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À surveiller: Netflix, Canadien National, Boyd Group

lesaffaires.com|Publié le 21 octobre 2020

Que faire avec les titres de Netflix, Canadien National et Boyd Group? Voici quelques recommandations d’analystes.

Que faire avec les titres de Netflix, du Canadien National et du Boyd Group? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Netflix (NFLX, 525,42$US): un automne difficile en vue

La direction de Netflix avait pourtant averti tout le monde: il y aura un ralentissement du nombre de nouveaux abonnés au cours de l’été. Ça s’est vérifié alors que «seulement» 2,2 millions de personnes ont ajouté leur nom à la liste de clients du service vidéo, qui a tout de même procédé à une hausse du coût de son abonnement dans la plupart des marchés où il est actif. Pendant ce temps, ses concurrents, Disney+ en tête, bonifient leur catalogue tout en gardant leurs prix inchangés. En d’autres mots, le même scénario est à prévoir pour les trois prochains mois, indique Wedbush.

Ça doit expliquer la chute de 5% du titre de Netflix dans les échanges électroniques avant l’ouverture, ce matin sur Wall Street.

«Les prévisions de la direction pour le quatrième trimestre sont quand même un peu meilleures qu’on l’anticipait. Mais la migration de certains éléments de contenu vers des plateformes rivales et la hausse des prix va encore ralentir la croissance des abonnements. Un flux de trésorerie historiquement négatif avec peu d’engagements pour un flux positif rendent la valeur actualisée du flux de trésorerie plutôt spéculative», écrit l’analyste Michael Pachter.

Wedbush réitère son évaluation du titre de Netflix avec la cote «sous-performance», mais hausse légèrement son cours cible de 220$US à 235$US.

 

Canadien National (CNR, 146,94$): un 3e trimestre qui déçoit

Canadien National (CNR, 146,94$): un 3e trimestre qui déçoit

Les résultats du CN au troisième trimestre se sont avérés sous les attentes, ce qui risque de ralentir le regain de valeur du titre. L’action du Canadien National a tout de même repris quelque 13% jusqu’à la fermeture du TSX, hier. Le profit du transporteur ferroviaire a baissé de 18%, malgré des livraisons record de céréales. Son bénéfice par action est de 1,38 $, moins que le 1,66 $ du même trimestre l’an dernier. Les analystes espéraient un BPA de 1,46$. La direction du CN a par ailleurs approuvé le versement d’un dividende de 57,5% par action ordinaire le 9 décembre prochain.

Tout ça ne satisfait pas la Banque Scotia. «Ces résultats sont légèrement décevants. Le trimestre a été plutôt turbulent en raison de plusieurs problèmes d’opération liés à la Covid-19, et nous nous attendons à ce que ces turbulences continuent, du moins en partie, au quatrième trimestre, mais les indicateurs demeurent positifs à long terme. Nous tirerions avantage de la faiblesse actuelle, car le CN peut délivrer une solide croissance au cours des quatre prochains trimestres», résume Konark Gupta.

L’analyste conserve la cote de «surperformance» accordée au titre du Canadien National, avec un cours cible inchangé de 152$.

 

Boyd Group (BYD, 204,44$): plus de circulation, plus d’accidents, plus d’action pour Boyd

Boyd Group (BYD, 204,44$): plus de circulation, plus d’accidents, plus d’action pour Boyd

Le spécialiste canadien des pièces de rechange pour le secteur automobile va profiter d’une reprise lente mais soutenue des activités au troisième trimestre pour reprendre un peu de galon. Les gens ont repris la route au courant de l’été et, plus il y a de véhicules qui se déplacent, plus il y a d’accrochages et plus les pièces de remplacement deviennent nécessaires. N’empêche, le groupe Boyd ne sera pas encore à son sommet. RBC Marché des capitaux prédit un recul des ventes comparables de 14% sur un an. En revanche, la position de Boyd dans le marché et ses efforts de réduction des coûts durant la pandémie pourraient lui être très bénéfiques à plus long terme, indique l’institution torontoise.

«L’entreprise continue de réduire ses dépenses et d’améliorer sa performance, mais on s’attend à ce que les yeux se tournent du côté des acquisitions et vers d’autres occasions de croissance rapide», écrit Steve Arthur. «Boyd a d’ailleurs mis la main sur cinq nouveaux commerces durant le troisième trimestre. Si les conditions économiques s’améliorent, on s’attend à un plus grand usage du capital dans les trois mois à venir.»

RBC demeure optimiste, mais ne change pas son évaluation du titre de Boyd Group, lui attribuant la cote «performance du secteur» avec un cours cible qui passe de 218,00$ à 222,00$.