Que faire avec les titres de ExxonMobil, Cominar et Vermilion Energy? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de ExxonMobil, Cominar et Vermilion Energy? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
ExxonMobil (XOM, 47,59$US): peu d’espoir d’une reprise
Le titre du géant pétrolier de Austin, Texas, est en chute libre depuis le début de l’année, et une reprise ne semble pas pointer à l’horizon, selon Paul Cheng, analyste chez Scotia Capital.
L’analyste croit que la journée des investisseurs que la société vient de tenir pourrait même avoir un effet négatif sur la performance du titre à court et moyen terme. L’entreprise a révisé à la baisse ses prévisions, tout en réitérant sa stratégie à long terme qui pour l’instant n’obtient certainement pas la faveur des investisseurs.
Le cours de l’action se situe aujourd’hui à un creux de 15 ans et il «sous-performe» ceux de ses concurrents de 5% depuis le début de l’année. À défaut d’adopter une stratégie complètement renouvelée et axée vers la satisfaction des actionnaires et non vers de nouveaux investissements à long terme, et de pouvoir compter sur une amélioration significative des marchés internationaux des commodités, l’analyste prédit que le titre aura de la peine à mieux faire au cours des 12 à 18 prochains mois,
Il estime qu’il est peu probable que ces facteurs se réalisent à court terme. En conséquence, il réitère sa recommandation de «sous-performance par rapport au secteur», tout en diminuant son cours cible de 72$US à 60$US.
Les dirigeants d’ExxonMobil prévoient maintenant des bénéfices à long terme, un rendement sur le capital et des flux de trésorerie libres inférieurs aux prévisions qu’ils formulaient lors des journées des investisseurs de 2018 et 2019, note l’analyste.
Les dirigeants attribuent ces réductions aux perspectives quant au prix du pétrole, mais selon l’analyste, cela n’est qu’une partie de la problématique à laquelle l’entreprise doit faire face.
Cominar (CUN.UN, 14,53$): un excellent quatrième trimestre
Cominar (CUN.UN, 14,53$): un excellent quatrième trimestre
À la suite des bons résultats du quatrième trimestre, Jenny Ma, analyste chez BMO Marchés des capitaux, réitère sa recommandation pour le Fonds de placement immobilier québécois de «surperformance» et hausse son cours cible de 15,50$ à 16$.
L’année 2019 a été très active pour Cominar qui a mis à contribution de façon efficace ses resources internes et qui a pu ainsi profiter des bonnes conditions économiques prévalant entre autres à Montréal, explique l’analyste.
Celle-ci révise d’ailleurs quelque peu à la hausse son estimation de la valeur nette des actifs du Fonds. À la suite des résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre, l’analyste estime maintenant la valeur nette des actifs par unité à 15,94$ comparativement à son estimation précédente de 15,67$.
L’analyste croit également qu’une transaction pourrait éventuellement dégager de la valeur de son actif Gare centrale. Rien n’a transpiré à ce sujet durant le trimestre, sauf que les dirigeants mentionnent qu’une revue stratégique est assez avancée. Cet actif contribue environ 6% des revenus nets d’opérations du Fonds, note l’analyste.
Les dirigeants prévoient qu’en 2020 les revenus nets d’opérations des mêmes propriétés connaitront une croissance de 2% à 3% grâce au secteur industriel et de bureaux. Le focus sera placé sur l’augmentation des loyers dans le secteur industriel. Les dirigeants se disent prêts à supporter certaines vacances temporaires de façon à maximiser les loyers.
Comme la moitié des baux du portefeuille industriel de Cominar viennent à échéance en 2022, l’analyste de la BMO croit que ce secteur continuera d’alimenter la croissance du Fonds immobilier.
Vermilion Energy (VET, 10,36 $): une coupure de dividende nécessaire
Vermilion Energy (VET, 10,36 $): une coupure de dividende nécessaire
Après avoir divulgué des résultats plutôt modestes pour son quatrième trimestre, la société pétrolière de Calgary a annoncé qu’elle coupait son dividende de 50% à 0,115$ par action.
Cette coupure du dividende est attribuable au faible prix du pétrole et à l’incapacité financière actuelle de la firme à soutenir le paiement compte tenu du cours actuel de la commodité, note Scott Van Bolhuis, analyste chez Desjardins.
L’analyste maintient sa recommandation de «conserver», mais il réduit son cours cible de 21$ à 17$. Il estime que la coupure du dividende était devenue nécessaire, car il pesait sur le cours de l’action, selon lui.
Par ailleurs, il ne s’étonne pas que titre qui ait perdu plus de 18% à la suite de l’annonce des résultats dans le contexte de la faiblesse du prix du pétrole et du sentiment négatif sur les marchés. Le titre est détenu par des particuliers à hauteur de 45-50%.
Les résultats n’ont pas produit de surprises majeures. Les flux provenant des opérations ont été de 215,6 millions $, alors que le consensus des analystes prévoyait 211,2 millions $.
La production de 97 875 barils équivalent pétrole par jour s’est avérée inférieure de 1% à la prévision du consensus qui la situait à 98 870 barils.
La direction n’apporte aucun changement pour l’instant à ses prévisions pour 2020, indique l’analyste. Elle prévoit des dépenses de 450 millions $ et que la production annuelle moyenne atteindra 100 000-103 000 barils équivalent pétrole par jour. Mais le mot circulait durant l’appel conférence qui a suivi l’annonce des résultats qu’une réduction de 5% à 15% pourrait être annoncée éventuellement.
L’analyste de Desjardins pour sa part n’attend pas qu’elle le fasse. Il réduit ses prévisions de dépenses de 50 millions $ à 400 millions $ et de production à 99 300 barils équivalent pétrole par jour comparativement à 101 400 barils.