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À surveiller: Coca-Cola, Netflix et Zoom

lesaffaires.com|Publié le 01 septembre 2020

Que faire avec les titres de Coca-Cola, Netflix et Zoom? Voici quelques recommandations d’analystes.

Que faire avec les titres de Coca-Cola, de Netflix et de Zoom? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


Coca-Cola (KO, 49,53$US): la restructuration fera-t-elle mousser le titre?

La multinationale des breuvages a annoncé une restructuration majeure dans ses opérations nord-américaines, en coupant 4000 postes et en offrant des mises à la retraite prématurées à 40% de sa main-d’œuvre. Sur les talons de cette nouvelle, Coca-Cola a ensuite procédé à un remaniement de ses opérations afin de gagner en efficacité et pour réduire encore un peu plus ses coûts. Selon les experts, ces économies se chiffreront entre 400 et 500 millions $US pour l’année à venir.

«L’entreprise passe de 17 divisions régionales à 9, qui répondront directement au directeur des opérations, ce qui accélérera la mise en place de nouveaux produits et rendra ces régions plus responsables de leur croissance. Ce geste est à nos yeux plus important que celui survenu en 2016 et qui avait déjà permis d’éliminer des couches de gestion qui ont rendu la société plus agile mondialement», écrit Bryan D. Spillane, analyste de la Bank of America.

L’institution américaine pense que Coca-Cola pourrait ainsi réagir plus rapidement aux goûts du marché, ce qui la positionne avantageusement pour une éventuelle reprise de la consommation dans les régions où l’économie redémarre. La BoA recommande l’achat du titre, avec un cours cible à 53$US.

 

Netflix (NFLX, 529,56$US): une embellie qui ne durera pas

Netflix (NFLX, 529,56$US): une embellie qui ne durera pas

Le titre de Netflix a repris plus de 75% de sa valeur depuis le creux de la mi-mars dernier. À un prix avoisinant les 60$US l’action, sa capitalisation est tout simplement trop grande, prévient la firme d’analyse Trefis Research and Data. «À un moment où l’entreprise doit jongler avec une compétition de plus en plus relevée comprenant notamment Disney, AT&T et Comcast (aux États-Unis), l’idée de relever son tarif d’abonnement pourrait s’avérer une bien mauvaise décision. Les observateurs surveillent déjà les résultats de 2021, et on voit mal comment Netflix pourra répéter sa performance éclatante du début 2020», résume Trefis, dans une note plutôt pessimiste.

Pourtant, le modèle de Netflix est robuste. Les nouveaux abonnés sont particulièrement payants pour Netflix, car son modèle repose sur des coûts fixes, exigés par une production de contenu original et le maintien de sa plateforme de diffusion, alors que ses revenus grimpent chaque fois qu’un nouvel internaute s’inscrit. C’est seulement qu’avec la fin du confinement, les analystes ne voient pas comment les gens pourront passer autant de temps à visionner des vidéos en ligne, maintenant qu’ils retournent au boulot…

«Les gens quittent la maison, alors la demande pour de la vidéo en ligne sera plus basse que durant les derniers mois. Les premiers six mois de 2020 ont surtout l’air d’une situation unique, ce que la direction a confirmé en prévoyant que ça aura un effet calmant sur l’abonnement des mois à venir», conclut Trefis, qui prévoit une baisse de 9% de la valeur du titre au fil de la prochaine année.

 

Zoom (ZM, 325,10$US): un trimestre plus gros que l’année dernière au complet

Zoom (ZM, 325,10$US): un trimestre plus gros que l’année dernière au complet

Le créateur du populaire service de conférences vidéo a publié les résultats pour son dernier trimestre, et si les trois premiers mois de son exercice 2020 étaient déjà spectaculaires, ceux du second trimestre le sont encore un peu plus. Ses revenus de 663 millions $US surclassent les 500 millions $US que prévoyaient les analystes, une hausse de 355% par rapport au même trimestre, l’an dernier.

À ce stade, Zoom a généré plus de revenus durant les trois derniers mois que durant toute l’année dernière. Un bénéfice par action ajusté de 0,92$US (plutôt que les 0,45$US attendus) a contribué à faire grimper son titre de près de 9% à la Bourse hier, et d’un peu plus de 30% dans les échanges électroniques avant l’ouverture, ce matin.

Cette croissance ne sera évidemment pas éternelle, et Zoom en tient compte dans ses prévisions annualisées, ce qui ne suffit pas à calmer les analystes. «Les prévisions de la société sont très conservatrices. Elle pense que la croissance des nouveaux abonnés sera à mi-chemin entre ce qu’elle a été l’an dernier et les six derniers mois. On pense plutôt que son potentiel de croissance va s’accélérer au cours des prochains mois», observe Alex Zukin, analyste pour RBC Marché des capitaux, qui attribue la cote de «surperformance» au titre et hausse son cours cible de 300 à 450$US.