Que faire avec les titres de Dollarama, Banque Scotia et Osisko?
Que faire avec les titres de Dollarama, Banque Scotia et Osisko? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 43,21$): bon trimestre en vue et cible relevée
Patricia Baker, de Banque Scotia, profite du dévoilement prochain des résultats du premier trimestre, le 13 juin, pour relever son cours cible de 40 à 47$, soit 22,5 fois les profits prévus en 2021.
Le rebond de 41% du titre du détaillant d’articles à bas prix depuis le creux de décembre 2018 signale que les investisseurs croient en l’endurance du modèle d’affaires même si le nombre de clients en magasin diminue depuis quatre trimestres, soutient-elle.
Dollarama a délibérément choisi de limiter la hausse des prix pour préserver la proposition de valeur de sa marque aux yeux des consommateurs, renchérit l’analyste.
«Les investisseurs apprécient à nouveau l’importance de cette stratégie pour assurer le parcours de croissance à long terme du détaillant», évoque-t-elle.
Le détaillant a aussi promis d’améliorer son offre afin que les articles de 1 à 1,25 $ soient plus visibles dans chaque rayon pour stimuler la fréquentation et stimuler les ventes.
Pour le deuxième trimestre, Mme Baker prévoit une hausse de 9,7% du bénéfice à 0,34$ par action, conforme au consensus. Le rachat de 5% des actions depuis un an gonfle le bénéfice de 0,02$ par action.
Les ventes par magasin comparable devraient croître à un rythme fort respectable de 3,3%.
Le pire de l’impact annuel de la hausse du salaire minimum en Ontario et en Alberta devrait aussi disparaître des résultats.
Le premier trimestre donnera aussi un premier aperçu des ventes du nouveau site transactionnel destiné aux clients qui achètent les produits à la caisse. Le site est entré en fonction le 13 décembre 2018.
Mme Baker prévoit un léger recul de 0,2% à 37,4% de la marge brute, en raison du plafonnement des prix de vente.
Par contre, le contrôle des coûts et des gains de productivité en magasin devraient toutefois améliorer de 0,10% à 15% le ratio qui compare les dépenses générales et administratives aux ventes.
Le titre de Dollarama devrait pouvoir soutenir son évaluation actuelle étant donné son profil de croissance disciplinée, ses marges sans égales et un mode de fonctionnement peu gourmand en capital, conclut l’analyste.
Banque Scotia (BNS, 70,00$): des bénéfices inférieurs aux attentes pour un quatrième trimestre de suite
Banque Scotia (BNS, 70,00$): des bénéfices inférieurs aux attentes pour un quatrième trimestre de suite
La plus internationale des banques canadiennes a raté la cible des analystes pour le quatrième trimestre consécutif.
Cette fois, la hausse des provisions pour pertes sur prêts au Canada et au Mexique est en cause.
Les dirigeants prédisent un meilleur deuxième semestre, mais Scott Chan de Canaccord Genuity ne croit pas que la banque atteindra l’objectif de croissance de 7% qu’elle a établi à moyen terme.
La banque a encore une fois diminué la croissance prévue des hypothèques résidentielles au Canada, à moins de 4%.
L’analyste abaisse son cours cible de 74 à 73$ parce qu’il prévoit désormais un bénéfice stable en 2019 (7,11$ par action) et réduit ses prévisions pour 2020 de 7,68$ à 7,59$ par action.
«Nous aimerions que les perspectives de croissance deviennent plus visibles avant de redevenir plus positives envers la banque», écrit-il.
Tout n’est pas noir pour autant. La hausse de 11% des dépôts au deuxième trimestre a accru les revenus d’intérêts et les marges.
À l’international, les revenus d’intérêt ont crû 15% grâce à l’acquisition de la banque BBVA au Chili.
La banque s’attend à que les plus récentes acquisitions, de BBVA Chili, Gestion financière MD et Jarislowsky, Fraser ajouteront environ 2% aux bénéfices de 2020, comme prévu.
Le cours cible de 73$ de M. Chan représente un multiple de 9,9 fois le bénéfice prévu de 7,43$ prévu dans 12 mois, soit 6% de moins que l’évaluation moyenne des grandes banques.
Minière Osisko (OSK, 3,09$): autre découverte au lac Windfall
Minière Osisko (OSK, 3,09$): autre découverte au lac Windfall
Minière Osisko a découvert une nouvelle zone aurifère peu profonde dans un secteur auparavant non exploré du projet du lac Windfall situé entre Val-d’Or et Chibougamau, en Abitibi.
L’action a bondi de plus de 8 % le 28 mai après l’annonce.
Cette nouvelle découverte à haute teneur, à 350 mètres au nord du gîte principal, offre la possibilité d’augmenter le nombre d’onces près de la surface, indique la société.
L’entreprise prévoit donc accroître la taille du gîte en forant davantage en surface et en profondeur.
«Même en faisant abstraction des deux forages à plus haute teneur parmi les neuf, les résultats sont similaires à ceux de Caribou, Underdog et Zone 27 du gîte principal», note George Topping, d’Industrielle-Alliance Valeurs mobilières.
Pendant que le gîte principal poursuit les travaux techniques et la planification financière avant la construction de la mine, les récentes découvertes au lac Windfall ne sont pas sans rappeler l’enthousiasme de celle de Lynx, en mai 2017, ajoute-t-il.
Osisko devrait bientôt mettre à jour ses ressources et progresser vers l’étude de faisabilité en 2020, prévoit aussi M. Topper.
L’analyste donne une valeur d’actif nette de 1,3 milliard de dollars à Windfall. Son cours cible de 4,50$ repose sur cours de 1875$US l’once pour l’or.
Il réitère sa recommandation d’achat.
«Un gîte aurifère de taille offrant un potentiel additionnel d’exploration au Québec (une juridiction favorable aux mines) est attrayant quand on sait que l’industrie a freiné l’exploration après le sommet de l’or en aout 2011», évoque l’analyste.
Il rappelle que le producteur d’or canadien et australien Kirkland Lake Gold (KL, 43,18$) a participé aux financements antérieurs et qu’il détient 13% déjà des actions d’Osisko.