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À surveiller: Empire (IGA), Oracle, Transat

lesaffaires.com|Publié le 11 septembre 2020

Que faire avec les titres d'Empire, Oracle et Transat? Voici quelques recommandations d’analystes.

Que faire avec les titres d’Empire (IGA), d’Oracle et de Transat AT? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Empire (EMP, 35,50$): les gens ont repris goût à la cuisine!

Les épiciers se tirent mieux que bien d’autres de la crise de Covid-19. Il faut dire qu’avec les restaurants confinés et grandement limités dans leur réouverture, les consommateurs ont dû se mettre à cuisiner un peu plus qu’avant. Ça explique en bonne partie les résultats fort positifs d’Empire, la maison-mère des chaînes Sobeys et IGA. Son résultat net s’est amélioré de 47% au premier trimestre, par rapport à la même période l’an dernier. Ça lui a permis de publier un bénéfice par action de 0,71$, alors qu’il était de 0,48$ en 2019.

«La direction anticipe que malgré un retour au travail et à l’école, les Canadiens qui ont laissé tomber le resto au profit de l’épicerie s’en tiendront en très grande partie avec l’épicerie», anticipe Empire, dans le communiqué accompagnant ses résultats.

Valeurs mobilières Desjardins opine. «Les conditions actuelles du marché aident Empire. Les consommateurs préfèrent l’épicerie. Les ventes d’aliments vont continuer à demeurer élevées. Par contre, la marge entre les épiciers et les magasins à rabais commence à rétrécir, ce qui accroît la concurrence, surtout dans un contexte de récession», écrit l’analyste Chris Li.

Desjardins recommande l’achat du titre d’Empire, avec un cours cible à 39$.

 

Oracle (ORCL, 57,33$US): surfer le nuage… 

Oracle (ORCL, 57,33$US): surfer le nuage…

Oracle a publié ses plus récents résultats trimestriels en fin de séance, hier. Son bénéfice par action de 0,93$US est supérieur aux attentes (0,86$US), grâce à des revenus en hausse de 2 pour cent, à 9,37 milliards $US. La société informatique californienne prévoit que cet élan se poursuivra durant le trimestre en cours, et anticipe un bénéfice par action entre 0,98$US et 1,02$US, alors que le consensus est de 0,94$US. Tout ça suffit à faire bondir le titre d’un peu plus de 4% dans les échanges électroniques avant l’ouverture, vendredi matin.

Dans le détail, ce sont les nouveaux clients du côté infonuagique qui tirent Oracle vers le haut. Larry Ellison, son directeur de la technologie, explique qu’une combinaison de fiabilité, de sécurité et de coût rendent les serveurs en nuage d’Oracle plus attrayants que ceux d’Amazon, de Microsoft et de Google. Mais il y a plus que ça. Parmi les quatre fournisseurs, Oracle est probablement la société qui a la moins bonne réputation.

C’est là que ça va se jouer, estime Patrick Walravens, de la firme JMP. «Il y a un facteur, et un seul, sur lequel les investisseurs doivent se pencher, à notre avis, et c’est de savoir si Oracle parviendra à changer durablement la perception du marché à son égard. Un ancien dirigeant l’a déjà dit: « ce n’est pas une question d’être dans le nuage ou pas, c’est vraiment la façon dont vous traitez vos clients ».»

Ça veut tout dire. JMP ne propose pas de cours cible pour le titre d’Oracle, mais lui attribue la cote «performance du secteur».

 

Transat AT (TRZ, 4,96$): les jeux ne sont plus faits

Transat AT (TRZ, 4,96$): les jeux ne sont plus faits

Air Transat n’a pu compter que sur neuf jours de vol durant son troisième trimestre, dont les résultats ont été publiés hier. Ça a évidemment pesé lourd sur l’entreprise, qui ne fait plus de projections, étant donné le niveau d’incertitude actuel dans le secteur de l’aviation commerciale. Mais parce qu’un malheur ne vient jamais seul, on ne sait toujours pas si le rachat de l’entreprise proposé par son rival Air Canada aura lieu comme prévu avant la fin de l’année. La Commission européenne a déjà dit qu’elle attendrait jusqu’au 11 décembre pour rendre une décision sur la transaction, ce qui fait planer un doute de plus quant à l’avenir de Transat.

«La visibilité à court terme sur Transat est brouillée par la Covid-19, les restrictions de vol, les remboursements des clients, etc. À plus long terme, Transat espère toujours conclure l’entente avec Air Canada, mais on doit toujours attendre l’approbation des autorités européennes et canadiennes. Tout ça nous augmente les chances qu’un scénario où cette transaction est un échec se produise», conclut Konark Gupta, analyste pour la Banque Scotia.

Dans ce contexte, personne ne sera surpris de voir la Scotia réduire son cours cible, qui passe de 8$ à 7$.