Que faire avec les titres de Couche-Tard, SNC Lavalin et Lundin Mining? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Alimentation Couche-Tard, SNC Lavalin et Lundin Mining? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 83,64 $): Peut-elle doubler de taille en cinq ans?
Doubler de taille d’ici cinq ans, c’est le voeu qu’exprime la direction de la compagnie qui divulguera les résultats de son quatrième 2019 demain après la clôture des marchés. Alimentation Couche-Tard a rarement déçu les investisseurs par le passé, mais là certains sont sceptiques, souligne Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale.
Quant à lui, après avoir analysé les différents scénarios qui permettraient à la firme d’atteindre un niveau de bénéfices avant intérêts (BAIIA), impôts et amortissement annuel de 6 milliards, soit près du double de celui des douze derniers mois, l’analyste conclut qu’il est réaliste de croire qu’elle y arrivera d’ici cinq ans.
Et comme de nombreux investisseurs en doutent, cela implique que le titre est appelé à atteindre des niveaux certainement plus élevés advenant le cas où la firme réalise son plan à long terme, selon l’analyste.
La capacité d’effectuer de nouvelles acquisitions est toujours là, signale l’analyste. Après avoir complété les acquisitions de CST Brands et Holiday Stationstores durant son année financière 2018, Alimentation Couche-Tard a vu son ratio dette nette/BAIIA atteindre un sommet de 3,3 fois. Mais grâce à sa capacité d’intégration, à la capture des synergies et de solides flux de trésorerie, l’analyste prévoit que les résultats publiés demain soir indiqueront que la firme a réussi à ramener ce ratio d’endettement à 2,4 fois.
En conséquence, il estime qu’Alimentation Couche-Tard peut se permettre une nouvelle acquisition d’au moins 4 milliards de dollars américains, sans que son ratio d’endettement n’excède 3,5 fois.
À la veille de la divulgation des résultats trimestriels, l’analyste maintient sa recommandation de «surperformance» et hausse son cours cible de 80$ à 86$.
SNC-Lavalin (SNC, 26,60 $): Le deuxième trimestre ne sera pas le point tournant
SNC-Lavalin (SNC, 26,60 $): Le deuxième trimestre ne sera pas le point tournant
Les résultats du deuxième trimestre terminé le 30 juin ne risquent pas de constituer un point tournant pour la firme de génie-conseil québécoise lorsqu’ils seront divulgués au début du mois prochain. C’est du moins ce que croit Devin Dodge, analyste chez BMO Marchés des capitaux, qui s’attend à nouveau à une performance financière plutôt faible.
L’analyste craint que les problèmes qu’affronte la firme depuis l’éclatement des scandales lui créent de la difficulté à retenir son personnel-clé et pourraient retarder encore plus la reprise des bénéfices de son secteur ingénierie et construction. En conséquence, il accorde à SNC la cote Performance égale au secteur, et il réduit son cours cible de 35$ à 33$.
Pour un troisième trimestre consécutif, les bénéfices seront en baisse de façon significative sur les résultats de l’année précédente, estime l’analyste, bien que la direction espère une modeste reprise comparativement au trimestre précédent.
La direction de SNC dit prévoir pour l’ensemble de l’année 2019 des bénéfices par action pour ses activités d’ingénierie et de construction entre 2,00$ et 2,20$. Pour ce faire, la firme devra réaliser des bénéfices record durant la deuxième moitié de l’année, estime l’analyste. Bien qu’il reconnait que les effets de son plan de réduction des coûts de 250 millions devraient commencer à se faire sentir et que ses coûts en intérêts sur la dette devraient diminuer à la suite de la vente de sa participation dans l’autoroute 407, l’analyste estime que les bénéfices n’atteindront pas les objectifs de la direction.
Les changements dans le personnel de direction se poursuivent. Depuis le début de l’année, six des douze principaux postes de gestion ont été confiés à de nouvelles personnes, estime-t-il. Pour plusieurs, il y a eu lieu d’être optimiste à la suite de ses changements. Mais Devin Dodge préfère quant à lui attendre quelque peu afin de voir si les résultats financiers seront au rendez-vous.
Lundin Mining (LUN, 7,04 $): L’acquisition de la mine Chapada est complétée
Lundin Mining (LUN, 7,04 $): L’acquisition de la mine Chapada est complétée
La société minière canadienne complétait vendredi l’acquisition de la mine Chapada, l’une des plus grandes mines d’or du Brésil. Shane Nagle, analyste à la Financière Banque Nationale, estime que l’acquisition offre à Lundin Mining l’opportunité d’augmenter sa production d’environ 10% en optimisant le fonctionnement de la mine, en réduisant les inventaires existants et en mettant l’accent sur le développement de zones de cuivre à haute teneur.
L’analyste prévoit que le producteur de métaux de base adoptera une stratégie similaire à celle utilisée à la mine Candelaria au Chili, soit un budget d’exploration important afin d’identifier les opportunités d’expansion.
Cette préoccupation d’identifier les scénarios d’expansion optimaux ajoute aux perspectives de la firme que l’analyste de la financière jugeait déjà positives. L’équipe de gestion de Lundin Mining a démontré par le passé sa compétence dans l’allocation du capital et son habilité à maximiser la valeur de ses acquisitions précédentes.
Compte tenu de l’augmentation de production équivalent cuivre de 10% annuellement jusqu’en 2022 que permettra l’intégration de la mine Chapada, Shane Nagle réitère sa recommandation de Sur-performance et son cours cible de 10$. Lundin Mining demeure un choix défensif de grande qualité dans le secteur de métaux de base, selon lui.