(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Banque Laurentienne et Banque Royale? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
SNC-Lavalin (SNC, 36,57 $): baisse du dividende
La firme d’ingénierie montréalaise a perdu 1,6 milliard à son quatrième trimestre et la direction a décidé de couper le dividende de 65 %. Celui-ci passe de 1,15 $ à 0,40 $. Les investisseurs ont réagi négativement à la nouvelle annoncée vendredi, et l’action de SNC a chuté de près de 3 %. En moins d’un mois, le cours de l’action a perdu 28 %. En juin, le titre cotait à plus de 60 $, alors qu’il ne vaut plus que 34,76 $.
Les pertes du dernier trimestre sont attribuables en grande partie aux difficultés rencontrées dans le secteur Pétrole et gaz, ainsi que dans un projet dans le secteur minier au Chili.
Mais l’exaspération des investisseurs envers SNC tient beaucoup, semble-t-il, à l’incapacité jusqu’à maintenant de la firme à obtenir un accord de réparation qui lui éviterait un procès pour corruption dans les dossiers très médiatisés de la Libye et du CUSUM. À noter toutefois que si un procès devait s’engager, il s’étendrait sur plusieurs années durant lesquelles SNC sera libre de soumissionner sur tous les contrats du gouvernement canadien.
Par ailleurs, le plus important actionnaire de SNC, la Caisse de dépôt et placement du Québec, a réitéré par la bouche de son président Michael Sabia son appui entier envers l’entreprise, et même son désir d’augmenter sa participation dans le capital de l’entreprise compte tenu de son cours déprécié.
Sans vouloir spéculer sur la décision concernant l’accord de réparation, l’analyste Mark Neville, de Banque Scotia, croit que ce facteur est maintenant en grande partie incorporé dans le cours actuel de l’action. Il croit que le titre va « surperformer » son secteur et il fixe son cours cible pour les 12 prochains mois à 49 $, soit une appréciation de 41 % sur le cours actuel.
Banque Laurentienne (LB, 41,07 $): coupure de 10 % de ses effectifs
À la suite de trop de mauvaises surprises, l’analyste Gabriel Dechaine de la Financière Banque Nationale décote l’action de la Banque Laurentienne de «performance égale au secteur» à «sous-performance». Il réduit son cours cible de 41$ à 36$, ce qui équivaut à un recul d’environ 13% par rapport au cours actuel.
La banque annonçait hier un bénéfice par action ajusté pour le premier trimestre terminée le 31 janvier de 0,98$ comparativement à 1,49$ l’année dernière. Le consensus des analystes tablait sur un bénéfice par action de 1,29$.
Dans un effort de rationalisation de ses opérations, elle annonçait également qu’elle éliminera 350 postes au cours de la prochaine année, soit environ 10% de ses effectifs.
Les vents de face s’intensifient, constate l’analyste. Il réduit son estimé des bénéfices par action pour 2019 à 4,50$, soit une baisse de 18% comparativement à ceux de 2018 qui étaient déjà à la baisse de 9% par rapport à ceux de l’année 2017.
De plus, compte tenu de la pression sur les coûts à laquelle la banque fait face et à la baisse persistante de ses revenus, il est douteux qu’elle puisse atteindre ses objectifs d’efficacité, selon lui.
Banque Royale (RY, 103,46 $): accueil mitigé, mais bons résultats
Les investisseurs ont reçu de façon mitigée les résultats du premier trimestre de la Banque Royale.
La première des six grandes banques à divulguer ses résultats a présenté un bénéfice net pour le trimestre terminé le 31 janvier en hausse de 5 % comparativement au même trimestre de l’année précédente.
Rappelons que le titre est tombé jusqu’à 90 $ au dernier jour de la correction boursière le 24 décembre. Deux jours avant l’annonce des résultats, il cotait à 103 $.
Pour Gabriel Dechaine, analyste chez Financière Banque Nationale, les résultats démontrent une fois de plus la résilience de la Banque Royale compte tenu des conditions d’affaires difficiles durant 2 des 3 mois du trimestre.
Les résultats sont conformes aux estimations des analystes, et ce malgré une perte sur prêt importante à une société d’utilité publique aux États-Unis.
L’analyste maintient sa recommandation « surperformance » et son cours cible de 110 $.