firme a produit 32 416 barils équivalent pétrole par jour durant le trimestre, soit 8 % de plus que les prévisions des analystes qui se situaient autour de 32 000. Pour leur part, les dépenses d’investissement en exploration et en développement se sont limitées 30,8 millions alors que les attentes se situaient plutôt à 35 millions.
La compagnie a amorcé avec succès sa production à ses deux premiers puits de Charlie Lake acquis récemment. Elle a également foré 8 puits nets dans la région de Nipisi tout en améliorant significativement l’efficacité de l’utilisation de son capital, estime l’analyste de Desjardins.
Du côté du bilan financier, la dette nette de la firme a augmenté de 506 millions à la suite des acquisitions de Clearwater et Charlie Lake qu’elle a financé par des prêts bancaires. Mais elle prévoit générer environ 163 millions de flux de trésorerie libres d’ici la fin de l’année et 330 millions de plus en 2022, ce qui lui permettra de rembourser la majeure partie de ces prêts.
Malgré ces excellents résultats du 2e trimestre, la direction n’apporte aucun changement à ses prévisions pour le reste de l’année. Elle prévoit toujours une production moyenne de 33 000 barils équivalent pétrole par jour et un budget de dépenses en capital de 165 à 175 millions.
Chris MacCulloch recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 4,25 $.