Le Groupe TMX qui détient entre autres la Bourse de Montréal et la Bourse de Toronto a habitué les investisseurs à un profil de croissance des revenus et de constance dans les opérations. (Photo: Getty Images)
Que faire avec les titres de Groupe TMX, Aecon et Harley-Davidson? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Groupe TMX (X, 29,30 $): la croissance des revenus et une constance des opérations sont toujours au rendez-vous
L’opérateur boursier qui détient entre autres la Bourse de Montréal et la Bourse de Toronto a habitué les investisseurs à un profil de croissance des revenus et de constance dans les opérations, et le 2e trimestre 2023 n’a pas été différent, explique Étienne Ricard, analyste à BMO Marchés des capitaux.
Cette tendance s’est poursuivie dans ses activités à plus forte croissance telles la plateforme de négociation d’énergie au Royaume-Uni Trayport, la Bourse de Montréal et la compagnie TSX Trust, ainsi que dans le développement de TMX Datalinx.
L’analyste maintient sa recommandation de performance égale au secteur étant donné que l’écart de son évaluation boursière avec ses concurrents à l’échelle mondiale s’est grandement refermé. Son cours cible est de 32 $.
Après 18 mois d’activités relativement réduites, l’analyste voit maintenant une bonne opportunité d’amélioration pour ce qui des appels de capitaux compte tenu de l’amélioration des marchés, l’indice S&P/TSX étant en hausse de 5% à ce jour cette année.
Parmi les nouvelles intéressantes, l’analyste note qu’à la Bourse de Montréal tout est en place pour l’adoption du nouveau titre de référence pour les taux d’intérêt à court terme, soit le CRA qui remplacera le BAX. Il s’agit d’une importante transition étant donné que les produits dérivés sur les taux d’intérêt à court terme représentent entre 15% et 20% du volume total de la Bourse de Montréal, indique l’analyste. Le CRA aura complètement remplacé le BAX à compter du 3e trimestre 2024, selon la direction.
L’analyste estime de plus que la firme jouit d’une très bonne flexibilité financière grâce à un multiple de 1,9 fois sa dette nette sur ses bénéfices avant intérêt, impôts et amortissement (BAIIA).
Aecon (ARE, 10,97 $): les problèmes liés à des contrats préexistants ne seraient que temporaires selon l’analyste de Desjardins
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Le constructeur et fournisseur de services intégrés dans le secteur des infrastructures divulguait la semaine dernière ses résultats du 2e trimestre qui ont été marqués par des charges plus grandes que prévu liées à des contrats préexistants.
La confiance des investisseurs en a été quelque peu ébranlée, et devant la difficulté de la direction à prévoir quelles seront les pertes éventuelles, Benoit Poirier, analyste à Valeurs mobilières Desjardins, préfère adopter une approche prudente en réduisant ses estimations de bénéfices avant intérêt, impôts et amortissement (BAIIA) et de flux de trésorerie libres.
L’analyste prévoit maintenant un BAIIA de 73,7 millions de dollars (M$) au 3e trimestre, de 51,9 M$ au 4e trimestre et 230,8 M$ pour l’ensemble de 2024, ce qui inclut des charges fixes de 15 M$, 40 M$ et 60 M$ pour chaque période respectivement.
Malgré l’absence de flux de trésorerie positifs durant quelque temps, la direction ne semble pas s’inquiéter de sa capacité à payer les dividendes, étant donné qu’elle a toujours réussi à le faire durant les différents cycles qu’elle a eu à traverser.
Quant à lui, Benoit Poirier perçoit la faiblesse actuelle comme offrant un point d’entrée intéressant pour les investisseurs à long terme, car il s’agit de problèmes temporaires selon lui. Les secteurs de base de la société continuent de bien faire et le carnet de commandes est à un niveau record, note-t-il. Il maintient sa recommandation d’achat, mais il réduit néanmoins son cours cible de 19 $ à 16 $.
Harley-Davidson (HOG-NYSE, 38,61 $US): la stratégie consistant à mettre l’accent sur les modèles offrant les meilleures marges semble bien fonctionner
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Les résultats du 2e trimestre 2023 du producteur de motos bien connu à travers le monde illustrent bien la nouvelle stratégie de la firme axée sur les modèles les plus profitables et en demande qui lui offrent des marges plus élevées et qui s’adressent à une clientèle au détail, explique Tristan M. Thomas-Martin, analyste à BMO Marchés des capitaux.
Ainsi, la société a réalisé des bénéfices par action de 1,22 $US, ce qui s’avérait supérieur à la prévision de l’analyste qui était de 1,13 $US.
La performance quant aux ventes au détail a été meilleure que prévu en Amérique du Nord avec une hausse de 1% sur l’année précédente alors que l’analyste prévoyait plutôt une baisse de 10%. Mais c’est quand même 24% de moins que le niveau de 2019.
La réponse à l’offre de nouvelles motos a été forte alors que 40% du volume du nouveau CVO (Custom Vehicle Operation) a déjà été réservé par des acheteurs avant même l’arrivée chez le concessionnaire, et que le Electra Glide Highway King est déjà pratiquement tout venu avant même la livraison, note l’analyste.
La direction mentionne que ses inventaires pour le marché au détail à travers le monde sont en hausse de 91% sur l’année précédente, mais néanmoins toujours à la baisse de 28% comparativement à 2019.
L’analyste de la BMO maintient sa recommandation de «surperformance», mais il réduit son cours cible qui passe de 57 $US à 55 $US.