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À surveiller: Metro, Fiera Capital et CAE

Jean Gagnon|Publié le 15 août 2019

Que faire avec les titres de Metro, Fiera Capital et CAE? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Metro, Fiera Capital et CAE ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Metro (MRU, 53,75 $): un autre bon trimestre

L’épicier devenu aussi pharmacien a présenté à nouveau de solides résultats à son troisième trimestre 2019. Et il continuera de le faire au cours des prochains trimestres, croit Irene Nattel, analyste chez RBC Marchés des capitaux. Toutefois, comme le titre se négocie déjà à prime relativement à ses pairs, l’analyste voit peu de possibilité d’améliorer sa recommandation de «performance au secteur». Mais elle hausse néanmoins son cours cible de 52$ à 55$.

Metro a réalisé durant le trimestre des bénéfices ajustés avant intérêts, impôts et amortissement de 423 millions de dollars, en hausse de 22,5%, un résultat sensiblement conforme aux attentes, note l’analyste.

Les bénéfices par action ont atteint 0,90$, soit une hausse de 20%. Les ventes de nourriture par magasins comparables ont augmenté de 3,1% grâce entre autres à une croissance modeste du nombre de clients.

Les prix à l’interne sont en hausse de 250 points de base dans les magasins comparables, soit 60 points de base de plus que le taux d’inflation.

L’intégration de Pharmacie Jean Coutu suit son cours, indique l’analyste. Durant le troisième trimestre, Metro a réalisé des synergies de 15,7 M$, soit un taux annualisé de 61 millions. Son objectif est de 75 millions qu’elle compte atteindre en trois ans.

Compte tenu des progrès réalisés durant les 14 premiers mois suivant l’acquisition, l’analyste croit possible que l’objectif de 75 M$ soit surpassé.

Le programme de rachats d’actions demeure un élément clé de la stratégie d’utilisation du capital chez Metro, estime Irene Nattel. La firme a racheté 1,13 million d’actions au troisième trimestre pour un total de 2,6 millions à ce jour pour l’année financière en cours. Le programme autorise l’achat de 7 millions d’actions pour la période se terminant le 22 novembre 2019.

L’analyste de la RBC estime que Metro rachètera environ 1% de ses actions en circulation durant son année financière 2019, et environ 5% pour chacune des années 2020 et 2021.

 

Fiera Capital (FSZ, 10,68 $): des résultats qui surpassent nettement les attentes

Fiera Capital (FSZ, 10,68 $): des résultats qui surpassent nettement les attentes

Des bénéfices supérieurs aux attentes et des entrées nettes de fonds ont marqué le deuxième trimestre de la société de gestion de placement de Montréal, indique Scott Chan, analyste chez Canaccord Genuity.

Fiera a réalisé des bénéfices ajustés de 0,33$ par action, bien au-dessus des prévisions autant de l’analyste de Canaccord que du consensus qui se situaient toutes à 0,28$.

Grâce à un contrôle efficace des coûts, la marge bénéficiaire avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a atteint 30,6% comparativement à 25,9% lors du même trimestre de l’année précédente, note l’analyste.

De plus, Les entrées nettes de fonds ont totalisé 1,1 milliard de dollars, grâce à une participation de chaque segment de la clientèle.

Comme l’évaluation boursière de Fiera traine derrière celle de ses concurrentes depuis le début de l’année, Scott Chan croit que le titre est bien placé pour sur-performer durant le reste de l’année 2019. Il recommande l’achat du titre en vue d’un objectif de 15$.

Tel que l’avait annoncé précédemment la direction, les actifs sous gestion au deuxième trimestre ont atteint 149,5 milliards de dollars, soit une hausse de 3,2% comparativement au premier trimestre. Plusieurs facteurs ont permis cette augmentation d’actifs sous gestion, dont la performance des marchés, l’acquisition de Palmer Capital, et des entrées nette de fonds, note l’analyste.

Les entrées nettes de fonds de 1,1 milliard au deuxième trimestre ont été relativement conformes aux prévisions des analystes. Fiera avait précédemment connu deux trimestres de retraits nets alors que la majorité des gestionnaires de fonds était affecté par la chute des marchés au quatrième trimestre 2018.

Pour l’instant, Fiera maintient son dividende trimestriel à 0,21$, ce qui assure un rendement du dividende de 7,8%. Depuis 2010, le taux de croissance moyen annualisé du dividende de Fiera a été de plus de 16%.

 

CAE (CAE, 34,17 $): le titre est malmené, mais la direction réitère ses prévisions

CAE (CAE, 34,17 $): le titre est malmené, mais la direction réitère ses prévisions

Le cours de l’action de CAE a été fortement malmené hier après l’annonce de ses résultats trimestriels. Le titre a clôturé la séance à 34,17$, soit un recul de 4,58%. Mais ce recul était nettement supérieur plus tôt dans la journée, atteignant même à un moment près de 15%.

Benoit Poirier, analyste chez Desjardins Marché des capitaux, reconnait qu’une certaine volatilité était probablement justifiée compte tenu des résultats du premier trimestre de l’année financière 2020 du leader mondial dans le domaine des simulateurs de vol et des solutions intégrées de formation autant dans le secteur civil que de la défense et de la santé.

Toutefois, l’analyste note que la direction réitère ses prévisions de ventes et de bénéfices pour l’ensemble de l’année indiquant ainsi de meilleurs résultats à venir durant la deuxième moitié de l’année.

Les bénéfices ajustés par action ont été de 0,24$ alors que le consensus des analystes prévoyait 0,28$, note l’analyse. La marge bénéficiaire avant impôts et amortissement a été plus faible que prévu, soit 13,7% alors que les attentes se situaient à 15,1%. 

Du côté du secteur de l’aviation civile sur lequel se porte beaucoup l’attention des investisseurs, la marge bénéficiaire a atteint 21,1%, au-dessus du consensus des analystes de 19%. L’acquisition de BAT, la division Formation pour l’avion d’affaires de Bombardier, a été un des principaux facteurs pour expliquer la hausse de la marge bénéficiaire, explique l’analyste. 

Quant au secteur de la défense, la marge bénéficiaire n’a été que 4,7%, alors que l’analyste de Desjardins tablait sur 9,2%. Une des raisons fut la répartition de la provenance des revenus, une plus grande portion provenant des services plutôt que de la livraison de produits.