Que faire avec les titres de Peloton, Comcast et TFI International? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Peloton, Comcast et TFI International? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Peloton (PTON, 82,28$US): un élan qui ne s’essoufflera pas
Le service d’exercices pour la maison par abonnement a profité de la pandémie pour faire le plein de nouveaux abonnés confinés à leur maison et curieux de mettre le pied au pédalier de ses vélos stationnaires et autres appareils d’exercice connectés. Ça a évidemment fait bondir ses revenus et, par conséquent, la valeur de son titre.
Mais ce ne sera pas que passager, assure le groupe d’investissement JMP, qui pense qu’il y a plus, derrière les récents succès de Peloton, que l’effet du confinement. «La pandémie a eu un effet d’entraînement naturel, mais le bouche-à-oreille a aussi joué son rôle, tout comme l’attrait d’un essai gratuit de 90 jours à la maison. Le service a fait passer ses abonnés de 14 millions lors de son entrée en Bourse (en septembre 2019) à près de 30 millions aujourd’hui, et selon les sondages, entre 25 et 50 pour cent des nouveaux abonnés seulement annuleront leur abonnement et retourneront s’entraîner en salle», écrit l’analyste Ronald V. Josey, dans une note aux investisseurs.
JMP rappelle que Peloton a doublé la capacité de production de ses vélos et autres accessoires, qui se vendent quand même à fort prix, et que la demande continue de surpasser l’offre, ce qui est bon signe à moyen terme. Dans ce contexte, le groupe attribue la cote «surperformance» à son titre, et hausse son cours cible de 50$US à 109$US.
Comcast (CMCSA, 44,44$US): il y a encore des progrès à faire
Comcast (CMCSA, 44,44$US): il y a encore des progrès à faire
Le titre du fournisseur américain de services de télécommunication a vu sa valeur grimper de 35% depuis son creux de la fin mars, mais ce n’est pas fini, croit la firme d’analyse Trefis. Il faut dire qu’à un prix légèrement sous les 45$US, son titre demeure sous son sommet d’avant la pandémie, qui avoisinait les 48$US, ce qui laisse croire que la capitalisation de l’entreprise pourrait au moins retourner à ce niveau, mais elle pourrait aussi continuer à monter, ajouter l’agence bostonienne.
«La fermeture de l’activité économique dans la plupart des villes aux États-Unis a forcé les gens à rester assis à la maison, et ce confinement a produit une demande plus élevée en services Internet, comme la vidéo sur demande. Les consommateurs ont aussi réduit leurs dépenses, ce qui a évidemment touché la division publicitaire de Comcast et ses parcs thématiques (…), mais le lancement de Peacock, la plateforme de vidéo sur demande, par Comcast devrait lui permettre de profiter de la demande accrue de ce côté», écrit Trefis, dans une note aux investisseurs.
Peacock devra jouer du coude pour se tailler une place aux côtés de Netflix et Disney+, mais le service offert en version gratuite et en version par abonnement profite d’une bonne variété de contenu et de séries attrayantes et exclusives qui pourraient toucher la cible, croit Trefis. À ce titre, la firme pense que Peacock pourrait s’avérer un succès, et contribuer à rehausser le titre de Comcast d’un autre 10 pour cent.
TFI International (TFII, 57,26$): un oeil sur des proies alléchantes
TFI International (TFII, 57,26$): un oeil sur des proies alléchantes
Le spécialiste montréalais du transport a mis la main sur environ 600 millions $ en capitaux propres depuis le début de l’année, ce qui lui permet de garder l’œil ouvert pour d’éventuelles transactions. Le PDG Alain Bédard et le directeur des finances David Saperstein ont récemment admis que c’était d’ailleurs le plan, et qu’ils considéraient tout particulièrement dans la livraison de petits colis dans des créneaux spécialisés aux États-Unis.
«La direction a indiqué qu’ils voyaient de nombreuses occasions d’acquisitions aux États-Unis ainsi qu’au Canada, ce qui est encourageant en termes de croissance», écrit Walter Spracklin, analyste pour RBC Marché des capitaux. «Notre opinion: on recommande de prendre une participation avant que ces transactions aient lieu. La vision de la direction cadre avec les tendances durables que vous voyons dans ce secteur, et il y a un bon potentiel de croissance via les fusions et acquisitions.»
L’analyste torontois ne s’en fait pas avec la récente appréciation du titre de TFI à la Bourse de Toronto, et revoit même son propre cours cible à la hausse, de 62$ à 68$, lui attribuant la cote «surperformance».