Que faire avec les titres de GFL, Résolu et Walmart? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de GFL, Résolu et Walmart? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
GFL Environmental (GFL, 25,53$) : réaction à Spruce Point
Sans faire allusion au rapport critique de Spruce Point, Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, réitère sa confiance dans le titre du spécialiste de la gestion de déchet.
Ben Axler, de Spruce Point, a publié un rapport critique de 107 pages au sujet de GFL. Le titre avait perdu jusqu’à 12% de sa valeur lors de la séance de mardi pour terminer en baisse de 9%.
Le rapport de Spruce Point juge que la société paie trop cher pour ses acquisitions et qu’elle a de la difficulté à les intégrer. Il s’interroge également sur l’endettement de la société. Il a aussi émis un doute sur le passé des membres de la direction et sur la comptabilité de l’entreprise. La direction s’est défendue affirmant que le rapport contenait plusieurs «erreurs», dans un communiqué.
Plusieurs compagnies canadiennes se sont trouvées dans la mire de Spruce Point dans les dernières années, la firme vend à découvert certains des titres qu’il critique. Si le pari pessimiste de Spruce Point sur Maxar (2018) s’est concrétisé, les subséquents sur Dollarama (2018) et Canadian Tire (2019) n’ont pas eu le même effet.
Pour sa part, Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, juge que la société offre une bonne visibilité sur sa croissance et que son secteur d’activité est à l’épreuve des récessions. Il juge que le recul du titre est une occasion d’achat.
Le processus de premier appel public à l’épargne mené par GFL (entrée en Bourse en mars dernier) a soumis la société à un «rigoureux» examen comptable et légal, juge l’analyste, qui réitère sa confiance en la direction. Il assure ne pas voir de problème dans la comptabilité de la compagnie.
Il ne s’inquiète pas de la dette, qui pourrait atteindre 5 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) avec les acquisitions. Il note que la société a émis pour 750 millions de dollars américains ($US) en dette à un taux de 3,75%. «Le coût de la dette est bas», commente-t-il. Dans «les prochaines années», il pourra refinancer pour l’équivalent de 1 milliard de dollars en dette dont le taux moyen est bien plus élevé à 8%, ajoute-t-il. Avec un ralentissement des acquisitions, la société a également la possibilité de rembourser sa dette à un rythme de 0,5 fois le BAIIA par année, selon lui.
Financière Banque National réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 34$.
Produits forestiers Résolu (RFP, 3,70 $ US) : la folie du bois
Produits forestiers Résolu (RFP, 3,70 $ US) : la folie du bois
La hausse du prix du bois d’œuvre amène Paul Quinn, de RBC Marchés des capitaux, à bonifier sa recommandation à «surperformance».
Les prix du bois d’œuvre atteignent un record en raison de la «demande insatiable» liée au changement des habitudes des consommateurs qui font davantage de rénovation durant la pandémie.
Cela devrait permettre à Résolu d’augmenter sa rentabilité au cours du troisième et quatrième trimestre. Les flux de trésorerie tirés des activités de la société devraient aussi lui permettre de réduire son endettement, une source d’inquiétude pour les investisseurs.
L’avantage de la hausse des prix est de permettre d’accélérer la transition hors du secteur du papier quadrillé, selon l’analyste. Il note que les actions dans le secteur du papier quadrillé s’échangent dans une fourchette d’entre 3 et 4 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). Cette fourchette est d’entre 6 et 8 fois pour le secteur des produits forestiers aux États-Unis. «La transition pourrait mener à une importante réévaluation du titre à long terme », commente-t-il.
L’analyste bonifie sa cible de 4 $ US à 5,50 $ US sur le titre coté à la Bourse de New York. Cela pourrait représenter environ 7,26 $ à la Bourse de Toronto.
Walmart (WMT, 133,83 $US) : une baisse de la cadence
Walmart (WMT, 133,83 $US) : une baisse de la cadence
Le consommateur américain semble perdre de son élan en juillet et Scot Ciccarelli, de RBC Marchés des capitaux, aura cette tendance à l’œil.
Au premier coup d’œil, les résultats du deuxième trimestre sont «impressionnants», commente l’analyste. Il note que les ventes comparables sont en hausse de 9,3% grâce à une augmentation de 97% des ventes en ligne.
Cependant, Scot Ciccarelli souligne que les ventes comparables ont augmenté de 4% en juillet par rapport à la même période l’an dernier comparativement à un rythme d’environ 12% en mai et juin. «S’il est vrai qu’une augmentation de 4% est très bien pour des activités de 300 milliards de dollars aux États-Unis, les investisseurs vont porter leur attention sur la rapidité du changement. »
L’analyste croit que la baisse progressive de l’effet de l’intervention gouvernementale aura un impact sur les ventes de Walmart. Malgré cette tendance, les ventes dans le secteur de la rénovation et de l’automobile poursuivent sur leur lancée. Il préfère donc ces deux secteurs.
RBC Marchés des capitaux maintient sa recommandation «performance de secteur» et sa cible de 137 $US.