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À surveiller: JP Morgan Chase, Loblaw et Bombardier

Jean Gagnon|Publié le 18 juillet 2022

À surveiller: JP Morgan Chase, Loblaw et Bombardier

À la suite de la divulgation des résultats du 2e trimestre, James Fotheringham, analyste chez BMO Marchés des capitaux, maintient ses prévisions pour l’année en cours, ainsi que son cours cible de 153 $US pour le titre de la plus grande banque américaine. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de JP Morgan Chase, Loblaw et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

JP Morgan Chase (JPM, 112,85 $US): l’entreprise devra affronter plusieurs vents de face

À la suite de la divulgation des résultats du 2e trimestre, James Fotheringham, analyste chez BMO Marchés des capitaux, maintient ses prévisions pour l’année en cours, ainsi que son cours cible de 153 $US pour le titre de la plus grande banque américaine.

Mais il préfère demeurer sur les lignes de côté, croyant que la banque devra affronter durant les prochains trimestres plusieurs vents de face, dont principalement des dépenses plus élevées, une normalisation du crédit, des marchés des capitaux plutôt désordonnés ainsi qu’une hausse des contraintes de capital.

Notons que le titre a perdu environ le tiers de sa valeur depuis le début de l’année.

L’analyste reconnaît que la hausse des taux d’intérêt constitue un facteur positif pour la banque, mais il constate aussi que les revenus d’honoraires ont déçu. Il s’inquiète également de l’impact que pourrait avoir une détérioration de la situation économique sur les conditions de crédit.

La banque a divulgué pour le 2e trimestre des bénéfices par action de 2,90 $US, sensiblement alignés sur la prévision du consensus des analystes qui se situait à 2,91 $US, mais inférieurs de 8% à celle de l’analyse de la BMO qui tablait sur 3,16 $US. Des revenus autres que d’intérêt (arbitrage et honoraires) plus bas que prévu ont été en partie compensés par des coûts d’opération plus bas.

L’analyste note également que la banque veut regarnir d’ici la fin de l’année son capital de premier rang afin que celui-ci excède 13% au 1er trimestre l’an prochain. Mais cela implique que pour y parvenir elle ne procédera probablement à aucun rachat d’actions durant cette période.

 

Loblaw (L, 119,40 $): une performance boursière intéressante jusqu’à maintenant en 2022

Loblaw (L, 119,40 $): une performance boursière intéressante jusqu’à maintenant en 2022

 

Le cours de l’action de l’épicier-pharmacien de Brampton, Ontario, s’est apprécié de plus de 15% depuis le début de l’année dans un contexte qui favorisait les dépenses de consommation essentielles.

La firme divulguera ses résultats du 2e trimestre le 27 juillet et s’il faut se fier aux prévisions de Patricia Baker, analyste chez Scotia Capital, ceux-ci devraient être intéressants. L’analyste, dont le cours cible (116 $) est actuellement inférieur au cours du marché, en profitera-t-elle pour réajuster le tir?

Elle prévoit que les bénéfices par action atteindront 1,58 $, à la hausse de 17% sur l’année précédente et des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 1,460 milliard de dollars, en hausse de 6,5%.

La croissance des bénéfices durant le trimestre aura été attribuable à une croissance des ventes de 4,2% et à une bonne performance au niveau des marges brutes en hausse de 9 points centésimaux.

Pour le trimestre, l’analyste prévoit un bon achalandage dans les pharmacies Shoppers Drug Mart alors que les consommateurs ont retrouvé leurs habitudes d’avant la pandémie.

Quant aux ventes d’épicerie, l’analyste prévoit des ventes de 9,212 milliards de dollars grâce à une croissance des ventes comparables de 3,7%. En pharmacie, elle prévoit des ventes comparables en hausse de 3,8% attribuables principalement aux ventes sur ordonnance de médicaments contre la grippe et à un retour à une forte demande pour les produits de beauté.

L’analyste prévoit des bénéfices bruts consolidés de 4 204 G$, en hausse de 4,5% sur l’année précédente et une marge brute de 32,1%.

Pour l’instant, l’analyste a une recommandation de «performance égale» au secteur. Lors de la divulgation des résultats, l’analyste de la Scotia sera attentive aux explications de la direction concernant l’impact de la forte inflation des prix de la nourriture et l’habilité de la firme à gérer cette hausse des coûts.

 

Bombardier (BBD.B, 19,29 $): la demande pour les vols d’avions d’affaires est forte, mais le titre du fabricant québécois demeure faible

Bombardier (BBD.B, 19,29 $): la demande pour les vols d’avions d’affaires est forte, mais le titre du fabricant québécois demeure faible

Le moment semble intéressant pour les entreprises œuvrant dans le secteur des avions d’affaires, pourtant le titre de Bombardier ne réussit pas à prendre son envol, et ce, même après le regroupement de ses actions à raison de 25 pour une, effectué le mois dernier.

À ce sujet, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, expliquait récemment comment les problèmes que connaissait l’industrie de l’aviation commerciale à travers le monde allaient inciter les voyageurs à se tourner vers les avions d’affaires.

Et les plus récents chiffres semblent lui donner raison. Le rapport TRAQPak d’Argus International pour juin 2022 indique qu’il s’agit du mois le plus occupé en Europe pour les vols avions d’affaires, note l’analyste.

À cet effet, un article de Corporate Jet Investor démontre que les vols de jets d’affaires en juin ont augmenté de 31,6% comparativement à l’année précédente, et l’on prévoit que l’augmentation sera de 18,1% l’année prochaine.

La raison est bien sûr le désarroi dans lequel se retrouvent actuellement les services de transport aérien en Europe, selon Joe Moennenberg, président d’Argus International.

L’analyste note que la croissance plus faible de l’aviation d’affaires au Canada est en partie attribuable au fait que les problèmes dans les aéroports ont commencé beaucoup plus tôt en Europe, et ont été jusqu’à maintenant beaucoup plus sévères.

L’analyste croit que l’activité dans le secteur des avions d’affaires en Europe et les délais dans les aéroports devraient éventuellement favoriser le cours de l’action de Bombardier. Il recommande l’achat du titre et son cours cible est de 80 $.